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 Petite course au sein du village ?

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Louka Joyce
Louka Joyce
Il ne suffit que d'un regard pour me connaitre.


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MessageSujet: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyMer 9 Mai - 13:57

Ce matin était le début de la fin d'un cauchemar.

Ce matin était.. l'anéantissement du bonheur des uns pour faire celui des autres.
C'était tout simplement avec cette idée que je m'étais levée. Cela faisait un bon moment que je préparais mes actes, que je préparais exactement cette journée. Je n'avais pas peur de ce qui allait se passer. J'avais fait ce que je m'étais demandée, plus aucune attaches sentimentales, si ce n'était cet enfant qui grandissait à l'interieur de moi. Le reste était inexistant, si ce n'était l''esprit de vengeance dont je faisais preuve. A tel point que je ne savais même pas depuis combien de temps je préparais mon plan.. Tout ce que je savais, c'était que nous étions enfin arrivés au jour j.
C'était donc effectivement de bon matin, très tôt que j'avais pris mes affaires, les poignards de Ronan en autre à qui je ne parlais plus depuis.. depuis.. que j'avais réalisé la bêtise humaine qui s'était insérée dans ma tête pour que je tombe amoureuse d'un garçon.. J'avais aussi pris de la nourriture.. quelques mélanges étranges, et je m'étais exercée à entraîner mon pouvoir pour tenir le coup.. de ce que je prévoyais.

Et j'étais partie, sans un regard en arrière, sans rien dire même à Ronan. Ces dernières semaines ,j'avais été assez.. distante de tout le monde, parlant à peine, ne dormant pratiquement pas, mangeant simplement pour nourrir le corps et non l'esprit. Bref, je faisais ma vie comme je l'avais décidé sans être entouré.. de perturbateurs.. Hum.. Bref, j'avais passé, je ne savais combien de temps à marcher jusqu'à mon pays d'origine. Pour quelles raisons ? faire aux autres ce qu'on avait osé me faire.. C'est à dire me faire souffrir, et maintenant, il était temps que les rôles s'inversent. je me vengerais de tout ceux ayant voulu me blesser, ou pire me tuer.. Et la toute première personne était bien évidement mon paternel. Lui qui avait osé lever la main sur moi en apprenant ma nature.. lui que j'avais pourtant adulé pendant toute mon enfance.. Lui comme ma mère qui n'avait jamais rien fait. Bref, je n'étais pas là pour pleurer, me plaindre. J'étais là pour me venger.. J'étais donc arrivée à l'entrée du village habillée telle une ashtarus.. comment j'avais fait.. il n'était pas difficile d'intervenir vers une gamine de deux ans de moins que moi encore trop peu entrainée..

Mais ce fut ce moment le plus compliqué. Il n'y a pas des rousses toute les 400 mètres.. j'avais donc pris sur moi, et je m'étais dépêchée de passer entre les personnes, une capuche sur les yeux. J'avais traversé le village pratiquement les yeux fermés, le coeur battant comme jamais, suivant les souvenirs de ma vie d'antan. Dire qu'ici, j'aurais eu une famille, un mari, sans doute des enfants.. non, ne pas parler d'enfants, ne pas se déconcentrer de l'objectif final ! Ce fut avec ca ne mémoire que je m'étais retrouvée devant la maison dans laquelle j'avais grandi. Je frappais alors doucement à la porte attendant que l'on m'ouvre. Les pas.. je les aurais reconnu parmi 100 milles ! la voix parmi des milliards. C'était lui.. mon père. Lorsqu'il ouvrit la porte, j'avais relevé la tête le regardant dans les yeux.

<<- Bonjour.. Père.. >>

Et alors qu'il allait crié le truc typique : un sins dans le village, je le poussais brutalement à l'interieur de la maison, là ou rien n'avait changé. Les questions qu'il pouvait se poser étaient les suivantes : Etait ce sa fille ? Réellement, celle.. qui avait enlevé toute dignité de la famille par sa nature.. par son pouvoir.. Oui, c'était bien, et l'homme le comprit rapidement. Ce fut avec un sourire que je le regardais dans les yeux.. que je le faisais souffrir ainsi, que je lui donnais l'impression que tout disparaissait, qu'il finirait seul, aujourd'hui, qu'il allait mourrir.. Et si ces images paraissaient pour des hallucinations.. elles allaient bientôt devenir réelles.. Je m'étais rapprochée de lui, mes mains sur ses tempes, le fixant comme jamais, lui transmettant des peurs que jamais il ne reverrait de sa piètre vie.. J'avais déjà tuer des personnes par mon pouvoir.. mais pas une ordure pareil, pas une personne qui aviat été un proche.. Hors lui.. Ce phénomène dura longtemps.. puis alors que je sentais que ma victime, que mon père faiblissait, qu'il suait, qu'il pleurait mais que ma mai ndevant sa bouche l'empechait d'hurler, la porte de la maison s'ouvra en grand, me déconcentrant totalement. J'avais laché mon père, inanimé sur le sol, et je m'étais retournée. Une chevelure rousse.. Belle et longue, que je n'avais pas vu depuis bien longtemps. Ma mère maintenant.. Sauf qu'elle.. je n'avais pas prévu de la voir personnellement, de me venger d'elle.. Je n'avais pas prévu tout ceci.. Lorsqu'elle vit le corps inanimé de son mari, elle cria à l'aide, me méprisant du regard. Ainsi donc, il avait réellement réussi à me faire passer pour la méchante par ce que j'étais.

J'entendis des cris retentirent dans tout le village. Etait ce la fin ? pour moi ? peut être bien, peut être pas, dans tout les cas, ce fut avec un sourire jusqu'aux oreilles bien que le regard meurtri que je poussais ma propre mère, fuyant par la porte, courant le plus vite possible alors que la foule venait de tout les cotés. Oui, chacun de mes battements de coeur me paraissaient.. incroyablement forts. Je ne sentais plus la fatigue, ni rien d'autres. Je courrais pour sauver ma peau, sachant parfaitement bien que je n'avais pratiquement aucune chance de m'en sortir. Je décidais au dernier moment de tourner à droite. à un moment, je sentis une main sur mon poignet et mon regard reprit de l'éclat, devant plusieurs ashtarus, je m'étais stoppée pour assomer quelqu'un de mon pouvoir et j'étais repartie alors que beaucoup étaient restés figés.. Oui.. il fallait que je cours, j'avais déjà plus de chance de m'en sortir. Je courais encore pendant quelques minutes à toute allure alors que j'entendais les ashtarus criaient qu'il fallait se bouger. Ce fut à ce moment précis, les croyant éloignés que je m'arretais deux secondes, me cachant derrière un mur..

Il fallait que je souffle, il fallait que je respire.. il ne fallait pas que j'abandonne.
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Maelÿs Galaska
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyMer 9 Mai - 14:53

Les jours passaient et se succédaient dans le village Ashtaru alors que la jeune Maelÿs continuait de se perfectionner dans son entraînement de guerrière, toujours avec cette envie d'être considérée comme forte et reconnue par son peuple. D'ailleurs, il lui arrivait que les habitants qui ne se battaient pas reconnaissaient son courage et sa valeur, le mal qu'elle se donnait pour parvenir à ses buts.

Depuis tout ce temps, la jeune demoiselle avait effectué pas mal de missions et gagnait en expérience ainsi qu'en adresse. C'était tout à son honneur et grâce à sa persévérance, les Ashatarus pouvaient compter une ou deux recrues que Maelÿs avait ramené et c'était une excellente chasseuse de gibier. Malheureusement ou heureusement pour elle, jamais encore la guerrière n'avait vu de Sin. Ils étaient sûrement trop discrets et pas évident à détecter. Elle les considéraient comme des trouillards, incapable de reconnaître leurs actes ainsi que les conséquences de leur existence. Mais un jour, Maelÿs pourrait faire honneur à leur déesse en éliminant un de leurs adversaires.

Qu'éprouverait la jeune femme après une telle action ? A vrai dire elle ne savait pas vraiment la sensation que l'on pouvait avoir après que la lame de l'arme se soit planté dans un corps humain et à sa merci. De la satisfaction de voir une de ces créatures disparaître ? Des remords pour avoir osé enlever la vie ? C'était difficile de le dire pour l'instant.

Aujourd'hui Maelÿs continuait son entraînement sur des mannequins en bois avec les guerriers de son village. Les yeux bandés, l'arc dans son dos, elle essayait de sentir la présence de chaque corps de bois pour mieux le cerner. Sans un bruit, juste le vent qui caressait son visage, la jeune fille dégaina son arc d'un mouvement fluide puis encocha la première flèche. La silencieuse guerrière s'était transformée en une rapide et efficace tireuse, encochant et tirant flèche sur flèche, pour finir par un autre de ses coups, deux flèches en un.

Lorsqu'elle eut terminé sa besogne, la demoiselle enleva son bandeau pour examiner ses cibles. Sur les cinq disposées en cercle autour d'elle, 3 avaient été touché sur le côté coeur, un dans la tête et sur le dernier les deux flèches étaient plongées au milieu. Satisfaite mais pas encore assez, elle s'accorda un rare sourire alors que la jeune femme s'occupa de retirer les flèches de ses proies.

*C'est pas encore ça mais ça viendra. Il faut que ce soit parfait. Si un jour je me retrouve plongée dans le noir face à une troupe d'ennemis, il faut que je puisse me défendre. C'est vital*

Les autres guerriers ne montraient aucun signe envers elle, peu impressionnés par ses performances malgré son travail dur. Après tout, la jeune Maelÿs restait une femme, de petite taille et ne serait jamais capable d'égaler un homme. Parfois cela lui faisait mal mais au moins juste la déesse voyait ses actes et ses actions et un jour cela finirait par payer.

Après avoir rassembler ses flèches, Maelÿs se posa sur un banc et dégaina son arme fine et légère pour la nettoyer. C'était un objet qu'elle affectionnait particulièrement, son moyen de défense et sa protection, son salut dans la mort. Si elle devait mourir, c'était l'arme en poing et non en victime ou en position de faiblesse. Cela lui rappelait des souvenirs. Les combats avec les guerriers qui la jaugeait du regard avant de reconnaître ses capacités, sa progression fulgurante, ses sens qui se développaient. Une guerrière qui devait se sentir fière d'elle.

Soudain, alors que la jeune femme observait son regard à travers la lame, une voix appela à l'aide dans le village. Suivie d'autres voix qui s'élevèrent en écho. Face à ça, Maelÿs se redressa d'un coup, l'arme tendue en avant et son sang ne faisait qu'un tour. Une attaque ? Dans le village ? Qui avait pu franchir les lignes de sécurité sans se faire arrêter ? Il fallait dire que les attaques dans le village restaient rare et on les voyait venir.

*Il se passe quoi là ? C'est quoi ce bazar ?*

Certains habitants couraient pour se mettre à l'abri alors que les guerriers se mettaient en position pour chercher le coupable. Maelÿs voulant toujours prouver sa bonne volonté interpella le premier qui passait pour se planter devant lui en exigeant des explications.

"C'est quoi tout ce bruit ? Pourquoi tout le monde court dans tous les sens ?"

On lui expliqua alors brièvement, avec même un peu de crainte, qu'un Sin venait de pénétrer dans le village et qu'il y avait une personne inconsciente. Le sang de Maelÿs ne fit qu'un tour. Une de ces créatures osait venir attaquer le village ? Encore contre les guerriers cela était normal mais contre des personnes innocentes qui aspiraient à une paix et qui ne cherchaient pas les ennuis ? Là il était hors de question de laisser passer cet affront.

"Et vous n'avez rien fait pour l'arrêter ? Bande d'incapables ! C'est pas possible qu'il a pu rentrer dans le village en un claquement de doigts !"

Le guerrier bredouilla quelques paroles, ne voulant pas s'attirer les foudres de la jeune femme qui était d'un coup de très mauvaise humeur face à la situation. On réquisitionnait les guerriers pour fouiller le village à la rechercher de cette personne. Les signes distinctifs, une rousse, avec une capuche sur la tête qui devait fuir.

Maelÿs commença alors sa traque à travers le village. Elle n'en revenait pas. Qui avait bien pu osé faire ça ? Attaquer à la barbe et au nez de tout le monde. Ce n'était pas loyal. Mais depuis quand les Sins avaient le sens de l'honneur ?

*Si je trouve ce Sin... alors il va passer un sale quart d'heure..*

C'est alors que Maelÿs aperçut l'éclat d'une ombre qui se dérobait derrière un passage étroit entre deux maisons. Une personne qui lui paraissait suspecte par sa capuche sur la tête comme si elle voulait passer inaperçue. Une silhouette de petite taille qui venait de s'enfermer dans un trou à rat.

Son arme accrochée dans son dos, Maelÿs avança à pas de loups vers cette zone un peu à l'écart, glissant derrière le mur, elle essayait d'entendre les bruits ou les mouvements de cet individu suspect qui se cachait. Son coeur battait vite et fort. Peut être même que l'ennemi attendait qu'on vienne le débusquer. Mais rien qu'en pensant aux gens affolés, à l'affront qui avait été fait, la guerrière perdit son calme et s'élança dans la ruelle.

Et c'est là qu'elle la vit. Une ombre contre un mur, qui semblait trop essoufflée pour continuer sa route. Et Maelÿs vit rouge. C'est en poussant un grognement de rage qu'elle attrapa la jeune fille et la poussa violemment contre une caisse plus loin. La guerrière n'avait pas contrôlé sa force et y avait mis toute sa colère et sa rage.

Puis dans un mouvement fluide, elle sortit son arme et la pointa à quelques centimètres de la fugitive, le regard froid et la mine sombre. Etait-ce vraiment la Sin recherchée ? Les doutes semblaient s'écarter car cette personne, enfin cette jeune fille qui était là était une fugitive, cela ne faisait pas le moindre doute.

Pour le moment, Maelÿs ne l'avait pas encore reconnu et se contentait de tenir son arme en avant. Elle était bien trop fière pour appeler qui que ce soit pour l'instant et préférait avoir la primeur de la situation. Mais sa colère restait grande.
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Louka Joyce
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyMer 9 Mai - 19:31


C'est incroyable la puissance que l'on ressent lorsque l'on sait que tout un peuple est à nos trousses. Comme si.. nous étions les plus redoutés, comme si.. j'étais redoutée. Alors que j'avais réussi à m'isoler de tout ces guerriers, je repensais à mon père.. Que j'avais sans doute tué, je l'esperais en même temps sa réaction avait été typique de celle d'une crise cardiaque.. Oui je l'esperais, mais je ne réalisais pas encore que j'avais assasiné ma propre chair.. D'un coté, je m'en fichais, je ne le considérais pas comme quelqu'un que j'avais pu aimé auparavant, car ca n'avait pas été la même personne. La question pouvait être.. Pourquoi ne pas avoir fait la même chose avec ma mère.. Parce que son regard m'en avait tout simplement empêché, puis qu'au final, elle ne m'avait rien fait pour le moment, même si c'était possible que elle me deteste autant que mon père.. Mais du moment où elle ne me blessait pas.. même si peut être que ca ne tarderait pas à arriver ! Enfin dans tout les cas, en quoi cela pouvait il m'importer ? En rien..

J'eus une seconde de pensées pour Ronan.. J'espère que malgré nos derniers soucis, il ne m'en voudra pas de cet acte que d'être venue ici.. telle une suicidaire.. Non, je ne voulais pas penser à lui ou j'allais regretter ma décision.. J'avais essayé de le haïr, de l'oublier ce garçon, oui, j'avais vraiment tenté mais la meilleure solution avait été de m'isoler.. Lui n'avait pas souhaité cette relation, mais il ne m'avait pas non plus aimé, il n'avait pas eu les mêmes sentiments que moi j'avais eu pour lui. Déception qui m'empêchait de bien vivre à coté de lui lorsque je me rendais compte que rien de tout ce que j'avais pu croire avait été réciproque. Punaise, j'avais dit que je ne penserais pas à lui ! c'était pas possible ca ! J'essayais de calmer mes pensées, de me concentrer sur ma survie d'aujourd'hui que je devais assuré.. Mais on ne me laissa pas faire ceci en douceur..

Car en plein milieu de ces pensées, je fus projetée conDeceptiontre une caisse qui me fracassa le dos, et je m'étais effondrée par terre. Franchement ? Il n'y avait pas à dire, je n'avais pas compris un seul fragment de seconde ce qui se passait. En rouvrant les yeux, j'avais une lame pointée vers moi, une lame si brillante.. J'étais le souffle court, je cherchais l'air mais cela semblait compliqué.Je regardais alternativement la femme et la lame. Ok ok.. Et d'un seul coup, j'éclatais de rire. Totalement. Etais je folle ? oui sans doute que je perdais la tête.. je me relevais doucement tibutant, continuant de rire tout en repoussant légèrement la lame sachant parfaitement que je devais sans doute décontenancer la jeune femme. Debout bien qu'avec des courbatures partout, j'enlevais la capuche, laissant la lame à quelques centimètres de moi m'arretant de rire directement. Pourquoi tout simplement avais je commençé à rire, je n'en savais rien, pas la moindre idée.. Comme si j'avais eu une neurone qui avait sauté.

<<- Vas y.. enfonces la, fais toi plaisir au lieu de rester sur place ainsi, pathétique humaine !! >>

Provocation.. et c'était fait exprès, elle allait s'énerver, sans doute de nouveau me frapper, et me ferait ainsi gagné du temps. Je n'avais pas peur de la mort mais il n' y avait pas à dire cette situation était si.. amusante que je voulais en profiter pourquoi pas ne pas tuer d'autres humains dès que je pourrais.. Je devenais aussi monstrueuse qu'eux, parce que ca me faisait du bien, parce que.. je ne voulais peut être plus non plus avoir d'humanité, et surtout parce que j'avais toujours été entouré de ces personnes là qui m'avaient appris à comment détester les autres.. Comment les detester eux.. J'entendis du bruit non loin de là où nous étions tout en essayant de me souvenir du prénom de cette fille.. Malys.. Ma.. quelque chose, mais je savais que je la connaissais après tout, c'était mon pays d'origine hein !
Donc en entendant les autres ashtarus arrivaient, je lançais en direction de la guerrière.

<<- Dépêche toi, tu vas te faire piquer la vedette.. voir pire ! >>

Mes yeux se mirent à briller légèrement tandis que je regardais mon ennemi dans les yeux.. La peur de la technologie.. je me souvenais alors des armes récupérées des muss par les sins.. Ce fut ainsi que par ma propre imagination je lui faisais croire par un regard qu'elle était entourée d'arme technologiques. Puis.. une nouvelle fois, je tombais à terre, un coup sur je ne savais quel endroit du corps tellement ma concentration avait été forte pour neutraliser l'ashtarus, et j'avais ainsi rompu le regard. Avait elle réussi à réagir tandis que j'usais de mon pouvoir sur elle ? y avait il quelqu'un d'autre ? je n'en savais rien, j'étais un peu sonnée et j'essayé en vain de retrouver mon équilibre pour relever la tête et comprendre ce qui s'était passé
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Maelÿs Galaska
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyMer 9 Mai - 21:04

Maelÿs restait concentrée sur son adversaire, n'abaissant pas sa garde alors qu'elle se tenait devant son adversaire. Que peux-t-on ressentir lorsque l'on se retrouve devant une personne au sol, sûrement surprise devant un évènement inattendu ? Il faut dire que Maelÿs n'avait pas pris de gants pour balancer cette fille, car sa taille et sa légèreté témoignait que son adversaire était bien féminin, sans remords contre une caisse miteuse et poussiéreuse.

Alors qu'elle tenait son adversaire à la pointe de son arme, la jeune Maelÿs se rappela d'une scène similaire qui s'était déroulée il y a quelques mois de cela. Son esprit parcourait l'évènement de ce fameux guerrier de la forêt qui était tout à fait sincère et qui n'avait jamais cherché à l'attaquer. Après tout, peut être qu'il s'agissait de la même chose pour cette jeune fille qui était désormais à ses pieds, traînant sur le sol telle une poupée brisée. Pendant un instant, Maelÿs songea à interroger la jeune fille, à comprendre. Mais des paroles revinrent rapidement dans sa tête.

*C'est une Sin...*

Non ! Elle ne devait pas faiblir ! Les Sins sont des monstres, des créatures méprisables qui ne méritent pas de vivre, qui ne font que détruire le monde. Et aujourd'hui elle venait d'en avoir la preuve. Maelÿs ne connaissait pas tous les évènements mais un des siens avait été attaqué. Par cette créature, cette démone aux pouvoirs maléfiques. Et c'était une raison suffisante pour la haïr. Maelÿs aimait son peuple et jamais elle n'accepterait que l'on touche aux innocents. Les guerriers qui cherchent le contact et les bagarres, c'est autre chose. Mais les civils... non ce n'était pas possible.

*Je ne peux pas permettre ça... c'est monstrueux... ce qu'on dit sur les Sins... ils avaient raison...*

Aujourd'hui Maelÿs pouvait le voir de ses propres yeux, pouvait constater les dégâts que pouvait causer un Sin. C'était injuste ! Non, elle ne permettrais jamais une telle chose. Il fallait en finir, faire quelque chose.

"Tu as osé touché aux miens misérable Sin... Je ne peux pas te permettre de vivre... après ça..."

Alors, chose à laquelle la jeune guerrière ne s'attendait pas mais alors vraiment pas, la jeune prostrée sur le sol éclata d'un rire qui faisait froid dans le dos. Un rire sadique, fou, une personne saine d'esprit n'aurait jamais ce genre de comportement. Cela enfonça encore plus Maelÿs dans cette incompréhension totale, ce sentiment de haine, cette envie de considérer cette humaine malsaine comme un véritable monstre et folle à liée.

Elle écarquilla les yeux lorsque la jeune fille se redressa, ce rire la hantant et la glaçant quelque peu. Peut être que Maelÿs pensait que jamais elle ne se relèverait après l'impact qu'elle venait de recevoir, la jeune femme avait fait en sorte d'essayer de l'immobiliser complètement. Mais apparemment ce n'était pas le cas, car voilà qu'elle repoussait de sa main la lame qui la menaçait, rendant Maelÿs indécise et un peu perdue. Après tout, jamais la jeune fille n'avait ôté la vie à une personne, quelle quelle soit. Alors, aujourd'hui elle avait cette chance de prouver aux Ashtarus qu'elle aussi était capable de finir le boulot, on avait l'impression qu'elle se défiler.

C'était peut être sa conscience qui la rattrapait ou la retenait, ou encore la faisait hésiter. A vrai dire, Maelÿs ne comprenait pas pourquoi ses membres avaient du mal à lui répondre, ce qui la poussait à s'arrêter.

*Incroyable ! Elle s'est levée malgré le coup que je lui ai asséné. C'est une folle...*

Enfin, l'intruse releva sa capuche laissant apercevoir un regard froid et une chevelure rousse et flamboyante. Il n'y avait pas beaucoup de roux dans le village et Maelÿs l'avait déjà croisé, il y a un moment déjà. Bien sûr... il s'agissait de Louka... La surprise en était encore plus grande. Maelÿs avait déjà entendu son histoire, son départ très louche et les Ashtarus qui avaient ordonné son élimination. Qu'elle était une Sin, que ses parents la reniait. Une triste histoire. Chassée par les siens.

Maelÿs ne s'était pas posée plus de questions que ça. Par contre, elle s'était toujours demandé ce qui s'était passé en détail ce jour là. Ce qui a réveillé ce pouvoir qui ne devait pas exister au départ. Qu'est ce qui pousse à trahir sa tribu, son clan ? Quelles sont les raisons ? Bref, pas vraiment de réponses à sa réflexion invisible et imaginaire.

*Que vient-elle faire ici ? De la détresse ? Non... elle a attaqué quelqu'un dans le village... pourquoi ? pourquoi s'attaquer aux innocents ? Certains Ashtarus ne sont pas concernés...*

Mais aujourd'hui d'une Louka qui semblait sage dans le village, elle avait eu sa descente aux enfers et celle la déesse pourrait peut être lui pardonner pour ses pêchés. Même si Maelÿs ne pardonnait pas ce comportement.

Alors que Maelÿs eut un moment d'hésitation, la jeune Louka semblait l'encourager à poursuivre son acte de vengeance ? insensé ? d'objectif des Ashtarus ? Mais ses paroles sonnaient comme un poison à ses oreilles, comment réagir face à cette haute insulte qui remua tout le corps de Maelÿs ? Son regard s'assombrit encore plus alors qu'elle tenait fermement son arme, attendant on ne sait trop quoi pour se décider.

C'est alors qu'elle gifla la fille rousse en face d'elle. Une gifle qui laissa une marque rouge et bien placée, une gifle donnée avec toute sa force et sa haine qu'elle pouvait ressentir. Car elle voulait lui faire regretter amèrement les paroles balancés en sa présence. Fierté de la guerrière.

"En arriver jusque là... renier ta propre famille... sale monstre ! Ne me provoque pas, sinon je te torturerais jusqu'à ton dernier souffle"

Du temps, elle devait gagner du temps. Ou alors était-ce simplement pour cacher cette incapacité naissante de porter un coup fatal à son adversaire. Ce que Louka semblait sentir justement d'où son air tranquille et pas du tout apeurée malgré tout un village lancé à ses trousses.

Alors qu'elle était tout aussi tranquille la Louka, Maelÿs entendit elle aussi les bruits de pas des autres Ashtarus alors que la Sin balançait encore une réplique cinglante. Se faire piquer la vedette. Par qui ? Par quoi ? Et qu'est ce qui pourrait être pire ?

"Il n'y a rien de pire qu'un Sin existant sur cette Terre et contaminant toute vie sur son passage. C'est donc uniquement de ça que vous êtes capable ? Violence et destruction ? Je suis assez grande pour juger par moi même et ta réaction me prouve que les anciens ont toujours eu raison à propos des monstres que vous êtes. Vous allez finir par tout détruire !"

Alors que la jeune Maelÿs regardait fixement son adversaire droit dans les yeux, elle se rendit compte trop tard qu'il s'agissait d'une grave erreur. L'inexpérience des pouvoirs Sins. Le regard de Maelÿs changea, semblant voir des objets qui n'existaient pas. Des armes Sins tout autour d'elle, dans le village. Non... ce n'était pas possible...

Maelÿs recula d'un pas, ne sachant plus que faire, tremblant de tout son corps. Une c'était suffisant mais il y en avait trop. Comment lutter face à ça ? Que devait-elle faire. Ses muscles étaient paralysés et la jeune fille tomba à genoux, pitoyable, se couvrant la tête de ses mains pour ne plus les voir. Et puis d'un coup, tout redevint à la normale, il n'y avait plus rien si ce n'était juste qu'elle et Louka. C'était quoi ce truc ?

Un mélange se répandit à l'intérieur de Maelÿs. Il n'y avait plus de trace de doute, d'hésitation. Et le contact avec été trop court pour l'épuiser de toutes ces forces. Après tout, c'était une guerrière redoutable, rompue au combat. Son objectif était clair et précis. Elle focalisa ses pensées sur les mots de Louka, cette pathétique humaine. Non ce n'était pas elle.

Plantant la lame dans le sol pour se redresser lentement, Maelÿs se hissa et se remit convenablement sur ses pieds alors qu'elle avançait en direction de son ennemi. Louka avait fait une grave erreur que de lui avoir infligé ce supplice, cette phobie qui ressurgissait. Et elle allait en payer les conséquences.

"Je... ne...suis...pas"

Ces mots étaient lents, presque mécaniques et robotiques, alors qu'elle avançait dangereusement en titubant. Maelÿs se trouvait juste devant Louka, qui ne semblait plus avoir d'énergie. Et ce n'était pas le moment de plier. Après tout, elle l'avait fait souffrir. Et elle avait fait souffrir les siens. Fais du mal et il te reviendra comme un boomerang en un triple effet dévastateur.

"PATHETIQUE !!"

L'arme tendue en avant, elle l'enfonçant dans la chair de la jambe de Louka qui était le point le plus facile d'accès. Non elle n'allait pas la tuer tout de suite, mais elle voulait qu'elle reconnaisse, qu'elle se sente dans un sale état. Le sang commença à couler le long de sa jambe. Maelÿs n'avait pas viser, l'os, juste la chair et n'avait pas transpercer la peau de part et d'autre. Juste ce qu'il fallait pour infliger une grande souffrance. Elle voulait faire souffrir Louka comme Louka l'avait fait.

*Pour les miens... Pour la déesse... pour moi...*

Le souffle haletant, elle retira la lame d'un geste vif et partit s'adosser contre la caisse, fermant les yeux un court instant.
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Ronan Kelrav
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyJeu 10 Mai - 10:17

HS : tatatataaaaammm Voici le message, un lonnng message ^^ pour récompenser votre patience T_T Les prochains ne seront pas aussi longs hein --'


Ronan aurait aimé comprendre, sincèrement ce qui se passait.
Tout s’était tellement précipité. Le jeune homme était très chamboulé en réalité.
Les derniers évènements tournaient en boucle dans son esprit.
Sa rencontre avec Louka… ne cessait de réapparaître dans ses rêves quoi qu’il fasse.
Il se réveillait en sursaut, trempé de sueur et tremblant de peur face à ce visionnage de souvenirs qui ne se passait pas toujours comme la réalité l’avait présenté.

Il se revoyait en train de cheminer pour Epsilon, entendre des bruits, découvrir le groupe d’Ashtarus occupés à rire gras, l’un d’eux s’avançant déjà vers une jeune femme entravée, débouclant sa ceinture. Comme ce qui avait vraiment eu lieu, il sentait la rage l’envahir, surtout que cette fois, il connaissait la jeune femme en question. Il se voyait se jeter sur ses agresseurs mais la fin changeait à chaque fois.
Soit il perdait et se faisait tuer ou pire assistait au viol de celle qui comptait tant pour lui.
Soit il gagnait, elle faiblissait et ne survivait pas à ses blessures.
Soit tout se passait comme cela avait vraiment existé, en plus beau même peut-être… jusqu’à ce qu’elle s’en aille sans explication.

Cette fin n’était pas la pire, surtout maintenant qu’il en connaissait la vraie raison, et pourtant c’était celle qui lui prenait le plus de temps pour reprendre pieds dans la réalité, sans doute parce qu’elle était très proche de celle-ci. Ronan se souvenait parfaitement de la détresse qui l’avait envahi.
Bien sûr, elle avait laissé un mot au guérisseur que celui-ci n’avait pas transmis et ainsi tout était de sa faute. Mais quand il avait vécu ces évènements… le jeune homme avait beaucoup souffert.
La revoir à l’Oasis tenait plus du rêve que d’une incroyable coïncidence.

En plus de cela, il avait cru comprendre qu’elle tenait toujours à lui car malgré son hésitation à approcher la jeune femme qui semblait être partie à cause de lui (avait-il eu un geste déplacé ?), elle lui avait expliqué et elle semblait heureuse de le voir. En apprenant qu’elle était enceinte l’ébranlement avait été terrible pour le garçon mais il se doutait que cela avait été pire pour elle. Et il avait compris son geste. Malgré l’horreur de la situation, très égoïstement Ronan avait été heureux, tellement heureux. Elle ne le détestait pas, elle n’était pas partie à cause de lui, plus encore elle avait voulu « l’épargner ». Savoir cela l’avait rempli d’une joie indicible… qui pourtant s’était retrouvée rapidement démolie.

Peu importait tout ce qui s’était passé par la suite ou avant ou en même temps même. A vrai dire ce n’était que d’elle dont il se souciait, qu’elle qui avait toute son attention et son intérêt.
Peu importait la présence de Naomi, sa jalousie, les bracelets à ses poignets le coupant de son pouvoir monstrueux, peu importait la prison, le reste. Elle était en vie, elle allait bien… même si elle avait certainement peur et besoin de soutien et il serait là désormais, oui il serait là pour l’aider quoi qu’il arrive. Malgré tout, il ne parvenait pas à être dégoûté de la savoir enceinte, rappel violent de ce que ces porcs lui avaient fait subir. En fait, ce n’était même pas de la pitié, non elle forçait son admiration, quoi qu’elle fasse et là plus encore.

Mais tout s’était précipité. L’accident terrible… Quand il lui avait demandé de le contrôler, qu’elle avait hésité, sans doute de peur de lui faire mal. Et pourtant elle avait réussi malgré une petite erreur que n’importe qui aurait commise. Parce que s’il aida à sortir les sinistrés, le garçon continuait de la chercher désespérément sous terre, ancré dans l’idée qu’elle s’y trouvait, idée qu’elle lui avait donnée. Il aurait cherché jusqu’à tomber d’inanition si sa voix ne l’avait pas fait sortir de là.

Après le nouvel éboulement, alors qu’il était de nouveau à l’air libre ou presque, Ronan à nouveau « humain » se fichant des applaudissements, du monde entier avait voulu la rejoindre. Elle ne le reconnaissait pas… puis enfin la lumière s’était faite et elle avait semblé heureuse. Quelle fierté ressentait-il à cet instant, puissante, qui enflait son cœur… Ah non ce qui enflait son cœur à cet instant, ce n’était pas la fierté, il était juste tellement heureux de la retrouver après avoir été persuadé pendant un instant de ne jamais la revoir qu’il en était tout étourdi et sentait même ses nerfs se relâcher, des larmes couler sur ses joues. Elle allait bien.

Et puis elle avait eu ce geste… Insensé, inespéré après tout ce qui s’était passé. Ce baiser qui avait mis des fourmis dans chaque parcelle de son corps alors qu’il était tout simple mais aussi incroyablement intense à ses yeux. Oui c’était déjà arrivé, ce geste qu’il avait interprété comme une forme de tendresse dont elle avait désespérément besoin après toutes les horreurs qu’elle avait vécu au cours des longs jours, merveilleux jours qu’ils avaient passé ensemble. Il ne pensait pas y avoir droit à nouveau un jour. Alors qu’elle le lui donne ainsi avait une résonnance magique plus extraordinaire que les plus grands des pouvoirs existants. Retenir ses larmes avait été d’une difficulté quasi insurmontable. Comme il avait eu envie à cet instant, même totalement surpris et incapable de faire un geste de goûter à nouveau à ce bonheur tout neuf.

Mais Ronan avait dû se rappeler, difficilement, durement, que justement elle avait eu déjà ce geste envers lui. Geste qu’il s’était efforcé d’interpréter comme de l’amitié, geste plutôt qu’il s’était efforcé de donner avec de l’amitié alors même qu’honteusement, il savait que pour lui ce n’était pas le cas.
Les larmes… oui encore une fois il avait failli les verser par dépit et sa voix s’était faite rauque alors qu’il répondait à sa déclaration avec douceur, prévenance, alors même qu’il avait envie de hurler si fort que les murs de pierre et de terre autour d’eux s’en seraient peut-être écroulés. Lui hurler la vérité… De toutes ses forces oui. Se pencher à nouveau sur elle, l’embrasser, juste encore une fois.
Parce qu’elle était toute perturbée par ce qui s’était passé il fit la pire interprétation possible pour eux deux et ne le comprit même pas.

Quand Naomi l’avait mis KO, qu’il s’était réveillé dans cette espèce d’infirmerie, Louka n’était pas là. Blessé il l’avait cherchée, vainement, ne comprenant pas son attitude. Est-ce que dans ses paroles, dans son regard il avait laissé passer, inconsciemment, les vrais sentiments qu’il avait pour elle ? Avait-elle pris peur à cause de ça et pour ne pas le blesser préférait-elle l’éviter ? L’abattement fut terrible pour le jeune homme. Ne pas réussir à lui parler plus encore. Alors les cauchemars se succédèrent avec une malice toute particulière et absolument horrible. Et pourtant il continuait de la chercher dans l’Oasis, se fichait des membres du Conseils. Tout ce qu’il voulait c’était la retrouver, lui parler, s’excuser, s’expliquer. Mais elle ne le lui permit jamais.

Ronan apprit alors comme dans un mauvais, un très très très mauvais rêve qu’elle était repartie. Ces affirmations, il les obtint d’une petite fille mais fut certain qu’il s’agissait de la vérité. A cause de lui elle partait… Il devait le retrouver ! Il devait la rattraper et lui dire qu’il était désolé, qu’il quitterait l’Oasis, qu’elle devait y rester, qu’elle serait en sécurité. Lui dire aussi qu’il été désolé… qu’il n’avait pas fait exprès de tomber amoureux d’elle, qu’elle était trop… extraordinaire pour qu’il en fût autrement.
Alors il récupéra son sabre, ne se chargea que très peu, l’estomac trop noué par l’inquiétude de toute façon pour être en mesure de se nourrir convenablement et il partit à sa recherche.

Après avoir parcouru des kilomètres, Ronan se rendit compte de son idiotie. Il ne savait même pas où aller et elle avait près d’un jour et demi d’avance sur lui. Elle pouvait être partie n’importe où. Alors il courut pendant tout le reste de la journée, toute la nuit, à un rythme qu’il ne se savait même pas capable de tenir, comme dans un rêve ou plutôt dans un cauchemar, ne sachant où aller, l’appelant à s’éclater les poumons. Mais elle ne répondit pas.
Le jeune homme dut faire une halte quand le soleil après s’être couché, levé, fut à son zénith, il était épuisé, ses jambes tremblaient et il n’avait quasiment plus de voix et pourtant il refusait de s’arrêter, une halte oui… en marchant voilà tout.

Le chemin qu’il avait parcouru lui paraissait stupide, une ligne droite vers l’horizon… vers son village… A quoi bon ? Elle ne savait pas où était celui-ci et plus encore elle n’avait sans doute aucune envie de s’y rendre. Et soudainement le jeune homme fut envahi d’une terrible certitude venu d’un étrange pressentiment.
Elle lui avait raconté son histoire. Ce qu’elle était avant… Elle le fuyait non ? Elle voulait se débarrasser de lui non ? Où donc un Sin n’irait jamais ?
Sa gorge se noua et levant les yeux vers le soleil pour se repérer il se remit vivement à courir…enfin ce n’est pas vrai… Sa course épuisante l’avait affaibli, le soleil tapait dur et il n’avait même pas pris de cape pour ne pas se charger inutilement, il allait finir en insecte grillé s’il continuait, en plus il avait vraiment soif et ses poumons lui semblaient en feu.

Mais peu importait… Il se traitait de crétin. Il aurait dû y songer bien plus tôt. Les Ashtarus, c’était le seul endroit où aucun Sin n’irait jamais volontairement, la Shora. Elle était intelligente mais aussi terriblement insensée quand elle le voulait. Louka allait là-bas il en était certain !
Mais pire encore, même s’il avait couru à en perdre la santé, il s’était vivement éloigné du bon chemin. L’angle droit qu’il venait de faire pour retrouver la « route » qu’il avait un jour suivie accidentellement à cause d’une tempête était très éloignée. Il lui faudrait du temps pour la rejoindre et même en gardant le rythme, ce qui était impossible, elle aurait de l’avance sur lui, il ne pourrait jamais la rattraper à temps.

Pourtant le jeune homme ne s’arrêta que très rarement, marchant quand il ne pouvait plus courir, à quatre pattes quand ses jambes tremblaient trop, même si dans ce cas le sable brûlant lui blessait les mains. La nuit, il fut obligé de s’arrêter, son corps ne supportant plus l’effort et il s’endormit avant même d’être allongé.
Le lendemain, les courbatures étaient horribles et il tenait à peine debout. Même pour pleurer ce n’était pas la peine et pourtant il était décidé…. Il la retrouverait ou mourrait en essayant !
Courir fut presque impossible ce jour là même s’il s’y efforça, redoutant la distance encore trop importante entre eux. Elle s’arrêterait sans doute pour se reposer, surtout qu’elle était enceinte… mais elle avait trop d’avance, lui ne devait plus prendre de pause.

Et finalement ses efforts furent vains, il ne la rattrapa pas à temps mais l’espoir le regagna en voyant l’immense forêt devant lui et surtout les traces de pas, peu profondes qui avaient résisté au vent et lui offrait le trajet de la jeune femme. Peut-être qu’il n’était pas trop tard. Il pria sans doute tous les dieux des croyances actuelles et passées en se remettant à courir, implorant leur pitié en silence.
Enfin le jeune homme arriva au village Ashtaru, le cœur sur le point de s’échapper de son torse, hors d’haleine. Mais s’il était facilement repérable, tout bronzé, grand blond qui ne passait pas inaperçu avec son long sabre, personne ne fit attention à lui.

L’agitation qui régnait n’avait rien de normal, même s’il ne connaissait pas cet endroit et Ronan entendit des mots qui le glacèrent, allégeant pourtant son cœur au passage. Une Sin s’était introduite ici, petite et rousse. Son cœur s’affola. Il ne s’était donc pas trompé… et plus encore ils ne l’avaient pas encore attrapée. Pour la peine on aurait pu croire qu’il aidait ardemment ses « ennemis » alors que sa rechercher était très égoïste.
Se focalisant sur ses sens malgré son épuisement, le jeune homme fut soulagé de sentir l’odeur de la jeune femme et se guida à celle-ci, même si c’était difficile, il y avait une autre odeur près d’elle, qu’il avait l’impression de connaître. Et alors même qu’il s’approchait de la « ruelle » dans laquelle se trouvaient les deux filles, entendant très légèrement leurs voix grâce à son ouïe, il vit deux hommes arriver, armés, qui allaient dans la même direction.

Le garçon ne réfléchit même pas, il dégaina son sabre et attaqua. Sous la fatigue cette arme si lourde lui semblait peser une tonne et ses mouvements en étaient cruellement ralentis. S’il para l’épée de l’un aisément avant de lui décocher une violente droite l’envoyant au pays des songes, le deuxième parvint à lui sauter dans le dos et à l’entailler légèrement à la gorge.
Le jeune se débarrassa de son agresseur en heurtant durement de dos un mur, ce qui assomma l’autre tout net mais porta la main à son cou pour arrêter le filet de sang qui s’en échappait. Rien de grave ça irait…

L’instant d’après il déboulait dans la ruelle et avait juste le temps de voir une fille, de dos, blonde, venant d’ôter une longue lame fine de la jambe de sa victime. Victime qui n’était autre qu’une Louka à l’air revêche et… très différente de ce qu’il connaissait d’elle, serrer les dents, pour ne sans doute pas faire le plaisir à son adversaire de laisser échapper un cri. Elles ne l’avaient pas vu…

- LOUKA !!!!!

Tiens donc il arrivait encore à hurler alors qu'il était quasiment aphone ? Ben finalement il avait encore de l'énergie à revendre.
Ah ben là elles allaient le voir. Il se précipita vers elles alors que l’Ashtaru se retournait et abattit rageusement son sabre vers elle pour l’éloigner, le regard rendu dingue par la rage. S’il n’avait pas pu se transformer auparavant pour courir, par épuisement et peur de ne pas suivre le même chemin sous cette forme, le tremblement qui l’agitait à présent montrait qu’il était proche de le faire ou alors c’était juste de la colère.
Il jeta rapidement un regard à la jeune femme rousse, pris d’un profond soulagement. Elle était blessée et sa jambe saignait beaucoup mais par tous les dieux, elle était vivante, il n’était pas arrivé trop tard… Enfin ça n’avait été qu’un regard furtif alors que sa lame s’abattait contre le mur, à l’endroit exact où se trouvait la blonde une poignée de secondes plus tôt… rapide… Le choc fut bruyant et fit trembler les bras du garçon mais il se tourna rapidement vers son adversaire, se figeant brusquement.

- Qu’est ce que…
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Louka Joyce
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Il ne suffit que d'un regard pour me connaitre.


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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyJeu 10 Mai - 16:29


<<- Alors tues moi ! oses faire ce qu'on t'a toujours appris, tues moi, je suis une sins, j'en ai la marque ! >>

Je la poussais à bout, je le savais, je le sentais.. jamais elle n'avait tué. Quelqu'un avec autant d'hésitation, avec de la peur, une mine de reflexion.. Jamais elle n'avait du enfoncer son arme dans le corps d'un sin.. peut être d'un humain, mais pas d'un sin.. Peut être qu'elle était de ceux qui ne comprenaient..pas.. ou alors qu'elle manquait tout simplement de courage. A cette pensée, j'eus un nouveau rire. Les ashtarus étaient tous des lâches de toute façon non ? Cette question ne se posait même pas, oui, ils étaient tous des lâches, des humains corrompus par on ne sait trop quoi.. des humains avec très peu d'intelligence pour être aussi rapidement manipulable, et ce, dès leur naissance.

Oui, je m'étais relevée.. Parce que ce n'était pas ca... juste ca qui allait me faire mal.. pas après ce que j'avais vécu, je ne me sentais en aucun cas, mal et indignée d'être ici. J'assumais pleinement mon choix d'être venu ici et je le continuerais jusqu'au bout.. jusqu'à que ma soif de vengeance soit finie. Je me pris alors.. une claque, une sacré, me brulant la joue, me faisant souffrir.. Ma tête avait comme été projeté sur le coté, sur le coup, j'avais arrêter de rire.. totalement.. Là.. ca n'allait pas le faire, mais le pire fut la suite de ces paroles. Mon regard s'assombrit on ne peux plus.. J'avais sans doute le visage d'une.. meurtrière qui faisait de ce metier toute sa vie, mais j'avais relevé le visage vers elle, énervée, remplie de haine, et cette fois, j'étais dans la certitude totale de vouloir en finir avec ces peuples ne croyant que les paroles de personnes idiotes et qui avaient honte.. des autres.. L'Ashtarus continua dans sa lancée d'insulte sans agir.. je croyais qu'elle voulait me faire souffrir, qu'attendais t-elle ? Mais je reçue ses paroles comme.. comme.. une souffrance comme une insulte envers.. ces sins que j'avais cottoyé, même si je m'étais convaincue de ne pas tenir à eux.. pourtant je ressentais ce fort pincement au coeur qui me poussa à l'attaquer de part mon pouvoir. Sans me maitriser une seule seconde, laissant celui ci puisait mon énergie. C'était donc pour cela que je m'étais renversée, tout simplement parce que.. je m'étais usée à venir ici le plus rapidement possible.. mais aussi parce qu'un.. enfant rongeait mes ressources à petits feux. Haletant au sol, ne comprenant pas comment j'avais pu tenir si peu de temps.. bon certes, mon adversaire avait aussi rompu le contact ! J'entendis ces mots avec un sourire, et au dernier moment, j'avais relevé la tête vers elle, voyant la lame qu'elle portait entre ses mains se plantait à toute vitesse dans ma jambe. Sur le coup, je poussais un cri, que j'étouffais rapidement. et comme si ce n'était pas assez que tout mes muscles étaient en alerte, elle retira aussi rapidement la lame, me faisant serrer les dents autant que je pouvais.

La douleur.. était inssuportable, sentir la peau, la chair se déchirait.. sentir la souffrance qui partait de la jambe, qui montait aux bras,, puis à la tête.. sentir tout simplement la douleur.. Ca faisait mal certes.. mais on se sentait comme vivant.. Le souffle sacadé, et avec la sueur qui commencait à apparaitre, je sentais que ca allait duré un petit moment.. Et pour la seconde fois, je recommençais à rire.. Allez.. encore un petit peu de provocation..

<<- Wha.. tu m'as.. tué là hein.. ! >>

Cinglée, oui, je l'étais.. je ne m'étais même pas ma main sur la plaie, j'observais tout simplement celle qui semblait décidé à me tuer à petit feu. C'était une jolie jeune femme visiblement avec beaucoup de caractère. Je trouvais cela amusant.. mais qu'elle profite de son moment de gloire.. avec un trou ou pas dans la jambe, j'allais me relever, s'il le fallait, j'allais me trainer par terre. Ce fut lorsque je pensais à cela que j'entendis mon prénom d'une voix.. connue.. trop connue. La colère remonta, m'aveuglant totalement. Ronan qu'est ce qu'il faisait là..? M'avait il.. il m'avait suivi ! L'ordure ! Le.. le.. Je ne voulais pas de lui, je n'avais pas besoin de lui.. je.. et je ressentis le besoin de lui dire... Mais rien ne sortait de ma bouche.. Mon adversaire se tourna vers lui.. C'était MON adversaire.. qu'il semblait connaitre.. Je vis son bug, je compris rapidement. Et cela me donna l'énergie suffisante pour me lever. Il la connaissait.. et si.. si simplement il.. m'avait caché qu'il était en lien avec des ashtarus.. si.. Depuis le début je me trompais sur sa personne.. La colère remonta, je me précipitais vers mes poignards, les prenant à pleine main. J'avais mal.. affreusement mal.. partout, au corps, au mental, je sentais que.. que.. personne ne pourrait m'arrêter maintenant, que s'il fallait que je meurs, ce soit en pleine vengeance.. Parce qu'ils me faisaient tous souffrir. .Ronan, les ashtarus, les sins, tous.. comme moi peut être je l'avais fait avec eux.. mais j'avais toujours été quelqu'un d'égoïste, ne pensant qu'à vivre seule pour ne pas m'embarquer de sentiments pour les autres.. Alors que ma colère.. était bien pire que noir, je crachais les paroles suivantes à Ronan, essouflée, le regard si sombre et éclairé à la fois, la voix si grave et souffrante.

<<- Je n'ai besoin ni de toi, ni de personne pour tuer ces ordures ! >>

Non, ca n'allait pas se transformer en dispute de couple.. parce que j'avais parlé fort, attirant de nouveaux ashtarus, et arrivant derrière Ronan.. Oui.. si celui ci faisait parti des ashtarus, si depuis le début.. j'aimais quelqu'un qui était à l'opposé de moi.. Mais non, il ne fallait pas que je pense à ca, plutôt à l'ashtarus qui avait osé me planté sa lame dans ma jambe. Certes, d'une facon beaucoup moins souple et controlée que d'habitude, je m'avançais légèrement vers la blonde.

<<- A nous deux.. allez, laisse le en dehors de ca, déjà une sin face à une humaine, c'est déséquilibré mais alors face à un homme ma pauvre, t'as aucune chance.. C'est physique.. >>

Ce fut de nouveau accompagné d'un rire et je voyais Ronan qui revenait encore vers nous ! Avant qu'il se précipite sur Maëlys qui allait m'attaquer, je donnais un poing à celle ci.
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Maelÿs Galaska
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyJeu 10 Mai - 22:05

De la provocation. Ininterrompue. La jeune Sin poussait Maelÿs à bout et il en fallait peu pour justement énerver la guerrière qui avait une détente très rapide et facile. On aurait dit qu'il s'agissait d'un combat mental contre physique, les compétences de guerrière de Maelÿs contre l'esprit de Louka. Difficile de déterminer l'issue du combat avec ces deux femmes aux caractères bien trempées mais tellement différente.

C'était une Sin. Oui elle avait raison. Alors pourquoi n'en finissait-elle pas simplement et purement ? Qu'est ce qui ralentissait ses gestes ? Une certaine rencontre qui avait légèrement changé sa vision des choses ? Non ! Après tout Maelÿs pensait pertinemment que les Sins étaient responsables de tous les maux de la terre. Lorsqu'on est bercé depuis l'enfance avec ce genre de choses, comment s'en détacher ? Cette pensée faisait partie d'elle. C'était son peuple. Mais les objectifs et les raisons n'étaient pas les mêmes. Erwan devait sûrement amplifié cette haine dans le coeur de Maelÿs mais la raison était la protection de cette terre. Guerrière de la forêt, au fond d'elle, Maelÿs avait peur. Peur d'une nouvelle catastrophe amplifiée par ses êtres. Avoir des pouvoirs n'était pas normal.

Pendant le court d'un instant, la jeune fille voyagea dans ses rêves. Elle y vit une terre belle et luxuriante, peuplée de créatures et de paysages magnifiques. Se rappelant de la vie qui tournait dans son cycle éternel. Petite pousse devient grande, une magnifique et jolie fleur qui brillait parmi tant d'autres. Et là, des Sins, comme elle se les représentaient, avec une sorte d'aura maléfique autour d'eux qui influençait la croissance de la fleur jusqu'à la faire fané et dépérir. Le paysage de ses rêves se mit à changer. De forêt il passait à un désert, des ombres sombres avançaient par centaines, des Sins qui voulaient faire souffrir comme ils avaient souffert. La recherche du pouvoir, de la domination. C'est ce qu'elle voyait.

Mais les Ashtarus étaient fiers et jamais ne se laisseraient contrôler ni manipuler. Alors oui Maelÿs devait vraiment être pas dans son état normal. Certes, elle avait vu les sacrifices des Sins sur l'autel de la déesse mais jamais encore elle ne s'était confrontée à la mort en elle même. Pourtant, au fond des yeux de Louka, Maelÿs pouvait sentir sa haine, sa colère et que si elle ne réagissait pas, ce serait elle qui mourait. Le combat ne se terminerait pas tant que les deux vivaient.

*Pourquoi j'hésite ! Pourquoi ! Dîtes moi ce que je dois faire ! Ce n'est pas moi. Je suis forte. Je me reconnais pas ! Qu'est ce qui m'empêche d'agir ?*

Des questions. Pourtant c'était une Sin. Alors pourquoi hésité ? Et Louka semblait s'amuser de cette situation car elle continuait cette provocation. Resserrant sa main sur la poignée de son arme, Maelÿs serra les dents, se demandant effectivement pourquoi elle se retenait.

"On ne m'a pas appris à tuer sans principe ! Je suis là pour protéger mon peuple ! Je suis là pour éviter que des gens comme vous détruisent ce monde ! Vous n'en avez pas assez fait ? Je suis libre de mes pensées ! Personne ne me contrôlera ! Jamais !"

Pourtant, sans le savoir, la jeune Maelÿs se faisait contrôler, retournant ses convictions pour amplifier cette haine sur les Sins. Mais il y avait des bonnes choses dans ses choix et idéaux. D'abord, la protection d'un peuple, de leurs enfants, de leurs familles. Ensuite la protection de leur belle nature malmenée depuis de si longues années. Et enfin la protection contre la peur et les craintes. Plus jamais elle ne voulait entendre les pleurs, les cris. Non.

Louka continuait de rire, telle une hystérique, une fille vraiment pas normale du tout. Comment pouvait-on être aussi fou que ça ? Etait-ce le pouvoir qui manipulait ou la jeune fille avait toute sa conscience ?

"Tu te crois supérieure parce que t'as un pouvoir mais en fait tu n'es rien. Tu n'es pas capable de te battre avec ta force non... Tu te caches, tu te dissimules. Et tu fais du mal à tous les gens qui sont autour de toi. Regarde la vérité en face ! Comment peut-on avoir de la compassion lorsque tout n'est que ruine et destruction ?"

Lorsque Maelÿs enfonça la lame dans la chair meurtrie de son adversaire, celle ci poussa d'un cri, qu'elle étouffa. Trop fière. Mais elle l'avait cherché. Aujourd'hui elle allait payer. Pour toutes ces douleurs endurées, ces pleurs, ce malheur qui ne se terminait plus. Mais là encore, son adversaire ne semblait pas vouloir lâché le morceau, lui donner ce plaisir de voir qu'elle la faisait souffrir.

Douleur mentale contre douleur physique, qui gagnerait la partie ?

Et encore une pique cinglante de la part de son adversaire. Maelÿs grinça les dents, le souffle court, la respiration haletante. Elle n'était pas spécialement blessée physiquement pour l'instant mais son esprit en prenait un coup.

*Tu...*

Non décidément ce n'était plus la Louka Ashtaru, c'était une inconnue, une folle, qui cherchait à détruire le monde. Maelÿs le lisait dans ses yeux, Louka ne s'en ira pas tant qu'elle aura fait le plus de dégâts possibles, ça elle pouvait en être certaine. Alors, s'en était trop pour la jeune Ashtaru qui récupéra son arme pour achever sa besogne. Elle devait le faire où son peuple risquait d'être en très grand danger.

Soudain, une voix familière prononça le prénom de son adversaire. Maelÿs sentit une décharge se déverser à l'intérieur de son corps.

*Cette voix... non impossible ! Ca ne peut pas...*

Alors elle entendit une course en sa direction, un bruit dangereux d'une lame qui s'abattait au dessus de sa tête. Très rapide. La jeune guerrière eut juste le temps de se jeter vers le sol tout en faisant une roulade latérale pour éviter le coup. Cet homme était dingue et avait bien failli l'avoir !

Se redressant, Maelÿs reconnut la chevelure blonde, l'arme si lourde, le corps musclé de ce bellâtre de la forêt. C'était... le dénommé Ronan. Non ! Mais que faisais-t-il ici ? Et puis il venait de la repousser pour voir si Louka allait bien. Maelÿs commençait à comprendre.

*Il... il est avec elle... non... pourtant... il n'avait pas... sur sa parole de guerrier... attaquer un adversaire par derrière*

Son regard se noircit encore plus que la rougeur que Ronan avait pu avoir il y a quelques mois en arrière. Fou, il l'attaqua une deuxième fois, enfonçant son arme là où elle se trouvait. Mais trop rapide, la jeune femme s'était déjà écartée. Et c'est alors qu'elle prit tout son élan en poussant un rugissement de guerrière pour aller toucher l'entrejambe de son adversaire.

"Vous ! Vous m'avez menti ! Je vous ai cru ! Vous et vos belles paroles en l'air ! C'est ça le respect chez vous guerrier ? Vous m'avez attaquer par derrière ! Vous êtes ici chez moi ! Sur mon territoire !"

Elle lui cracha rageusement au visage, voulant en finir ici et maintenant. Finir ce travail qu'elle n'avait pas osé faire avant. Il était avec elle. Très bien, son camp était choisi.

Maelÿs s'était entraînée en vue d'une rencontre de ce type, cherchant la parade à ce type d'homme très entraîné. Explorant ses failles et ce qui pourrait lui faire gagner le combat. Elle était prête, ils allaient mourir ici et maintenant.

"Qu'est ce que vous cherchez à la défendre ? Elle vient de blesser l'un des notres ! Une personne sans arme ni aucun moyen de défense ! C'est ça que vous approuvez guerrier ? Ce comportement ! Je ne..."

Elle n'eut pas le temps d'en dire davantage que la situation se compliqua. Des guerriers Ashtarus arrivèrent et même si dans la panique tout était incompréhensible, Maelÿs en entendit un prononcer son prénom. Ils venaient l'aider. Non ! Elle n'avait pas besoin d'aide ! Mais l'unité du village était présente et identifiable. Pourtant, c'est Ronan qui s'interposa. La situation devenait encore plus dangereuse.

Alors Louka voulait que le combat soit uniquement entre les deux femmes. Tout simplement. Mais ses paroles lui firent encore plus mal alors qu'elle recevait un premier coup qui la fit tituber un moment. Oh apparemment elle ne savait pas.

"Nous ne sommes pas des marionnettes et jamais nous ne nous laisserons faire !"

Rageuse, la situation en était à son point le plus chaud alors que la jeune guerrière se mit en position défensive, le regard un peu de travers pour ne pas croiser ce regard malgré elle. Ainsi Louka la sous-estimait.

"C'est justement pour être à la hauteur des hommes que je m'entraîne autant. Très bien ! Je ne retiendrais plus mes coups !"

Si Maelÿs avait un pouvoir, cela aurait été quelque chose d'effrayant. On pouvait sentir l'énergie qui se dégageait du corps de la guerrière, résultat de tous ses entraînements qui devaient payer aujourd'hui et maintenant. Sinon, tout n'aurait été qu'inutile. La force physique hein ? Après tout elle était désavantagée. C'est ce qu'on allait voir !

Maelÿs s'élança vers son adversaire, sabre tendu sur le côté. La vitesse était son point fort. Mais au lieu de l'attaquer de face, la guerrière se contenta de glisser pour faire un strike et ainsi bousculer Louka. Puis sa vitesse augmenta alors qu'elle l'attaqua sous tous les bords, tapant du plat de son arme. Dans les côtes, dans le dos. Poussant un rugissement furieux, elle l'attrapa ensuite par le col et la poussa encore contre le mur.

Puis elle leva sa jambe et la repoussa violemment sur toute la longueur de l'allée, dévoilant Louka aux yeux de tous. En effet, avec la propulsion du coup, la jeune Sin s'était fait entraînée hors de la ruelle. On pouvait sentir toutes les heures passées à taper des mannequins, les poings de la guerrière étaient écarlates et usés à force d'entraînement.

Alors maintenant, qu'elle essaie de se relever ! Et si c'est le cas, elle lui ferait mordre la poussière à nouveau. Fixant son adversaire, Maelÿs se tenait droite et fière, le souffle aussi haletant, les nombreux enchaînements ayant agi sur ses forces. Mais jamais elle ne courberait l'échine.
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Ronan Kelrav
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyVen 11 Mai - 14:36

Oui il devait la retrouver.
La peur n’avait pas quitté le jeune homme pendant tout son périple pour la retrouver. Bizarrement, il n’avait croisé aucun animal, pas âme qui vive dans le désert. En même temps, Ronan était tellement concentré sur son objectif que même si quelque chose, quelqu’un était tombé juste devant lui, sans doute ne l’aurait-il même pas vu. Louka… Louka était en danger, elle était surtout complètement folle.

Qu’elle lui en veuille était une chose. Qu’elle ait compris qu’il était amoureux d’elle et ait pris peur de l’attitude qu’il pourrait avoir envers elle était une chose, prendre de tels risques pour s’éloigner c’était tout de même autre chose.
Le garçon était malheureux surtout… parce que s’il l’avait inquiétée d’une façon ou d’une autre c’était qu’elle l’avait considéré comme un danger. L’associait-elle à ceux qui lui avaient fait tant de mal ?
L’associait-elle à ces monstres qui considéraient les femmes comme des objets et se servaient d’elles ? Pensait-elle qu’il était capable d’agir ainsi ?

Cette idée le blessait profondément. Il était vrai qu’elle l’attirait, beaucoup même, il avait dut arrêter de réfuter cette idée. Il avait déjà commencé quand ils avaient passé ces quelques jours ensemble, plus encore lorsqu’elle était partie et qu’il s’était rendu compte du manque cruel qu’il ressentait sans elle. Le contact de sa main, de son corps proche du sien, de ses sourires adorables, son regard… tout lui manquait et il en souffrait. Oui elle lui plaisait, indéniablement et c’était si dur alors d’être loin d’elle. La revoir avait été une explosion de bonheur même s’il craignait qu’elle s’éloigne encore. Même si elle ne serait jamais à lui, il souhaitait la voir, la côtoyer chaque jour. Mais si elle venait à tomber amoureuse alors il devrait s’éloigner, pour ne pas jalouser et attaquer, se venger de l’homme qui ravirait son cœur.

Alors oui, peut-être qu’il avait eu un geste, un regard de trop… peut-être l’avait-il effrayée alors qu’il ne le souhaitait surtout pas, mais il allait se rattraper.
Il la retrouverait,l’empêcherait de faire une bêtise, la ramènerait à l’Oasis et après… oui après il la supplierait de lui pardonner.
S’humilier de la sorte devant une femme aurait peut-être rebuté bien des hommes mais lui, il s’en fichait royalement. Après tout, même si elle le blessait encore, même s’il souffrait, tant qu’elle était en sécurité, il accepterait.

Qu’est ce qui lui avait pris n’empêche ?!!! Que croyait-elle ? Qu’une fois chez les Ashtarus elle serait suffisamment loin de lui ? Qu’elle lui échapperait ainsi ?
Du moins se soustrairait à cet homme qui lui déplaisait tant ? Avait-elle oublié qu’elle était une paria ? Une Sin, que les siens l’avaient chassé ? Que partir à la Shora c’était risquer sa vie, se mettre grièvement en danger, elle et le bébé qu’elle portait ?!
Bon d’accord elle détestait probablement cet enfant qui était un rappel de ce qu’elle avait vécu, elle souffrait probablement horriblement de ce constant rappel justement. Il en avait mal pour elle mais tout de même !!!! Aller mettre sa vie ainsi en danger ?!

C’était pour ça qu’il avait forcé l’allure, quitte à ne plus pouvoir tenir debout. De toute manière quel intérêt aurait-il justement à tenir debout s’il arrivait trop tard pour l’arrêter ? S’il parvenait au village et qu’elle était blessée… ou pire.
Où avait-il puisé ses forces ? Mais dans la trouille monstrueuse qui lui nouait le ventre bien entendu. La peur mais surtout les sentiments qu’il avait pour cette jeune femme complètement barjo et incroyablement têtue et inconsciente !!!

Et finalement il était arrivé à temps ou presque. Ronan avait été surpris de l’agitation, mais heureux de savoir que Louka n’avait pas encore été capturée. A quoi avait-elle pensé hein ? C’était exactement ce qu’il imaginait ! Elle était une Sin, elle ne pouvait pas rentrer chez elle comme… il continua de courir cette fois dans le village mais ses gestes lui semblèrent terriblement ralenti alors qu’une nouvelle vérité lui éclatait à la figure. Et si elle n’était pas venue ici pour se mettre à l’abri ? Si c’était tout le contraire, si elle avait parcouru tous ces kilomètres pour…
Son cœur se serra d’un bloc. Non… pas Louka… Pas cette fille qui s’extasiait sous la pluie, qui souriait devant un simple lever ou coucher de soleil. Pas cette fille débordante de joie de vivre, d’envie de bonheur. Pas elle…

Mais elle était enceinte, d’un bébé qu’elle n’avait jamais voulu… lourd fardeau de ce que ces Ashtarus lui avaient fait pendant tous ce long moment d’emprisonnement. Non il refusait de penser qu’elle avait voulu mettre fin à ses jours en venant ici. Ronan serra les dents et accéléra pour se rapprocher de la ruelle. A partir de là, tout bascula de nouveau, mais dans un tempo bien plus rapide.
Louka était là, à son grand soulagement en vie et bloquée par une seule personne, mais une personne qui venait d’enfoncer son épée à la lame fine et certainement très bien entretenue, dans sa jambe.

NON !!!!
Déjà il les rejoignait et faisait claquer son arme à quelques centimètres de l’attaquante, même si c’était bien assez loin pour ne pas la toucher. Sauf qu’il se retrouva devant la jeune femme en question et écarquilla les yeux sous la surprise.Pendant une seconde même il en oublia celle qu’il était venu sauver, pour laquelle il avait parcouru tous ces kilomètres. Il se souvenait bien de cette Ashtaru, cette étrange jeune femme blonde au beau visage et au caractère assez… étrange. Il se souvint de son attaque, de ses menaces, de son air impassible, de ses jeux.
Que faisait-elle là ?

Question stupide hein ? Bien sûr elle habitait ici sombre crétin !
Ronan se reprit mais non sans noter la rage terrible qui flamboyait dans les yeux de la blonde. Oulà… Elle avait l’air si en colère que sur le coup il ne comprit pas ses paroles avant de se prendre un coup si bien placé que le souffle lui manqua et qu’il tomba à genoux par terre en poussant un grognement étouffé de douleur. La vache !!! Elle ne l’avait pas manqué là. Un goût de sang dans la bouche et la tête bourdonnant horriblement Ronan en tremblait au sol.
Surtout que les paroles de la jeune femme tournaient en boucle dans son esprit, mais pas seules… celles bien cruelles de Louka l’anéantissaient totalement.

L’une affirmait ne pas avoir besoin de lui… et ces quelques mots avaient un goût absolument horrible de défaite et de désespoir. L’autre le traitait de lâche et affirmait qu’il attaquait par derrière.
Le jeune homme se releva rapidement en serrant les dents, la sieste serait pour plus tard. Elle avait crié assez fort aussi alors les Ashtarus se précipitaient par ici, il devait les arrêter, attraper Louka, s’il le fallait comme un sac à patates et fuir le plus vite possible. Ses jambes pourraient-elles tenir ce nouveau choc ? Certainement pas…

Ronan serra le manche de son sabre, prit une étrange position en pliant les jambes, comme replié sur lui-même en faisant face à un groupe d’Ashtarus qui arrivait, mais que l’étroite ruelle empêchaient d’avancer trop nombreux, réduisant leur champ de manœuvre. Et tout à coup il passa à l’attaque. Ils allaient voir de quel bois se chauffait ce grand gaillard timide et gauche quand il s’énervait.

- Louka ! Bats-toi !!!!

Il avait hurlé ces paroles, même si elles étaient un peu inutiles parce qu’il se doutait que la jeune femme allait se défendre justement, elle n’était pas du genre à renoncer si vite, non, il le savait, il en était certain… Mais c’était sa façon de dire que malgré ses paroles, eh bien lui ne partirait pas sans elle alors il continuerait de se battre jusqu’à ne plus tenir debout ? Mais elle ?... son teint était pâle, même s’il n’avait pas eu loisir de la contempler bien longtemps à cause du coup mal placé de l’autre demoiselle. Elle devait être épuisée… elle ne s’était sans doute pas assez reposée ni nourrie… Quoiqu’il était plutôt… pas vraiment en état de critiquer en fait. Mais c’était surtout sa jambe qui l’inquiétait. Elle saignait beaucoup et ne faisait rien pour contenir le flot de sang.

Ronan serra les dents… Il ne devait laisser personne d’autre approcher. Alors il la laissa venir la colère… oh oui, elle montait comme un feu ardent et dévorateur de chair. Maelÿs pensait qu’il l’avait attaquée par derrière ? Tss…. Elle allait avoir droit à une leçon, même dans son état. S’il avait voulu la toucher, il ne l’aurait pas manqué, même si elle était rapide. Alors non, il n’avait pas cherché à la blesser, seulement à l’éloigner. S’il avait eu le choix, il n’aurait ni blessé, ni tué personne.
Si sa première attaque, feinte avait désarmé deux personnes, il avait reculé tout aussi vite sans en profiter pour frapper.
Mais là il se redressa, n’ayant plus vraiment de points d’appui, droit sur ses jambes malgré la fatigue, ne jamais montrer ses faiblesses à l’adversaire.

- Reculez… ou vous devrez affronter la danse de mon sabre.

C’est ce qu’il venait de dire très clairement en faisant tourner lentement la longue et lourde lame devant lui. On ne l’écouta pas, deux suicidaires sans doute avancèrent. Il ferma les yeux et ils ne virent même pas les coups partir. L’un d’eux se retrouva avec une profonde entaille dans le bras et recula, l’autre exactement la même au bras opposé.

- La prochaine fois… c’est la main.

Non il ne voulait pas faire de mal, mais si on l’y obligeait… alors il tuerait.
Apparemment les Ashtarus étaient plus fiers que ce que pensait le garçon et surtout beaucoup plus lâches. Alors que ceux devant lui baissaient leurs armes comme d’un commun accord et que le jeune homme se retournait après avoir entendu les filles se battre, voulant les séparer comme il pourrait en essayant de ne blesser aucune d’entre elles, quitte à se prendre de nouveaux coups douloureux, il entendit des sifflements et releva rapidement la tête. Des flèches ?! Des tireurs ? Du haut d’une maison proche ?
S’il para l’une des flèches, il ne put rien faire contre celle qui arrivait en sens opposé. En tous les cas ce devait être un puissant tireur car il lui traversa le poignet gauche de part en part. La décharge électrique significative des nerfs tranchés ébranla le jeune homme qui recula de plusieurs pas, comme assommé avant de se réfugier à temps un peu plus loin contre le muret pour éviter d’autres flèches.

Nom de… il les avait sous-estimé… ces gars détestaient vraiment les Sins.
Avec une grimace de douleur, il cassa la flèche mais n’eut pas le temps de l’ôter de son bras que des guerriers l’attaquaient. Mauvais… Son bras le plus agile était blessé…il ne pourrait jamais contrer tous ces gars avec sa main droite. Pourtant il s’y mit, espérant de tout cœur que de son côté, Louka se battait comme la tigresse qu’il savait qu’elle était. Lui parait, feintait, assénait des coups puissants, mais pas autant qu’avec son autre bras. Quand il en changeait d’ailleurs la douleur était telle qu’il devait retourner vers sa main droite au bout de quelques secondes. Il était encerclé et savait que malgré ses efforts, il allait perdre… parce qu’eux n’hésitaient pas lorsqu’ils attaquaient et que lui… avait hésité trop longtemps pour garder l’avantage.
Dommage... Il se serait bien expliqué avec la demoiselle blonde revêche...

- Désolé... je suis pas assez fort pour te protéger...
marmonna t-il avec un sourire résigné en tournant la tête vers la jeune rousse
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Louka Joyce
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptySam 12 Mai - 13:52


Je n'existe plus. Moi, oui, moi ma vraie personne.. Suis je encore de ce bon ? mentalement parlant ? Je n'en suis pas si sûre.. Je ne réagis pas comme je devrais, je deviens cruelle, incrontrôlable, je n'écoute même plus les paroles de l'ashtarus. Je m'en fous. Comme de ce peuple. J'en ai rien à foutre. Je réagis de façon égoïste, indescriptible, je réagis.. comme si je voulais me sentir vivante par la souffrance que l'on me donne. Au final, venir ici, dans le village Ashtarus.. ce n'était rien de spécifique, c'était juste.. le début d'une grande vengeance.. Contre cette vie, cette terre, ce continent et ses habitants. Une vengeance parce que j'avais l'impression de n'être que la seule à avoir été blessée par la vie, à ne pas toucher le bonheur. Oui, sans doute que je suis égocentrique. Mais je m'en fous. s'il faut être réellement toucher par la souffrance autant y aller jusqu'au bout non ? Après tout, comment être heureuse après toutes ces semaines passées où je ne dormais plus, je ne mangeais plus. Comment être heureuse quand la personne qu'on aime n'en n'a que faire de vos sentiments car lui ne ressent rien. Comment simplement frôlait le bonheur quand un être vit en vous, un être que vous voudriez tuer..

Si MAëlys savait, non, je ne me croyais pas supérieur. J'appréciais simplement le fait de voir souffrir les autres comme on l'avait fait avec moi.. Malheureusement, si on m'avait laissé le faire sur la première personne qui a commencé à faire basculer ma vie, mon père. On n'en serait surement pas là. Pour en revenir aux évènements, la seule phrase qui était passée dans ma tête était celle qui disait qu'elle n'allait plus retenir ces coups. Tant mieux, c'était ce que je voulais après tout... Qu'elle montre de quoi elle est réellement capable quitte à être assomée. Faisant semblant de me défendre.. enfin non, je me défendais, mais mes capacités physiques ne pouvaient être pire. J'avais ce monstre qui me bouffait, j'avais ces heures, ces jours passés sur la route à marcher simplement pour me venger, j'avais usé mon pouvoir bêtement.. Mais au moins, elle, je l'avais déjà blessé mentalement, cette ashtarus. Et j'en étais fière.. alors que je n'aurais souhaité cette souffrance à personne, même pas à mon pire ennemi. Mais non, je n'étais pas moi.. ou si.. mais le coté noir, le plus sombre possible s'était rêvélé au grand jour parce que je ne savais pas si je voulais être autre chose à présent. Pendant que Maëlys commençait ses attaques, j'entendis Ronan me criait quelques paroles.

Me battre ? pour quoi faire? A quoi bon se battre quand on a déjà tout perdu..? Je regardais maëlys dans les yeux à chaque fois qu'un coup venait à moi. Et je souriais, je ne criais pas, je ne parlais pas.. Je l'avais bien cherché après tout et j'assumais.. De toute façon je ne pouvais pas me défendre, elle était trop forte, trop rapide, elle son rôle dans cette société avait été celui de guerrière alors que moi.. je n'étais d'une pas prédestinée à ca et à part la souplesse, mon pouvoir et mes poignards.. je ne pouvais rien faire d'autre, et face à son arme... encore moins. Mais si seulement j'avais pu être en meilleure forme, j'aurais tout fait pour la tuer. Je voulais la tuer d'ailleurs.. oui,je voulais lui transpercer le coeur, lui tranchait la gorge. Souffrante de par tout ces coups, je la regardais fixement alors que l'ashtarus me plaquait contre le mur. J'entendis très discrètement les paroles de Ronan. Je me remis à rire.. doucement.. mais assez pour que Ronan m'entende.. Afin que celui ci comprenne qu'il n'avai trien à voir dans ma protection, que je m'étais lancée seule ici, mais aussi ce rire pour Maëlys.. Pour qu'elle voit à quel point .. Les douleurs physiques n'étaient qu'artificielles.. qu'au final, ca ne laisse au pire que de vagues cicatrices.. Alors la dernière pensée fut lorsque je touchais le sol après un vol plané incroyable, alors que j'étais totalement dans les vapes, oui, cette dernière pensée fut.. que j'avais gagné le combat du moment où elle avait compris qu'un des habitant de ce village avait été touché.. tué. Après, ca n'avait été que tourner le couteau dans la plaie. Oui, ce fut ma dernière pensée qui me paraissait d'un coté tout à fait justifié. Par la suite, après avoir senti le choc contre le sol, m'étalant au beau milieu de la foule ennemie, j'avais regardé Ronan, et j'avais souri. Puis quelque secondes de noir.

Oui, une sacré perte de mémoire, je m'étais évanouie au sol. Ce fut lorsque je sentis mon corps être.. "porté" que j'ouvrais les yeux.. Deux ashtarus me tenait, m'emmenant je ne savais où, j'essayais de lutter, de me défendre avant sans doute d'être emmené dans les cellules pour être tuer par la suite.. mais je voulais blesser, je voulais.. leur montrer ma colère jusqu'au bout. Je me mis alors à bouger les bras, à relever la tête à et leur hurler à tous, pendant qu'ils me faisait traverser la foule, que je les tuerais, un par un, que chacun de ce peuple était une ordure. Oui, j'hurlais à m'ettoufer.. à perdre toute dernière énergie.

<<- Vous allez crever ! Ce sont vous les hontes de la nature ! Allez en enfer ! >>

Et je continuais ainsi pendant une trentaine de seconde avant de retomber dans l'inconscience. Par la suite, je fus jetée dans une cellule comme un animal entourée de rire, de moquerie. Une nouvelle fois, pendant un court instant, j'avais ouvert les yeux, incapable de bouger. Un homme m'avait regardé puis était reparti avec un sourire.. serein. Et plus rien.. Non, plus rien du tout que le noir.. le noir de mon âme sans doute.
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Maelÿs Galaska
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptySam 12 Mai - 21:50

Que doit-on faire lorsque son village, son peuple se fait attaquer ? Qui a raison qui a tort dans cette histoire ? Maelÿs était vraiment furieuse et une fureur vraiment inébranlable. Pour ceux qui la connaissaient ne serait-ce qu'un peu, les Ashtarus ne l'avaient jamais vu dans cet état. La raison, les paroles de provocation de Louka, l'arrivée de Ronan en traître, les cris tout autour d'elle.

Pendant un bref instant, les bruits se font sourds, la jeune Maelÿs nage dans un autre monde, c'est comme si on lui avait plaquer les oreilles, comme si tout devenait flou et distant. Alors Maelÿs, pour toute la colère qu'elle avait accumulé, se mit à hurler. De toutes ses forces, dégageant l'air de ses poumons, jusqu'à ce qu'elle ait lâché toute cette colère que Louka lui avait donné. Ce cri se répercutant attira plus de monde que ce qu'elle pensait. Les Ashtarus étaient là, et semblaient vouloir maîtriser leurs adversaires.

Et ce que Ronan et Louka ne savaient pas, c'est qu'ils venaient prêter main forte à Maelÿs pour qu'elle puisse sortir de cette impasse même si la jeune fille s'en sortait bien. Mais avec un guerrier bien entraîné comme Ronan à côté, il valait mieux faire attention et prendre certaines précautions.

La jeune guerrière ne vit pas tout mais elle entendit Ronan se battre contre les guerriers derrière. Et les paroles qu'elle disait à Louka ne pouvait que la rendre encore plus amer envers ce garçon. Ah oui, qu'elle se batte ! Pour un peu qu'elle la prenne en traître ou par surprise comme elle l'avait fait quand elle était arrivée ici et Maelÿs risquait de ne plus pouvoir se relever.

Cependant Louka ne lutta pas une seconde, se contentant de fixer la jeune fille droit dans les yeux à chaque coup qui lui était porter. Même si Maelÿs ne retenait plus ses coups, elle sentait que cela ne lui faisait absolument rien, comme si elle était insensible. Mais la jeune guerrière n'arrivait pas à l'achever, ne pouvait pas la tuer. C'était beaucoup trop dur. Ou peut être était-ce simplement tout ce qui lui était arrivé qui la faisait hésiter.

Ensuite, Louka se retrouva propulsée au milieu de la foule. Tous les Ashtarus l'observaient silencieusement sans rien dire alors que la jeune guerrière s'appuyait contre un mur pour reprendre son souffle. Des guerriers vinrent chaleureusement la féliciter mais Maelÿs ne savait plus comment réagir.

*Cette fille est un vrai cauchemar... Qui est-elle pour nous faire souffrir ainsi ?*

Plus loin, des gens pleuraient la perte du père à Louka, des larmes coulaient, des sanglots, alors que certains lançaient des regards sombres à Louka qui hurlait, se débattait, montrait jusqu'à la fin sa folie. Il ne manquait plus que la bave au coin de la bouche pour montrer toute sa rage et sa haine. La honte de la nature... comment pouvait-elle dire ça...

Maelÿs rangea son arme et courut à travers le village. Elle grimpa en haut d'un toit où Maelÿs appréciait se rendre lorsque la jeune fille voulait être seule. Son arme rangée dans son fourreau, le sang nettoyé soigneusement à l'eau de source, Maelÿs regardait dans le vide, repassant dans sa mémoire la scène qui venait de se dérouler et regardait ses mains. Oui, on pouvait dire que Louka avait fait du beau travail.

Alors, silencieusement, la louve solitaire fit couler quelques larmes le long de ses yeux. Heureusement que personne ne pouvait la voir, c'était indigne d'elle. Mais jamais elle n'aurait pensé qu'un seul Sin serait venu semer le trouble dans leur petit village dans la forêt. Louka était vraiment une fille maléfique qui méritait de mourir, de ne plus exister. Oui ça c'était une certitude pour Maelÿs.

D'autres pensées lui vinrent à l'esprit et la jeune Maelÿs pensa ensuite à Ronan, ce guerrier qu'elle avait rencontré et qui semblait si droit et juste. Pourquoi ce jour là elle ne l'avait tout simplement pas supprimer ? Utiliser un poison qui aurait anéantit sa vie. Oui, tout était sa faute.

Essuyant ses larmes, Maelÿs se redressa. Non, elle devait pas rester dans cet état. Alors, elle décida de faire quelque chose. Malgré sa réticence, la jeune fille se dirigea vers les cellules pour aller parler à Ronan. Après tout, elle méritait bien des explications, ne comprenant pas ses réactions et son attitude. Que faisait-il avec cette fille malfaisante ?

*Oui après tout, il a pas mal de choses à m'expliquer ! Et dire que je le croyais.. ces beaux discours, son air pacifique... il n'a pas compris qu'on ne s'invite pas comme ça ? Il pensait qu'on l'accueillerait à bras ouverts après être venu défendre une Sin qui a tué un des nôtres ?*

Se déplaçant lentement, Maelÿs sauta de l'habitation pour atterir sur le sol et se rendit aux cellules qui abritaient les prisonniers du village.
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyDim 13 Mai - 13:29

Il s’était battu avec la force du désespoir.
Non non non, pitié !
Il devait se dégager, réussir à les repousser et la protéger. Il se battrait jusqu’à la mort et même après ! C’était stupide comme pensée n’est-ce pas ? Et pourtant Ronan combattait.
Tenir son sabre dans sa main gauche lui était à présent chose difficile et une vraie torture. Des veines avaient dû être tranchées par la flèche car il saignait beaucoup et n’arrivait plus à refermer correctement la main. Le manche de son arme glissait à cause du sang et de cette mauvaise poigne. Ceux qui avaient tiré étaient doués mais aussi des lâches sans équivalents !

Le jeune homme se battait pourtant, il se défendait autant qu’il le pouvait, faisant face à trop nombreux dans son état. Il s’en voulait beaucoup aussi. S’il n’avait pas été aussi fatigué, s’il avait plus entraîné son bras droit… il aurait pu se battre mieux, résister davantage.
Parce que ses adversaires avaient très bien compris qu’il était bien moins habile de cette main, du moins dans l’état de fatigue dans lequel il se trouvait pour une obscure raison.

Après tout, eux ne savaient pas qu’il avait couru, marché, prié, presque sans se reposer pour rattraper Louka et ne pas arriver trop tard. En parlant de la jeune femme d’ailleurs, il tourna la tête vers elle. Des ennemis lui avaient sauté dessus et il s’était retrouvé plaqué au sol, il se débattait comme un beau diable pour se dégager mais ils résistaient. Alors son regard se tourna vers la jeune femme pour qui il avait parcouru tous ces kilomètres, pour qui il s’était jeté directement dans ce piège sans l’ombre d’une hésitation. Elle ne se battait pas ou à peine.
Elle provoquait son adversaire, cette jeune femme qu’il avait un jour rencontrée quelques mois plus tôt.

Oui, il se souvenait d’elle, de son beau visage et de ses cheveux blonds dorés, de son tir habile, de son mauvais caractère… Mais aussi de sa façon d’être si vivante, si humaine, dans un sens si vraie alors même qu’elle était méfiante envers tous ceux qui l’approchaient, peut-être même encore plus méfiante vis-à-vis des hommes. Il se souvenait de son sens de l’honneur, de sa droiture, de son refus de le tuer alors qu’il pouvait être un ennemi. Il aurait voulu la supplier de ne pas tuer la jolie rousse complètement barjo qui continuait de la provoquer.

Mais sa voix s’était brisée, il n’avait qu’à peine la force de respirer correctement, écrasé au sol par ses adversaires. Ronan avait entendu des cris, des insultes qui expliquaient l’attitude de la jeune femme qui semblait vouloir se venger… Oui c’était sans doute ça. Elle n’était pas venue ici pour se cacher, à présent il en était sûr. Elle était bien trop intelligente pour un plan aussi futile et elle connaissait ces gens, ils avaient fait partis de ses proches, elle savait de quoi ils étaient capables.
Elle lui avait parlé de son ancien clan… duquel elle avait été chassée parce qu’elle était une Sin.

Mais un jour, alors qu’elle usait de son pouvoir, consciemment ou inconsciemment pour le calmer, il avait aperçu quelque chose dans la magnifique fenêtre d’âme qui lui servait de regard. Quelque chose de sombre, de triste, d’horrible. Il n’avait rien vu, mais avait ressenti un profond sentiment de trahison, de désespoir. Pourquoi ? Que lui avait-on fait ? Il se remémora les Ashtarus qui l’avaient capturée quand il l’avait rencontrée… qui l’avait violée à de multiples reprises sans aucun doute. Et pourtant la terreur qu’elle avait ressenti pour cette horreur lui avait semblé moins terrible que cette chose noire, sombre.

Elle était venue se venger. Il en était quasiment certain oui mais pourquoi ?
Pourquoi maintenant ? Se sentait-elle si mal ?
Il resongea, dans un éclair, si court temps à le bébé qui grandissait en elle. Elle avait déjà cherché à le mettre à l’écart à cause de cet enfant dont elle avait terriblement honte, qui lui rappelait ces monstres. Il lui avait dit qu’il trouverait une solution, qu’il l’aiderait avant la catastrophe de l’éboulement. Avait-elle finalement décidé de tout gérer seule ?

Non… NON ! Il s’y refusait. Il ne voulait pas croire qu’elle était venue ici aussi stupidement en se disant qu’elle ne repartirait certainement pas. Tout ça pour oublier, pour ne pas porter plus longtemps cette honte !
Elle l’avait fui oui… Donc il avait montré, fait quelque chose pouvant la pousser à fuir. Son amour pour elle.C’était ça oui… Mais pourquoi ? Parce qu’elle ne voulait pas qu’il la regarde avec les yeux d’un homme amoureux. Elle préférait ceux du simple ami ?
C’était horrible mais il ne pouvait pas s’en empêcher, il le savait bien, il l’aimait…

Ronan se débattit. Il sentait des larmes couler sur ses joues, pas de la douleur physique, mais celle psychologique de ne pas réussir à protéger la femme dont il était tombé irrémédiablement amoureux. L’amour n’était propre qu’à la souffrance. Il le savait et pourtant il était retombé amoureux… mais c’était incomparable à la première fois. Incomparable oui.
Sans même que ses adversaires puissent comprendre, par automatisme, alors qu’il se refusait à abandonner, il s’était relevé, réussissant à se dégager, réussissant à frapper.

Il en avait mis d’autres hors d’état de combattre et puis un violent coup à l’arrière de son crâne avait tout arrêté. Il était tombé à genoux comme dans un rêve, s’était écroulé malgré ses tentatives pour résister à l’étourdissement. Un autre coup eut raison du guerrier…

Lorsque Ronan se réveilla, il ignorait où il se trouvait mais comprit rapidement que c’était dans des cachots, en prison. Encore… Ca faisait déjà deux fois en bien peu de temps !
Le garçon se redressa difficilement. Sa nuque était raide et l’élançait douloureusement. Il n’avait pas vu Louka être mise à terre, ni se réveiller et se débattre en hurlant. Reprenant conscience du lieu, des évènements le jeune homme bondit sur ses jambes, se retrouvant aussitôt au sol.
Aie… Il avait beaucoup trop couru, il n’arrivait même pas à tenir correctement debout.

Son regard de félin s’habitua rapidement à l’obscurité et il scruta son environnement. Son gorge se serra et le souffle lui manqua quand il vit Louka étendue un peu plus loin et il la rejoignit rapidement.
Elle avait pas mal de marques de coups mais moins sérieuses que celles qu’elle portait quand il l’avait… rencontrée. Sa jambe saignait encore et elle portait quelques autres plaies.
Mais elle respirait… elle était en vie.

Il se redressa rapidement, à genoux et ôta sa tunique, la déchirant rapidement en longues bandes pour bander correctement ses blessures et son propre poignet quand il eut fini avec elle. Il grimaça, c’était supportable.
Ronan se rendit rapidement compte que ses mains tremblaient, il osait à peine la toucher, comme si elle pouvait disparaître à tout moment.

Doucement il la prit dans ses bras et se releva, grimaçant douloureusement, mais cette fois il avait la force de se lever. Il n’alla pas loin, juste contre un mur contre lequel il s’adossa. Le garçon allongea la jeune femme à ses côtés lui mettant la tête sur ses genoux, gardant une de ses mains dans la sienne, murmurant comme une prière, la suppliant de s’accrocher quoi qu’il arrive.
Il avait déchiré son pantalon maculé de sang à l’endroit de sa jambe blessée et avait fait son bandage avec soin mais à présent il s’inquiétait.

La prison était froide et assez lugubre. Elle risquait de prendre froid. Lui-même, torse nu, savait qu’il tiendrait mais pour elle c’était différent. Il avait encore plus envie de la protéger, surtout si comme il s’en doutait ils mourraient bientôt. La vérité, c’était qu’il agissait comme dans un rêve. Il aurait dû avoir honte de son geste et pourtant il se pencha sur elle pour déposer un baiser sur ses lèvres. N’était-il pas un horrible lâche d’agir ainsi ?

Enfin elle ouvrit les yeux et malgré la situation désespéré, son cœur s’emplit de joie alors qu’il lui laissait à peine le temps de se redresser ou de reprendre correctement ses esprits et passaient comme il pouvait ses bras autour d’elle.

- Louka !... Louka… j’ai eu tellement peur… Comment tu te sens ? Pourquoi tu es partie comme ça ?! J’étais si inquiet ! J’ai cru… j’ai cru…


Il n’arriva même pas à lui dire « j’ai cru t’avoir encore perdu », trop occupé à la regarder dans les yeux, ayant bien moins peur à présent. Elle s’était réveillée… n’était-ce pas merveilleux ?
A présent il devait trouver la force de s'excuser, de lui dire de s'excuser... s'il devait mourir, il voulait son pardon...
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Louka Joyce
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyDim 13 Mai - 15:06



Bouche bée, les yeux grands ouverts.. le corps souffrant et.. un retour à la réalité plus que brutal.Pendant un moment, un léger moment, je crus me sentir bien allongée là, sur le sol, la tête sur Ronan, certes dans une cellule.. oui, je crus me sentir bien, jusqu'à me rappeller que je n'étais qu'une amie pour Ronan. Suite à cet éclair qui passa de nouveau dans mon esprit, je paniquais du regard, non.. non.. il ne fallait plus que j'y crois, il ne fallait pas que cet amour s'exprime une fois de plus, il n'était pas réciproque, je ne pouvais pas lui faire subir ca.. Mais de l'autre coté, je n'arrivais pas à bouger, comment pourais je ? ma jambe souffrait, mon corps tremblait, j'avais froid.. et cet endroit lugubre.. me rappeler tant de souvenirs que.. que j'étais tétanisée, prête à la crise d'angoisse... Mais au moins je voyais.. sauf que... non, rien que l'ambiance.. quoi que je n'étais pas seule.. mais si un homme rentrait, si un seul homme rentrait. Je regardais autour, en panique, et je finis rapidement par m'asseoir dos à Ronan. Celui ci me parla.. je n'avais pas senti son baiser auparavant, mes ses paroles percutèrent mon esprit. Pourquoi ? Pourquoi j'étais partie ? J'eus envie de le frapper.. pourquoi.. parce que j'avais eu de faux espoir, parce que le regard des autres finissait par me tuer lorsque lui ne me soutenait plus à coté.. oui, pour tout cela ! Mais il lui fallait des réponses, et il les méritait sans doute... Celles ci furent donc données. d'une voix cassée, sans plus une seule once de folie.. Comme si j'étais redevenue moi même.. à son contact.

<<- Parce que j'avais à faire.. Parce que là bas, à... l'oasis j'ai.. tout perdu.. Je t'ai perdu.. >>

Je me mettais contre le mur comme lui, ramenant ma jambe blessée devant moi. Et je continuais en soupirant.. De toute façon, que faire d'autre ? Soyons franc, prenons notre courage, de toute façon, on allait mourir.. Alors..

<<- Noami a comprit, Clark a comprit.. Et je pense que toi aussi tu as compris. du moins, j'ai tout fait pour que tu comprennes, jusqu'à que je me rende compte que..tu ne ressentais pas la même chose de ton coté. Avant si, j'avais ressenti ce besoin d'être avec une personne, de partager des moments intenses, comme une drogue, d'être dépendante de quelqu'un, j'aurais fui. Je me suis battu pour assumer.. l'a... l'a.. l'amour que j'avais pour.. Toi Ronan.. L'amour comme on en lis dans les livres abimés par le temps, l'amour sans mot car rien ne peut la décrire.. Mais je n'avais pas pensé que ca pouvait ne pas être réciproque. >>

A cette simple pensée, une larme coula. Je regardais le plafond, Franchement, pourquoi était il venu ? S'en voulait il ? me posait il la question en connaissant déjà la réponse ? Je soupirais. J'avais tout simplement enchainer les conneries ces derniers temps. J'étais tombée enceinte, j'avais gaché une relation.. d'amitié, et j'avais tué mon père.. Mon propre père.. Non, je ne le regrettais pas.. mais c'était si immoral, si.. fou.. Me retrouver là, confronté à Ronan ,dans un espace que j'avais l'impression de connaitre m'obliger à rester moi même pour ne pas.. mourrir te peur. Car j'avais peur, oui, peur de ces heures dans cette cellule, je préférais encore mourir directement.. ici c'était trop en plus avec l'homme qui m'avait sauvé, que j'avais mené là, à la mort, et que j'aimais.. J'avais de quoi être fière. Oui. A cet pensée, j'eus un rire nerveux. J'étais totalement dépouruve d'espoir. j'avais envie de pleurer, mais je n' y arrivais pas plus qu'une seule petite larme. Je n'arrivais plus à pleurer.. Comme avant, je redevenais cette fille que j'avais toujours detesté, qu'on avait essayé de changer et que seul Ronan avait réussi !

Je soupirais..Me frottant les yeux, ressentant cette ambiance, cette peur du noir qui avait naquit au fur et à mesure dans ma tête.. Oh qu'il me tue.. J'entendis alors des bruits de pas.. Distant, discret, mais je les entendis tout de même. Je déglutis difficlement, qu'allait il se passer.?? Sans même comprendre comment j'avais fait pour me déplacer, je me retrouvais rapidement tout au fond de la cellule dans un coin.. Que Ronan n'essaye même pas de m'approche, que personne ne cherche à m'approcher. La panique me prenait, les retours dans le passé aussi. Je ne savais pas si c'était pire ou pas, avec les yeux bandés. Je me mis à respirer plus fort que je ne devrais.. La première pensée alla directement vers l'enfant que je portais. Je mis mes mains alors sur mon ventre, repliant mes jambes, malgré la douleur. Je voulais le tuer.. je voulais tuer cet enfant ! je n'en voulais pas! Je m'enfoncais mes propres ongles dans la peau de mon ventre..

J'avais à présent fermer les yeux, ne remarquant même pas que la cellule s'était légèrement éclaircie grâce à la lumière des bougies du couloir qui passait entre les barreaux.. De toute façon, il faisait encore bien trop sombre, et si une personne devait venir, je ne voulais même pas voir son visage, de peur.. de.. de peur de tout en fait. Mais ce fut une voix de femme qui s'éleva, s'adressant à Ronan, ce fut avec difficulté que je reconnu cette voix qui était celle de Maëlys.. Je n'avais déjà pas la J'avais à présent fermer les yeux, ne remarquant même pas que la cellules'était légèrement éclaircie grâce à la lumière des bougies du couloir qui passait entre les barreaux.. De toute façon, il faisait encore bien trop sombre, et si une personne devait venir, je ne voulais même pas voir son visage, de peur.. de.. de peur de tout en fait. Mais ce fut unevoix de femme qui s'éleva, s'adressant à Ronan, ce fut avec difficulté que je reconnu cette voix qui était celle de Maëlys.. Je n'avais déjà
pas la même perception, ensuite, il y avait moins de colère, mais plus de souffrance. Sauf que le plus sérieusement du monde, je m'en foutais.
Totalement.. Le simple fait de l'endroit ou j'étais me faisait paniqué.
J'avais baissé la tête, je restais blottie contre mes jambes souffrantes, je continuais de me déchirer la peau. Ayant fermé les yeux, je sentis l'ouïe que j'avais develloppé lors de ma sequestration revenir.. comme une espèce d'habitude qu'on avait pas utilisé depuis longtemps.. Ici il faisait humide, dans la cellule d'a coté, ca goutait.. oui, il devait y avoir une fuite. Je me concentrais sur ces détails, essayant.. de ne pas aller de la panique à l'angoisse.même perception, ensuite, il y avait moins de colère, mais plus de souffrance. Sauf que le plus sérieusement du monde, je m'en foutais. Totalement.. Le simple fait de l'endroit ou j'étais me faisait paniqué. J'avais baissé la tête, je restais blottie contre mes jambes souffrantes, je continuais de me déchirer la peau. Ayant fermé les yeux, je sentis l'ouïe que j'avais develloppé lors de ma sequestration revenir.. comme une espèce d'habitude qu'on avait pas utilisé depuis longtemps.. Ici il faisait humide, dans la cellule d'a coté, ca goutait.. oui, il devait y avoir une fuite. Je me concentrais sur ces détails, essayant.. de ne pas aller de la panique à l'angoisse.
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Maelÿs Galaska
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyDim 13 Mai - 20:28

Le coin où les Ashtarus déposaient leurs prisonniers était assez à l'écart des autres habitations. On y mettait en général les Sins qui seraient sacrifiés pour leur déesse afin d'apaiser sa colère sur ces terres. Il y avait de rares fois d'autres prisonniers pour une raison ou une autre, qui avaient contrarié les Ashtarus.

Mais aujourd'hui, la prison était déserte sauf qu'elle accueillait aujourd'hui deux particuliers invités. Un humain ou du moins c'était ce qu'il disait et une Sin déchue, responsable de la mort d'un Ashtaru. Maelÿs avait écouté les rumeurs qui se disaient et d'après ce qu'elle avait compris, il s'agissait du père de Louka en personne. Comment peut-on être aussi cruel pour assassiner de sang froid sa propre chair ? Alors oui, peut être que les Ashtarus traquaient tous les Sins, et cela avait toujours été ainsi. Après tout, Maelÿs ne savait pas grand chose et ne faisait que respecter les engagements.

Il est vrai que cela doit être difficile de renier son enfant ou un parent, à cause de sa différence, de la voie différente à prendre. Est ce que Louka avait pensé à ça en s'enfuyant ? Elle était encore bien jeune car Maelÿs était son aîné. Et à cet âge là, les pensées se bousculent, on a souvent de la rancoeur. La jeune guerrière se rappelle qu'elle n'était pas très tendre il y a quelques années, refusant toute compagnie, partant dans la forêt pour être au calme, refusant obstinément de se lier avec n'importe qui et qui que ce soit. Elle avait eu beaucoup de mal à accepter les autres Ashtarus, sûrement à cause de sa condition de guerrière. Elle se voulait dure, solide, un roc inébranlable.

Mais aujourd'hui, elle n'était plus grand chose car cette jeune fille encore adolescente qu'était Louka avait remis en cause certains de ses principes, osant la défier et la narguer sur la mort. Et alors ? C'était une guerrière après tout, prête à défendre les personnes autour d'elle, sa communauté et à détruire tout ceux qui s'opposerait à leur cause. Car oui la cause des Ashtarus est bien particulière mais comment peut-on prouver que tous ces habitants sont mauvais et corrompus ? Allez voir les humains, les brigands et bandits de grands chemins. Allez voir les Muss qui cherchent à augmenter leurs ressources technologiques grâce à l'esclavage. Et allez voir les Sins qui ne sont pas tous des anges non plus. Même si Louka voulait se venger, elle ne valait pas mieux que les autres.

*Que faut il dire ? Que faut-il faire ? La vie est bien étrange parfois...*

Maelÿs avançait doucement sur le chemin, se retrouvant face à cette prison gardé par un guerrier. Celui ci la dévisagea tout en lui demandant la raison de sa visite, ce qui était bien particulier pour la jeune demoiselle n'aimant pas se faire remarquer.

"J'ai besoin d'avoir certaines réponses à mes questions. Il y a des choses qui me gêne. Je dois voir les prisonniers"

Au début, il protesta, lui faisant remarquer que ce n'était pas une très bonne idée et qu'il vaudrait mieux qu'elle aille se reposer après le combat qu'elle avait mené. Mais la jeune fille prit un regard sévère qui montrait qu'elle n'avait pas l'intention d'obéir gentiment.

"Ca me regarde ! Donc ne me posez pas de questions et laissez moi passer !"

Le guerrier se fit tout petit, c'était sûrement un jeune encore et lui laissa l'accès tout en lui précisant que si il y avait un souci, qu'elle n'hésite pas à l'appeler.

"Oh je ne pense pas que ça sois nécessaire..."

Alors, la jeune fille empoigna une bougie pour descendre dans cet endroit humide et dépourvu de lumière. La lumière se répercutait sur les murs et une odeur de renfermé régnait. Ce n'était pas un endroit agréable mais en temps de guerre, tout était bon. Il ne manquait plus qu'on les accueille comme des rois. Après tout, après le mal qu'ils avaient fait, la punition était tout à fait normal. Bien qu'elle savait pertinemment que Louka serait sûrement sacrifiée ou tuée dans peu de temps.

Maelÿs arriva devant la grille de la cage. Du noir, de l'obscurité. Un endroit misérable. Mettant sa bougie en avant, elle aperçut Ronan en piteux état, la chair de son poignée avait été arraché par le métal des flèches des archers Ashtarus. Si il n'était pas venu, il ne serait pas dans cet état. Louka était plus loin, à l'écart, complètement piteuse aussi. Mais après tout, elle l'avait bien mérité. Les poings de la jeune Maelÿs se serrèrent doucement alors qu'elle ressentait comme une impression de colère et de souffrance.

Ronan. Cet homme qui lui semblait si pacifique, avec de bonnes valeurs l'avait complètement déçu, trahi, au plus haut point. C'était sa fierté de guerrière qui ressortait, cette douleur qu'elle ressentait jusqu'au fond d'elle, cet abus de confiance.

*J'aurais du le tuer...*

Le visage sombre, le regardant, elle colla une main contre les barreaux de leur prison tout en murmurant un seul mot.

"Pourquoi..."

Oui en effet. Il lui en devait des réponses. Et, sans crier gare, elle se mit à taper avec force sur les barreaux, le choc se répercutant rapidement autour d'eux. Maelÿs se fichait bien de l'état de son poing car ce n'était pas aussi douloureux que sa propre douleur intérieur.

"Pourquoi tu es venu ! Pourquoi tu as fais ça ? Pourquoi tu l'as défend elle ? Après le mal qu'elle vient de nous faire ! Tu ne devais pas être là !

Hargneuse, elle laissa ce flot de colère et de douleur l'envahir, tapant à chaque fois sur les barreaux à chacune de ses phrases. Puis elle attrapa un barreau de sa main droite, le serrant aussi fort qu'elle le pouvait, faisant blanchir ses jointures, le regard plus sombre que jamais.

"J'aurais du te tuer... Je n'aurais jamais du te laisser libre ce jour là..."

Maelÿs s'en voulait énormément. Il avait aussi blessé un Ashtaru et surtout dans la bagarre, elle avait cru voir qu'il cherchait à la blesser aussi, tout ça pour cette pathétique Sin qui ne méritait même pas de vivre.
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Ronan Kelrav
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyLun 14 Mai - 7:12

Elle s’était réveillée.
Quel moment bref de soulagement. Etait-ce vraiment une bonne chose de se réjouir étant donné la situation dans laquelle ils étaient ? Non, sans doute pas.
Mais de simplement la voir se réveiller, ouvrir les yeux. C’était tellement rassurant que pendant un court instant Ronan oublia où ils se trouvaient, qu’ils étaient blessés et allaient probablement mourir.
Elle effectivement devait avoir bien du mal à voir dans l’obscurité alors que lui, avec ses yeux de félin, distinguait parfaitement son visage, ses yeux qui se rouvraient. Même si les couleurs n’étaient pas là, il n’avait pas le moindre mal à se les représenter les ayant bien assez fixé pour en connaître la moindre nuance.

Le jeune homme sourit doucement, se voulant rassurant, mais déjà elle se redressait. Il ne fit rien pour l’en empêcher. Après tout, Louka était partie à cause des sentiments qu’il lui portait non ?
Une trop grande promiscuité devait la gêner. Et puis… à l’avoir si près de lui, il avait tellement envie de la prendre dans ses bras et peut-être pousser plus loin sa chance et l’embrasser… qu’elle ferait sans doute mieux, oui, de s’éloigner.
Alors qu’elle était encore tout de même assez proche et qu’il savourait, bêtement, ce léger contact, Ronan osa enfin poser la question qui avait tourné en boucle dans son esprit affolé pendant cette course effrénée pour la rattraper.

La surprise fut de taille.
Parce qu’elle lui répondit et il sentit la honte, la tristesse, la déception le faire sombrer dans un état auquel même s’il s’y était préparé, il ne s’attendait pas.
Elle dit l’avoir perdu. Il serra les dents. Oui elle l’avait perdu, en effet. Parce que trop idiot il n’avait pas pu se contenter de leur amitié. Que trop égoïste, bien malgré lui, le jeune homme en voulait plus et avait dû le montrer par ses gestes, son regard.
Avait-elle vu sans mal le bonheur de la retrouver à l’Oasis ? La joie sans appel malgré la peur en comprenant pourquoi elle était partie ?
La sensation de soulagement vive et brûlante lorsque sorti de sous l’éboulement il l’avait prise dans ses bras ? Alors même que son cœur devenait fou à ce simple contact.

Oui elle l’avait perdu… Elle avait vu se perdre leur amitié. Lui l’avait perdue tout court parce qu’il n’avait pas su s’en contenter. Honteux le garçon baissa la tête.
Il avait honte oui, tellement honte. D’ailleurs ne lui avait-il pas volé un baiser cinq minutes plus tôt ? N’était-ce pas le signe triomphant de son incommensurable lâcheté ?
Elle rompit le contact entre eux et s’adossa contre le mur à ses côtés. Il ne la touchait pas et pourtant avait l’impression de sentir son corps tout près du sien. Lui aussi ramena les jambes contre son torse, sans doute parce qu’elle enchainait et qu’il voulait se protéger un peu, un tout petit peu de cette honte et de cette tristesse qui lui nouait le ventre.

Oui, elle était partie par sa faute, parce qu’il n’arrivait pas à être juste ami avec elle alors même qu’il était clair que la jeune femme ne pourrait certainement jamais se remettre des violences de ces hommes. Peut-être ne pourrait-elle jamais en aimer un seul. Et pourtant elle allait devoir devenir mère. Il détestait cet enfant, même pas un bébé qui grandissait en elle et l’épuisait, rappelant durement ce qu’on lui avait fait… pourquoi elle ne pourrait jamais vouloir de lui.
Elle continua et il sembla se ratatiner sur place, mettant son visage entre ses bras en serrant les dents. Même s’il l’avait supposé, se l’était répété, s’en était convaincu, l’entendre de sa bouche était dur… si dur.

Elle parla des autres, ceux qui avaient compris pour eux deux, Naomi et Clark. Qui avaient compris qu’il l’aimait, qu’elle ne ressentait que de l’amitié pour lui. Oui effectivement Naomi avait compris, parce qu’elle l’avait frappé, trahie sans doute plus même qu’elle le montrait.
Elle parla de cette personne qu’elle aurait fuie avant. Oui… Alors même qu’elle pensait avoir trouvé un ami cher, sur qui compter, un ami toujours là, il l’avait trahie en tombant amoureux d’elle.
Il s’accusait et se réprimandait mentalement, accusant difficilement le coup, il se sentait mal et ses yeux brillaient de larmes mais ça elle ne pouvait pas le savoir.

Alors Louka prononça un mot qui changea tout. Un tout petit mot qui fit se ralentir le temps et que tous les sons deviennent différents. Tout à coup la cellule n’était plus sombre du tout, son cœur battait la chamade comme s’il voulait rattraper le temps, le faire revenir en arrière pour réentendre ce mot, pour être sûr. Ses mains s’étaient crispées, sa gorge asséchée, son cerveau ne fonctionnait plus, le même mot y tournant en boucle, une boucle désordonnée tantôt un cri, tantôt un murmure qui l’étourdissait.

L’amour… assumer l’amour qu’elle avait pour lui.
Elle lui disait qu’elle l’aimait et tout à coup ses précédentes paroles prenaient un sens si différent, si opposé à la déception profonde qu’il avait ressenti qu’il se demandait s’il n’était tout simplement pas mort ou en telle perte de sang, d’épuisement, de renoncement qu’il entendait des mots qui n’existaient pas. Elle l’avait perdu… parce qu’elle avait cru qu’il ne l’aimait pas. Ainsi il avait bien tenu le rôle de l’ami, trop bien même car elle n’avait pas remarqué les sentiments ardents qui le consumaient.

Il repensa à l’éboulement, à sa tentative de la calmer alors qu’elle semblait d’abord anéantie par sa perte puis folle de joie et décalée dans cette situation en le sachant vivant. Il se remémora son « je t’aime ». Ainsi ce n’était pas des mots amicaux. Elle l’aimait vraiment. Et lui qui s’était efforcé de maîtriser le tremblement de sa voix quand il y avait répondu, de peur qu’elle perçoive cet amour qu’il lui portait. Il se serait donné des baffes. Ainsi elle l’aimait… en pensant que lui non. Et vice-versa. Depuis quand ????
Naomi avait compris, Clark avait compris. C’était pour ça le sourire moqueur de ce crétin pendant ces longs jours où Ronan avait tenté de retrouver Louka qui se cachait dans l’Oasis.
Par tous les dieux… elle l’aimait.

Son cœur allait éclater de bonheur. Non, la prison n’existait plus, ses blessures ne lui faisaient plus mal, enfin ce n’était plus du moins, qu’un léger tiraillement, très lointain. Il pleurait en silence sans même s’en apercevoir. Le garçon était si heureux mais aussi si perturbé, si choqué par ces paroles qui venaient de redonner un sens à son existence qu’il n’arrivait même plus à parler et respirait comme après un marathon. Alors même qu’il voulait s’exprimer elle s’éloigna de lui et il fronça les sourcils. Cette attitude prostrée… Elle l’avait eu une fois avec lui quand après leur rencontre, se souciant de sa santé il avait voulu l’immobiliser pour qu’elle se repose. Elle se remémorait ses bourreaux…

Alors il entendit les pas et se releva rapidement. Ses poings se crispaient. Il ne laisserait personne la toucher, plus jamais ! A présent, sa raison très égoïste pouvait être et s’exprimer librement.Personne ne la toucherait plus car elle était à lui et à lui seul ! Tout comme il lui appartenait à présent corps et âme.
Heureusement la menace s’avéra n’être qu’une jeune femme. Même si la jeune femme en question était celle qui avait mis Louka dans cet état. Le jeune homme la fixa alors qu’elle-même le visage éclairé par une bougie toisait les deux prisonniers. Son expression était étrange, indéchiffrable et enfin elle s’exprima.
Pauvre Ronan aujourd’hui c’était les règlements de compte avec les demoiselles.
Il la laissa parler, la laissa s’exprimer, observa sa colère pour mieux la comprendre, cette fois il n’interpréterait pas mal la situation. Il se crispa quand elle parla de Louka et pourtant malgré cette timidité qui pouvait le tétaniser devant les femmes, c’est avec une voix sage et pleine d’assurance qu’il s’exprima… enrouée certes, mais assurée. Il avouerait tout à la jeune rousse au passage, oui, il allait tout lui dire.

- Que sais-tu d’elle ? Maelÿs… Quand tu m’as vu, tu t’es méfiée de moi, souviens-toi. Oui tu aurais pu me tuer mais tu as aussi compris que je ne te voulais aucun mal, ni à ton peuple. Je n’ai jamais eu l’intention de m’en prendre à eux. Peut-être que tu aurais dû oui, mais tu aurais eu la mort d’un innocent qui ne cherchait pas la guerre sur la conscience toute ta vie.

Il reprit son souffle, essayant de la fixer dans les yeux. Son regard avait viré au gris sous l’émotion.

- Tu n’es pas comme les autres ! Tu es différente et parce que tu es différente tu peux comprendre ! Que ferais-tu si un jour tu te réveillais avec un pouvoir de Sin ? Comment réagirais-tu ?! Tu aurais peur, tu serais terrorisée ! Ferais-tu pour autant du mal à cette nature que tu chéries tant ? Ca m’étonnerait beaucoup. Les tiens te feraient-ils du mal ?

Il l’observa et serra les poings.

- Sans la moindre hésitation ! J’ignore exactement ce qui s’est passé, ce qu’il lui a fait… Mais je sais que Louka n’a jamais voulu avoir un pouvoir, elle n’a jamais cherché à devenir une Sin, pourquoi l’aurait-elle souhaité ?! Son existence était tranquille et réglée, toute tracée ! Mais ce pouvoir s’est révélé, ça aurait pu être son voisin, ou même toi ! Et elle a été reniée et chassée pour ça ! Je n’ose imaginer ce que son père lui a fait pour qu’après toutes ces années sa rancœur toujours énorme l’ait poussée à vouloir le punir de son geste ! Que ferais-tu toi si du jour au lendemain tu te réveillais en Sin ?! Traquée par tes anciens amis, considérée comme un monstre, chassée de chez toi par tes propres parents comme si tu n’étais rien pour eux, chassée de ta forêt que tu aimes tant ?! A devoir errer sans personne pour te soutenir ou te montrer la voie en cas de besoin.

Oui, le jeune homme tenait un discours enflammé.Mais comme il comprenait Louka… Et comme il l’aimait aussi. Il ne pouvait pas… ne pas la défendre. Ne pas expliquer son geste et aussi le sien démesuré peut-être mais tellement honnête que de venir à son secours.

- Tu ne sais pas ce qu’elle a traversé ! Moi-même je ne sais pas tout ! Je n’ai jamais cherché la guerre tant que je pouvais l’éviter mais c’est bien des Ashtarus, de ton peuple que j’ai un jour dû la libérer. Et pour leur injustice, pour leur lâcheté je les ai tués sans la moindre hésitation. Il y a des pourris dans chaque peuple, les bons comme les méchants mais il y a aussi des gens biens… dans chaque clan.

Il reprit sa respiration et se tourna vers Louka cette fois. Elle devait avoir peur oui, du noir, de cet endroit qui lui rappelait les horreurs subites pendant des jours, mais il avait aussi l’impression qu’elle l’écoutait, qu’elle était surprise de son assurance et de son discours si engagé. Oui pour elle… oui il en était capable. Les dernières phrases même s’il avait mal à la gorge il les cria, finissant par détourner son regard de la jeune rousse pour fixer la guerrière. Si elle posait les questions, c’est qu’elle cherchait les réponses, qu’elle voulait comprendre. Elle était différente des autres. Avec des personnes comme elles…oui la paix pourraient un jour être envisagée sérieusement entre les peuples.

- Si j’ai fais tout ça, si je l’ai défendu, si je me suis battu pour elle et si je me battrai jusqu’à la mort… C’EST PARCE QUE JE L’AIME !!!!!

Il attrapa à son tour un barreau et le serra.

- J’aime Louka plus que la vie, que le soleil, plus que n’importe quoi en ce monde ! Alors je me battrai ! Je ne vous laisserai plus jamais la toucher plus jamais !!!!! Oui j’ai frappé les tiens, je me suis battu ! Ne défendrais-tu pas ta famille ? Ceux qui comptent pour toi ?! C’est avec elle que je veux en fonder une de famille ! Alors même s’il avait fallu que je descende jusqu’aux tréfonds de l’enfer pour la chercher, je l’aurais fait !!!!

Essoufflé, il s’écarta des barreaux. Oui si quelqu’un pouvait comprendre, ses motivations mais aussi et surtout la jeune femme effrayée au fond de la cellule, c’était cette guerrière. Elle méditerait ses paroles, il le savait. Elle était impulsive et étrange mais aussi intelligente et attentive… sûrement un héritage de l’observation de la nature.
La discussion était close.
Ronan s’éloigna donc et se rapprocha lentement de Louka s’agenouillant devant elle, sans oser faire un geste, à nouveau beaucoup plus timide.

- C’… C’est vrai.. Louka… je… je t’aime. Je ne suis qu’un idiot… pardon… je n’avais pas compris, rien compris… je craignais de te perdre parce que je pensais… n’être qu’un ami pour toi. Jamais je n’aurais pu imaginer… que… que toi tu puisses tenir tant à moi… Je… je suis désolé…je n’ai pas pu faire… autrement que de tomber amoureux de la femme extraordinaire que tu es…
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Louka Joyce
Louka Joyce
Il ne suffit que d'un regard pour me connaitre.


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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyLun 14 Mai - 16:00



J'avais mis la tête entre mes mains entendant quelqu'uun arrivait, et puis rien qu'à la voix, j'avais reconnu rapidement.. Je ne comprenais toujours pas, Comment Ronan la connaissait ? qui était il réellement? avais je simplement aimé quelqu'un que je croyais connaitre ? A cette pensée, je sentis le battement de mon coeur accelerait, avec qui m'avait vraiment enfermé ? Je ne savais pas, et j'avais peur ! Juste de ca, je préférais encore mourir que de tomber de haut ainsi, non, je ne voulais pas une nouvelle deception. Mais je n'eus pas le temps de plus y réfléchir, Maelys tapa contre le barreau, me faisant paniquer de mon coté, j'étais entrain de me tirer les cheveux, j'entendais les mêmes choses que lors de ma sequestration, les mêmes bruits. J'essayais de ne pas fermer les yeux, mais j'avais bien trop peur.. Oui, d'un simple bruit.. Mais c'était trop de souvenirs d'un seul coup juste par ce geste. J'essayais de me calmer.. jusqu'à que cette ashtarus recommence, je gémissais dans mon coin, me demandant ce que je faisais là, je ne voulais pas de nouveau revivre ca. Perdant toute fierté, dans une angoisse incomparable, les larmes tombèrent rapidement et sans crier gare, j'hurlais à Maëlys.

<< - Arrête ! Arrête ca ! Tues moi, mais arrête ca par pitié.. pas ca.. >>

Je l'avais hurlé oui, mais sans vraiment le vouloir. Directement après, ce fut Ronan qui prenait la parole. Je laissais ma tête tomber sur mes bras eux mêmes posés sur mes genoux souffrant. D'un coté, je ne voulais pas écouter les paroles de Ronan, je ne voulais pas savoir, mais d'un autre.. oui, je me posais la question de pourquoi m'avoir suivi. Alors consciement ou pas, je suivais chacune de ces paroles. Il était donc passé par hasard sur la terre des ashtarus..? Quand ? non, il ne fallait pas non plus que je le flique, mais comment se faisait il qu'elle ne l'avait pas tuer même si bien évidement, je ne voulais pas sa mort. Je compris alors pratiquement instantanement que il ne s'était pas montré métamorphosé. Elle ne savait pas que c'était un sins. J'avais envie d'hurler à la tête de l'ashtarus ce qu'il était pour qu'elle soit blessée. Mais pour Ronan, pour que lui ne regrette pas sa nature, je ne le fis pas.. juste pour lui.
Et d'ailleurs, ca n'en valait pas la peine, je ne voulais pas le perdre... encore moins après le discours qu'il tenait me concernant. Non, c'était vrai, il ne savait que les bases de mon passé, rien de plus, pas énormément de détails.. Et pourtant il était venu.. Il ne me prenait donc pas pour un monstre ?? ALors pourquoi, moi de mon coté, je commençais à revenir les pieds sur terre, à me demander qu'est ce que j'avais fait ? Etait ce à la hauteur.. Est ce que c'était humain de libérer toute la vengeance dont on voulait faire preuve sur les autres. J'avais tué mon père. Mon propre père, ma chair.. mon sang.. Et sans aucune hésitation, de sang foid. Si je regrettais peut être l'acte, je ne regrettais pourtant pas sa mort, le monde est déjà bien meilleur sans lui.. Mais était ce du courage de l'avoir tuer de mes propres mains ou simplement un élan de folie..? Oui, la folie y était pour quelque chose.. Oui, je devais être cinglée et sans doute que je devrais être tuée.

Ronant continua sur sa lancée, ce qui m'étonna fortement, j'avais légèrement levé la tête afin de ne plus penser à l'horreur de cet endroit, afin de me concentrer plus sur ses paroles. Je l'écoutais, les yeux grands ouverts bien qu'embués. Il lui parla alors de notre rencontre.. de comment il m'avait aidé, sur deux phrases grands maximum, il expliqua la haine que je pouvais avoir.. Mais.. mais non, elle ne pourait qu'être trop fière de son peuple. de faire du mal à des personnes qui ne devraient pas exister dans cette nature qu'elle idolâtrait tellement. J'étais perturbée qu'il raconte ceci et par la même occasion.. j'étais remplie de honte.. J'avais honte de ce qui s'était passé avant qu'il ne me découvre, j'avais honte de mes actes envers.. mon propre sang, j'avais honte de moi..

Alors que dans mes pensées, je me lamentais de la personne que j'étais j'entendis de nouveau Ronan prendre la parole, me reconcentrant sur lui.. Ses paroles.. J'étais sous le choc, que venait il de dire ? pouvait t-on me remettre machine arrière pour que je comprenne. Et rapidement, j'eus l'impression d'avoir fait une grosse connerie, il était venu ici non pas que pour la conscience mais aussi par amour.. Si seulement, j'avais aussi compris, sans doute que je ne serais jamais venu, et donc lui non plus.. Si ces paroles me.. redonèrent espoir de ne pas mourir complétement seule, j'eus cependant envie de lui dire de retirer ca pour ne pas me sentir coupable de sa futur mort.. c'était égoïste mais.. Mon dieu il était venu pour moi, simplement pour moi.. Mais savait il seulement que je n'avais pas pensé une seule seconde sortir de ce village ? y mourir et ne plus faire entendre parler après avoir tuer celui qui avait gaché ma vie, mon père ? Oui, avait il seulement compris ? !

Il s'approcha par la suite de moi, m'expliquant encore plus clairement, je le regardais les yeux ébahis mais si tristes à la fois. Il fallait donc que l'on soit dans le couloir de la mort pour se dire tout ca ? c'était bien triste non ? Non, je ne pouvais pas l'emmener où j'avais décidé de me rendre alors que lui ne sache pas que c'était volontaire. Au maintenant, je serais bien revenue sur ma décision, mais il était trop tard, sauf que je savais que Ronan, ce peuple pourait le liberer.. après tout, il était un " humain " Je le regardais tristement, avouant aussi les choses en faisant une requête à Maëlys, bien que j'étais sans doute gonflée de faire cela. Ces paroles étaient pleine de tristesse. oui, et d'amour aussi.

<<- Maëlys, c'est ca..? >>

Je relevais la tête doucement, presque en l'implorant du regard.

<<- Il n'était pas prévu qu'il vienne, et il ne sait pas certaines choses. Libère le. Il n'est même pas sin ! Il ne vous a rien fait si ce n'est protéger un proche. Il n'a tué personne et ne veut pas mourir... Lui. >>

Soudainement, un voile noir assombrit mon regard, et avec un sourire sarcastique, j'ajoutais une dernière phrase.

<<- Et puis si vous voulez vraiment tuer deux personnes, il y a un autre moyen en libérant Ronan.. >>

J'étais tellement désolée pour Ronan, de tout ce que je lui faisais subir .Mais il fallait qu'il comprenne la raison de ma venue, et ce n'était pas réellement que de la vengeance, mais aussi du suicide. Alors que je baissais la tête, je le sentis se tendre de chaque muscle.. j'étais tellement désolée de tout ca. Tellement désolée de detester cet enfant, de me detester.. et d'aimer Ronan.. Je relevais rapidement la tête regardant Ronan et posant ma main sur sa joue. Avec un sourire triste, je rajoutais une dernière phrase.

<<- Tu vois, je n'avais pas besoin de ton aide.. >>

Je regardais Maëlys, la cellule dans laquelle nous étions. Je sentis des frissons partout sur ma peau.. Alors quand est ce que j'allais mourir, enfin, pourais je avoir la date de la fi nde ma vie ? Même si maintenant, après avoir apprit que Ronan m'aimait autant que moi.. J'avais tellement envie de retourner en arrière dans le temps.. Pour vivre heureuse. Mais sans doute qu'il était trop tard et que le bonheur m'avait déjà fui après avoir remarquer le coté noir que j'avais en moi.
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Maelÿs Galaska
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyMar 15 Mai - 19:39

Alors que Maelÿs frappait de plus en plus fort sur les barreaux, libérant ainsi sa douleur et sa rage insurmontable pour l'instant, la jeune fille entendit la voix de Louka lui criant d'arrêter ce vacarme, d'arrêter ce bruit qui se répercutait et résonnait contre les murs, dans la pièce, accompagné par la fuite d'eau qui rajoutait du bruit supplémentaire. Visiblement, ce simple bruit de collision sur un barreau emplissait la jeune Louka de crainte, c'est du moins ce qu'elle pensait lorsqu'elle fixa son attention sur la jeune fille rousse, complètement repliée sur elle même.

Mais Maelÿs se fichait bien de la réaction de Louka. Elle n'avait que ce qu'elle mérite. Avait-elle déjà oublié tout le mal qu'elle lui avait balancé à la figure ? Alors qu'elles se battaient toutes les deux dans la ruelle, avait - elle oublié ses mots blessants, heurtant la fierté de guerrière qu'était Maelÿs ? Lui faisant remettre en cause des moindres gestes et façons d'agir ? Alors Maelÿs jeta un regard sombre à la jeune fille rousse, un regard noir, peu enclin à accorder ne serait-ce qu'une once de pitié envers cette fille qui l'avait blessé plus que ce qu'elle aurait pu supporter en plusieurs années. Alors Maelÿs continua de taper sur le barreau, volontairement cette fois ci, répercutant tout le mal qu'elle avait eu jusqu'à présent.

"Je n'arrêterais pas tant que tu n'auras pas compris..."

Qu'avait donc la jeune Sin pour être autant perturbée par ce bruit, ce n'était qu'un barreau après tout, et un choc. Alors que le bruit d'une arme technologique était deux fois plus effrayantes. Oui un barreau montre l'emprisonnement, l'absence de liberté. C'était un objet qui ne permettait rien à part isoler, enfermer entre quatre murs ou retenir prisonnier. Mais il valait mieux se retrouver du côté libre que du côté enfermé. Car oui, rien n'est plus humiliant que de ne pas être maître de ses propres mouvements, de sa liberté.

Alors, pendant qu'elle continuait de faire ce bruit affreux et insupportable, Ronan s'exprima. D'une voix qui était tout à fait assurée, ce qui ne le ressemblait pas d'habitude. Et la jeune guerrière, derrière sa bougie, après avoir déversé toute sa colère et sa souffrance, reprit un visage impassible, celui qu'elle avait eu avec lui à sa première rencontre. Ce regard rempli de méfiance qui le fixait étrangement, sans jamais le quitter des yeux. Un regard qui faisait peur par le calme déconcertant de la jeune fille qui ne semblait plus paniquée ni souffrante. Un regard glaçant et qui ne disait rien qui vaille, peu importe les mots et les paroles. Car aujourd'hui Maelÿs avait été blessé par Louka, et plus profondément que Ronan pouvait le croire. Il ne pouvait pas le comprendre. Ce sentiment qui l'habitait. On dit toujours que la haine engendre la haine et la souffrance engendre la souffrance.

La jeune Maelÿs écouta ensuite le discours de Ronan. Aucune émotion perceptible de sa part, elle semblait tellement indifférente et très loin d'être compréhensive. Elle l'écoutait oui, mais on ne pouvait savoir si elle prenait ses paroles comme une source de vent, fidèle et droite, le visage éclairé par la simple lueur de la bougie qui ne réchauffait même pas la froideur de ses yeux. Avait elle une double personnalité ? Non. Devenait elle folle ? Non plus. Mais rien que le fait d'avoir pénétré sur son territoire, vers les siens, lui était absolument insupportable.

Il essayait de lui faire comprendre, de lui demander de se mettre à sa place. Oh quelle erreur il avait fait de vouloir lui imposer une propre vision des choses, anticipant ses propres réactions à elle. Une chose à ne surtout pas faire avec Maelÿs qui pouvait encore plus mal le prendre. Et dans son état actuel, elle était prête à tout pour le contredire, lui prouver le contraire. Car non il ne déciderait pas pour elle, de sa manière d'agir.

Et voilà qu'il faisait sa petite déclaration si romantique et charmante auprès de Louka. Magnifique et il ne restait plus qu'elle pour donner la bénédiction nuptiale. Tout à fait. Ces sentiments étaient tout à fait écoeurants. Pour la Sin ou pour lui même ? Elle le vit serrer le barreau comme si il aurait pu le broyer d'une seule main. Elle vit son regard et cette fougue plus d'assurance alors qu'il parlait de Louka.

*Retenez moi je vais vomir...*

Alors, quand il eut terminé de parler, de faire son petit discours touchant et plein d'émotions, la jeune fille se contenta de hausser un sourcil. Puis, sans un mot, elle applaudit des deux mains. Froide, glaciale, même les murs de la prison ne pouvaient pas être aussi froids. Ah il pensait la connaître ? Il se trompait.

"Magnifique discours, très émouvant, j'en ai la larme à l'oeil" déclara-t-elle d'un ton narquois.

Toute trace de douleur avait disparu de son visage. On dirait que la fière guerrière venait de se relever malgré les coups et qu'elle paraissait plus assurée que tout à l'heure. Quelque chose avait changé en elle. Pourtant, c'était toujours la même mais elle s'était promis de ne plus se laisser aller par ses marques de confiance futiles et dénués d'intérêt.

"Je ne tue pas si je n'ai pas une bonne raison. Je n'ai jamais tué effectivement et l'acte n'est pas dur. Mais aujourd'hui je viens de recevoir une telle provocation, une telle envie d'en finir avec la vie que je me dis qu'après tout, je devrais moins réfléchir et agir"

Elle jeta un rapide coup d'oeil à Louka et sa blessure bandée, insensible comme tout.

"Certes, la mort d'un innocent sur la conscience, et encore. Qui m'aurait dit que tu n'aurais pas hésité à tuer par la rage et la colère tous ceux qui se mettaient en travers de ton chemin pour rejoindre ta bien aimée ? N'as tu pas eu l'impression que lors de tes combats tu étais allé trop loin ? Peux tu vraiment distinguer le bon du mauvais ? N'as tu jamais été enragé au point de ne plus reconnaître ami ou ennemi ?"

Elle porta alors sa main sur son coeur à elle tout en le dévisageant furieusement.

"Ta Louka n'était pas morte. Et pourtant... et pourtant tu as dirigé ton arme vers moi. D'abord en arrivant par derrière. Puis tu as dirigé ton arme vers le mur. Si je ne m'étais pas déplacée, tu m'aurais tranché en deux. Si je t'avais fais confiance en te voyant arriver, qu'est ce que j'aurais fais ? Oh tiens voilà le preux et valeureux guerrier ! Jamais il ne m'aurait frappé. Non..."

Et elle haussa le ton tout en restant très calme mais cela aurait eu le même effet que si elle avait crié.

"Et tu vas me parler de confiance à moi ?"

Puis elle marcha d'un bout à l'autre de la petite pièce lugubre, ses pas foulant légèrement la terre tassée de ces lieux.

"Ce que je ressentirais si j'étais un Sin ? Déjà je n'aurais pas peur, je ne serais pas affolée. Je ne suis pas faible à ce point. C'est très stupide de me dire ce genre de choses. Tu peux oser affirmer haut et fort que tu sais lire dans ma tête ? Je t'interdis d'anticiper des réactions que tu n'es même pas sûr que j'aurais !"

Un autre coup sur le barreau qui résonna. Pour un peu, elle aurait bien giflé Ronan de toutes ses forces, de tout ce qu'elle était capable de donner.

"J'aurais pensé alors qu'il s'agissait peut être de mon destin. Que c'est ce que la déesse aurait pensé pour moi. Est ce que je me serais abaissée à ce point ? Non ! Je suis une guerrière, il m'arrive d'avoir des émotions mais quand la situation l'exige, je suis aussi solide que la pierre et impossible à abattre"

Son regard se fit hargneux, mais sa voix toujours aussi froid.

"Ne compares pas deux personnes différentes. Tu vois les Muss ? Ils n'ont pas l'air d'être malheureux par leurs pouvoirs..."

Continuant de tourner en rond, fixant du regard les deux jeunes derrière les barreaux sans avoir un seul regard de compassion.

"Oui j'aurais été chassé et alors ? Moi aussi j'aurais tout laissé, tout abandonné, je peux me défaire rapidement des gens si ils estiment ne plus vouloir de moi. Et ma force est plus grande que mes émotions. Jamais je ne me laisserais faire ! Tu entends ! Jamais !"

Elle haussa ensuite les épaules, se rapprochant de leur cage.

"Connaissons nous tous les détails ? Peux tu parler à sa place ? Et d'ailleurs pourquoi son père ne l'a pas tué ? Il est trop tard et elle ne le saura jamais. Ils auraient bien pu le faire tout de suite, la sacrifier au nom de leur déesse. Alors pourquoi il ne l'a pas fait ? Tu pourrais me l'expliquer ? Tu pourrais affirmer qu'il n'y a qu'un coeur noir ? Alors réponds ! Pourquoi le père de Louka n'a pas cherché à la tuer quand il l'avait sous la main ? Un jour il aurait bien su qu'elle serait revenu se venger, peut être accompagnée de mercenaires pour avoir sa peau. Elle ne lui a pas laissé le temps de... parler"

Reprenant un moment sa respiration, Maelÿs repartit de plus belle.

"J'ignore pourquoi et comment mais c'est une situation lâche. Elle aurait pu attendre de se mettre en face à face avec lui, de l'attirer dans un coin pour discuter et comprendre. Moi je t'ai laissé la chance de t'expliquer ! Et elle ? L'a-telle fait ?"

Maelÿs cracha au sol devant lui. Parfois elle avait de vraies manières de garçon manqué.

"Donc arrêtes de parler en croyant que tu as la science infuse. Ce n'est pas le cas."

Fière, droite, Maelÿs parlait comme elle le ressentait, ce sentiment de vider son sac lui permettant de devenir insensible à toute action extérieure.

"C'est grave ce que tu dis... Moi je n'ai eu besoin de personne pour me soutenir ou me montrer la voie. J'étais dissipée, et mes gestes n'ont pas été remarqués au départ. Une guerrière ? Et puis quoi encore ? Les femmes sont justes bonnes pour la cuisine et le ménage. Alors je me suis battue pour me faire reconnaître. C'est mon combat. Il n'est pas terminé mais tant que je vivrais j'insisterais. Même si je tombe à chaque pas je ne m'arrêterais pas. Pas tant qu'il me reste de l'énergie et de la vie"

Puis elle eut une légère expression troublante sur le visage.

"CE QU'ELLE A VECU ? Ma parole ! On dirait qu'elle a trouvé son bon petit chien de garde Louka. C'est bien, je vais chercher des mouchoirs, ton discours est très touchant. Elle est pas la seule à avoir vécu des choses atroces. Certains n'ont plus cette chance tu vois. Certains ont été torturés jusqu'à la mort. Alors est-elle seule ? Chacun a son côté sombre, il ne faut pas l'oublier"

Enfin Maelÿs posa tranquillement la bougie sur un support plus loin et recommença sa petite marche.

"Aaah l'amour ! Quel sentiment désagréable après tout ! Avoir l'impression de penser à deux tout le temps. Avoir l'impression de connaître les réactions de l'autre rien qu'en lisant dans ses pensées. Tu m'excuses mais cela n'a pas beaucoup de sens pour moi"

C'était vrai, Maelÿs n'avait jamais eu ce sentiment d'amour pour un autre, un sentiment dépassant les liens de la famille, des connaissances. Alors comment pouvait-elle comprendre ? De plus, c'était une féroce guerrière, peu encline à faire la petite femme modèle.

"Si je résumes bien les choses, ta 'femme' voulait me tuer, a tenté de me faire descendre plus bas que terre, a donné des sentiments croissants de haine à tout le monde ici présent. Tu crois qu'un jour une paix pour exister avec les Sins après un tel acte ? Tu crois vraiment qu'on peut pardonner ? La haine engendre la haine et la douleur engendre la douleur. C'est une lutte sans merci. Et venir ici n'a fait que raviver les flammes des conflits. C'est donc cette façon d'être que tu aimes ?"

Elle baissa très lentement la tête.

"Dans ce cas, puisque tu aime tant cette douleur, je vais t'aider à me haïr autant que je haïs Louka. Pour ce qu'elle m'a dit, pour ce qu'elle m'a fait..."

Maelÿs n'eut pas le temps de mettre sa menace à execution que Louka se mit aussi à parler. L'implorant, la suppliant de laisser partir son bien aimé. Mais la jeune guerrière n'avait rien à recevoir de celle qui venait de gâcher sa journée et son amour propre.

"Absolument touchant. Vous pourriez jouer dans une pièce de théâtre tous les deux, cela vous rapportera quelques piècettes pour la peine. Je pense pas que tu sois en situation d'exiger quoi que ce soit. "

Maelÿs se tourna ensuite vers le petit support et empoigna un objet métallique et rond. Puis de toutes ces forces elle l'envoya sur la tête de Louka à travers les barreaux. Retour à l'envoyeur comme on dirait si bien.

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Ronan Kelrav
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyMer 16 Mai - 17:38

HS : mouahahah !!! cette rep est bien bizarre de la part du ptit Rony mais attendez de voir la prochaine réplique, on tombe de haut :p

Ronan était un garçon foncièrement honnête. Tous ceux qui le connaissaient le savaient. D’ailleurs souvent cette honnêteté lui avait joué des tours, des mauvais tours. Alliée à la gentillesse et la naïveté, il y avait en effet bien de quoi se faire avoir et souffrir.
Il avait été surpris bien évidemment de voir Maelÿs débarquer comme ça de but en blanc et pendant une seconde il avait beaucoup espéré d’elle. Il s’était dit que parce qu’il l’avait rencontrée, parce qu’il avait vu ou considéré au moins un peu son sens de l’honneur, sa façon d’être, il la connaissait, ne serait-ce qu’un petit peu.

Parce qu’il avait pu constater que derrière ce mauvais caractère et cette méfiance carabinée, il y avait plus qu’une guerrière qui voulait toujours davantage se dépasser. Oui derrière cette image se trouvait un être humain, une jeune femme intelligente puisqu’elle avait eu la jugeote de ne pas chercher à le tuer, de d’abord l’interroger, de voir ce qu’il était.
Cette simple prudence prouvait selon lui qu’elle était différente de ses confrères Ashtarus complètement embrigadés, sourds à toute raison.

C’était ces mêmes personnes qui avaient un jour attaqué des personnes qu’il aimait et avaient massacré tout le monde, parce que se trouvaient des Sins parmi eux… Et ils avaient sacrifiés des humains et des enfants sans la moindre hésitation, tous aveuglés par leur bestialité sanguinaire et stupide.
Ronan serra les dents.C’était ces mêmes fous qui avaient attaqués Louka mais qui au lieu de la tuer avaient décidé de la torturer, d’essayer de lui faire avouer où était l’Oasis, qui avaient commis l’irréparable. Il eut une grimace.
Ces personnes qui vouaient un culte absurde, il ne les comprenait pas.

S’il respectait les croyances, Ronan était contre cet embrigadement total. Oui ces gens là perdaient toute humanité, ils s’affirmaient meilleurs que les Sins et pourtant faisaient maintes victimes. Et ceux-là justement qui lançaient leur grande haine de ces êtres différents… n’avaient ils pas violé, batifolé avec l’une d’elle ? N’étaient-ils pas des hommes égoïstes, horriblement violents et indignes comme les autres ?
Et dire qu’il avait encore de l’espoir il y a peu. Ronan baissa la tête.

Il ne dit rien face à chaque accusation, chaque parole dure, amère de Maelÿs, se contentant de rester de marbre. La tête légèrement inclinée vers le sol son visage s’était figé et pourtant l’esquisse d’un sourire s’y trouvait. Alors oui, il la laissa parler, se moquer de ses convictions, de ses sentiments. Qu’elle se défoule. Alors même qu’elle voulait faire l’indifférente cette jeune femme prouvait que c’était tout le contraire qu’elle ressentait. Autrement elle les aurait juste ignorée et serait repartie après s’être moquée de leur position d’infortune, rien de plus rien de moins. Mais elle restait et vidait son cœur.

Il laissa même Louka parler alors qu’il s’était rapproché d’elle en finissant plus tôt sa déclaration maladroite. Son sourire s’élargit lorsqu’elle parla de le sauver et implora l’Astaru de le libérer. C’était une action bien inutile. Avait-elle donc oubliée à ce point la fierté et le mépris de ce peuple dont elle avait fait parti ? Ce n’était pas avec de telles paroles qu’elle les sauverait, ou juste le sauverait puisqu’elle semblait avoir décidé de se sacrifier, de payer son tribut mais qu’il survive. Ce n’était pas avec ce genre de paroles tout simplement.
Il aurait pu s’énerver à ce moment là et effectivement malgré lui, ses muscles se contractèrent sous la douleur qu’offrait cette simple pensée à son esprit.

A quoi pensait-elle ? Qu’il était venu jusqu’ici pour repartir sans elle ? Qu’il accepterait simplement de rester immobile alors qu’elle serait exécutée ? Eh bien… Elle nourrissait de bien étranges espérances cette jeune femme pleine de fougue et aujourd’hui il le savait, d’amour. Décidément, il ne s’ennuierait jamais avec elle, c’était bel et bien proscrit. Alors non, il ne dit rien, même si son corps parla pour lui. Elle avait suggéré l’idée à Maelÿs pour sa situation, le bébé qu’elle portait mais l’Ashtaru n’avait pas l’air d’avoir compris. Comment l’aurait-elle pu d’ailleurs ?

Elle était tellement obsédée par son idée de vengeance, de leur faire mal à tous les deux, au moins par ses paroles, qu’elle n’avait sans doute pas entendu la moitié des paroles de la jeune rousse. Et puis comment aurait-elle pu le concevoir hein ? Alors qu’elle avait l’air si innocente malgré son air bravache ? Comment aurait-elle pu imaginer que ses propres voisins, de possibles connaissances, avaient pu s’en prendre à une jeune femme sans défense et la violer sans état d’âme en riant de sa faiblesse ?
Ronan était profondément déçu par son attitude bien sûr, puisqu’elle n’était pas capable de comprendre ses hypothèses, qu’elle se mette à la place de la jeune femme, alors elle n’avait rien de plus que les autres pour elle… à part une ambition qui aboutirait à sa perte.

Malgré tout il souriait. Oui, devant l’amer de la situation, sa bêtise une fois encore. Et encore et surtout parce qu’il n’était déjà plus lui-même. Louka avait affirmé qu’il n’était qu’un humain, qu’il n’y pouvait rien dans cette histoire, qu’il ne pensait pas à mal. Mais elle le connaissait bien et savait ce qu’il pouvait devenir et que parfois cela se passait par étape. Le garçon s’était relevé et éloigné de Louka comme s’il était blessé par ses paroles, ce qui était le cas bien sûr mais pas autant qu’elle pourrait le croire, mais était très attentif. Quand Maelÿs argua ses dernières paroles de haine pure et lança un objet sur la prisonnière, il bougea légèrement, sans se presser.

L’objet heurta son bras gauche tordu avec une telle force qu’il ne tomba pas simplement à terre et rebondit légèrement, partant bien plus loin. Bel envoi. Le jeune homme avait légèrement grimacé suite au choc heurtant son bras blessé mais baissa un regard tranquille vers celle dont il était tombé désespérément amoureux et qu’il n’avait pas l’intention d’abandonner maintenant. Un regard bien spécial… parce qu’il n’était plus bleu, ni gris, que même dans la pénombre elle devait bien voir, de cette couleur dorée qui n’annonçait absolument rien de bon. Sauf qu’il avait l’air parfaitement maître de lui-même. D’ailleurs le jeune homme éclata de rire aussitôt, tournant lentement la tête vers Maelÿs, un sourire ravi au visage comme s’il avait entendu une histoire particulièrement drôle.

- Ah comme c’est intéressant… J’applaudis, j’applaudis, quelle hargne !


Il se calma arrêtant de rire et observa la jeune femme croisant les bras sur son torse, comme si de rien était, comme s’il n’avait absolument pas mal et comme s’il était simplement en train de discuter, sans être prisonnier, sur un pied d’égalité. Malheureusement ou heureusement pour elle, ses paroles avaient éteint sa gentillesse et réveillé les mauvais côtés qu’il possédait même si encore une fois, cette réserve prouvait qu’il était tout à fait conscient ou presque.

- Ah… tu es bien prétentieuse tout de même.

Il sourit, se mettant à marcher légèrement.

- Je t’ai attaqué sauvagement hein ?... Chère demoiselle… Si j’avais voulu te tuer tu serais morte avant même d’avoir le temps de comprendre ce qui t’arrivait. Si j’avais voulu du mal à ton peuple c’est par dizaines qu’on compterait aujourd’hui les cadavres.

Il soupira d’un air las en se frottant la tête. Le jeune homme parlait d’une voix calme, mesurée, amusée et même assez sarcastique comme s’il se moquait de la jeune femme ou qu’elle lui faisait pitié, sans doute les deux. Oui, réveiller ce côté-là n’était pas une très bonne idée.

- Ah quelle bien mauvaise journée. C’est très ennuyeux toute cette histoire. Reprenons tranquillement. Je n’ai pas prétendu approuver le choix de Louka. J’ignorais au départ ce qu’elle comptait faire et où elle était partie. Je suis d’ailleurs sincèrement navré de la peine que je t’ai causée non intentionnellement Louka…

Il se tournait régulièrement vers les deux jeunes femmes et prouva qu’il n’était pas dupe. Il vint d’ailleurs s’accroupir devant la jeune rousse, lui donna une pichenette sur le nez, un rien du tout juste pour le geste avant de déposer un baiser sur son front et se releva dans le même élan.

- Je me doute bien qu’elle n’est pas venue ici dans le but d’en ressortir vivante et j’imagine que même si j’y suis pour beaucoup, je ne suis pas le seul coupable de cette résignation sinistre. Enfin bref… je n’approuve pas bien entendu la mort même si je sais qu’elle avait de bonnes raisons d’agir ainsi et si je ne suis pas bien placé pour juger, crois-moi Maelÿs, tu es bien moins placée que moi pour le faire.


Il s’étira en baillant.

- Mais bon, continuons donc… En effet tu aurais pu me tuer dans la forêt mais malheureusement pour toi tu ne l’as pas fait ooouh quelle sordide nouvelle, à cause de toi le pire qui ait pu se produire aujourd’hui c’est une entorse ou un sérieux mal de crâne, venant de ma part. Je me fiche pas mal de ce que Louka a fait. Quand on se défend on fait avec les moyens du bord et que tu aies la trouille des armes technologiques et qu’elle l’ait trouvé n’y change rien.

A présent il parlait d’une chose dont il n’était pas totalement censé être au courant, étrange non ?
Il se mit à rire à nouveau, comme si la situation était vraiment des plus drôles.

- Alalala, c’est tellement pitoyable, j’espère que tu te rends compte du ridicule de cette situation. Moi qui pensais pouvoir conserver ma carte plus longtemps. Enfin bon tant pis, il fallait bien qu’il l’apprenne un jour ou l’autre. Alors juste au passage je tiens sincèrement à m’excuser auprès de toi. Je t’avais mal jugée et j’en suis désolé. Tu es aussi pitoyablement ignorante que les autres. Je pensais que grâce à toi, à cette façon de penser plus loin que le bout de ton nez, à ce fichu caractère et à cette résistance aux « traditions » tu ferais partie de ce renouveau mais tu es loin d’être assez forte pour ça apparemment. Donc… résumons. Tu repousses le tradionnel « les femmes au ménage, à la cuisine et aux enfants » pour être une guerrière MAIS quand on essaie de t’apporter un enseignement qui changerait le cours de ta vie et la face du monde tu fuis ? Non tu n’es pas prête.

Il soupira encore une fois comme s’il était vraiment agacé d’avoir à s’expliquer ainsi.

- Bon… Puisque c’est toi je veux bien récapituler. Les Sins détruisent le monde et la nature ? Foutaises… Ce sont les Muss, avec l’aide de leurs pouvoirs effectivement et en exploitant ceux des Sins mais ce ne sont pas eux volontairement qui causent destruction et chaos. Autre chose, oui, bientôt la nature risque d’en crever et bien davantage cette fois et ce ne sera pas à cause d’eux mais bel et bien des Muss et de l’obstination de moutons de ton peuple. Enfin puisque tu es là… J’ai un message pour Erwan. Tu dois bien le connaître c’est votre grand manitou. Va lui dire « Le fauve est de retour, la cage va céder. La lumière est née, elle éclaire et est en marche. » Qui sait… peut-être que ça le réveillera un peu.


Il s’étira à nouveau et s’éloigna avant de se retourner une dernière fois vers elle.

- Oui, je sais, je suis bien différent du faible et timide trouillard de la dernière fois, normal, on est deux… Ah et ne va pas lui dire si tu veux. Tu en assumeras les conséquences comme il te plaira. Mais si c’est maintenant ou dans dix ans, observe bien son visage pâlir, pense à moi et rappelle toi que les apparences ne sont jamais ce qu’elles semblent être, y compris pour lui.

Sur ce, il l’ignora superbement et vint s’asseoir près de Louka.

- Ts ts ts. Comme si j’allais te laisser partir en martyre damoiselle. Même si je n’apprécie pas plus que toi ce locataire indiscret, il va bien falloir que tu l’acceptes pour l’instant.


Ronan sourit tendrement cette fois, ses yeux ayant retrouvé leur couleur normale et serra une des mains de la jeune femme.
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Louka Joyce
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Il ne suffit que d'un regard pour me connaitre.


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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyJeu 17 Mai - 15:33


Ce bruit.. ce simple raisonnement.. et c'était la panique, je ne supportais tout simplement pas, ce retour dans le passé, et j'en pleurais.. Oui, ca pouvait paraitre stupide, complétement mais non pas du tout. J'avais vécu dans le même genre de cellule, dans les mêmes conditions.. et avec le même genre de personne. Comme si je reprenais.. de mauvaises habitudes que j'avais acquis lors de ma séquestration, je me concentrais pour ne rien dire, ne pas hurler, juste.. j'essayais de me proteger par mes bras, me cachant la tête.. Comme si je me soumettais à elle.. Qui aurait pu penser ca de la jeune Louka rebelle ? Personne.. Mais voilà, je ne connaissais pas d'autres moyens de protection dans ce genre de cas pour l'avoir déjà subit.. Oui, c'était réellement comme une mauvaise habitude qui revenait au galop.. Moi qui avait cru m'en sortir une fois, je pouvais être certaine que cette fois, s'en était fini. Alors au lieu de me torturer, ne pouvait elle pas directement me tuer ? c'était ca ce qu'ils voulaient non ? c'était me tuer.. Oui, je voulais mourir maintenant, faire mes adieux à Ronan et disparaitre à jamais. J'avais rarement eu l'âme suicidaire, mais je m'étais faite à l'idée de partir, et je trouvais cette solution.. si belle d'un seul coup pour me sortir de tout ca.

Maëlys continua de parler.. Mais ces mots semblaient à peine me touchaient, comme s'ils me survolaient.. enfin, non, pas tant que ca, parce que je les entendais, et je les comprenais, j'aurais préféré qu'elle parle une autre langue pour ne pas avoir à entendre tout ca. Parce qu'elle avait raison sur beaucoup de choses, comme le fait d'être sin. Oui, j'aurais sans doute du réagir comme ca.. mais peut être que si simplement comme pour elle on m'avait appris à ne pas aimer.. même pas mes proches, même pas mon peuple, j'aurais agi de la même manière, j'aurais pris la fuite, et je ne serais jamais revenue parce que je me serais décrochée de toutes personnes qui m'avaient été proches. Mais était ce réellement de la faiblesse d'avoir fait ce que moi j'avais fait..? d'accepter de ressentir la souffrance qu'avaient engendré les coups de mon père.. non.. non, je ne me trouvais pas faible.. je.. je ne pouvais pas être faible, je n'avais jamais été faible ! Soudainement, ces mots résonnaient dans ma tête, de nouveau, j'avais l'impression de perdre la tête. Avais je été lache aussi ?! de venir et de le tuer ? était ce de la lacheté quand lui avait voulu asssasiner sa propre fille.. non, ils ne connaissaient pas les détails, mais moi.. j'étais certaine de ce que j'avais ressenti, de ce que j'avais subit. Ce fut à partir de ce moment précis que rapidement, je décrochais de la conversation.

Etais je lâche ou faible..? Oui. Etant donné que Ronan même lui devait me voir comme faible pour toujours venir à ma rescousse sans même que je lui demande. Etais je lâche ?! Oui sans doute, parce que j'abandonnais la vie aujourd'hui, n'ayant plus le courage de surmonter ses épreuves. Réalisant cela, je sentis même mon corps souffrir à cette pensée. Oui, j'étais ce que j'avais toujours essayé de fuir. Cette certitude me tapa dans l'esprit, et me rendit pale, au regard mauvais. J'avais décroisé mes mains, et je regardais ma jambe à présent.. Celle qui avait été blessé, avais je seulement été assez faible pour hurler lorsque j'avais vu la lame traversé ma chair ? Non, mais est ce que seulement, cela été une preuve de courage.. non, juste de fierté que je ne voulais pas perdre. J'étais déçue, de moi.. déçue de mon comportement, déçue de l'image que je donnais. Une pauvre gamine pathétique faible et lâche. Non, je n'arrivais pas à éliminer ces mots de ma mémoire..

Je repris contact avec la réalité lorsqu'un objet arriva à toute vitesse vers moi. Intercepté par le bras de Ronan. Oui, même là, j'étais faible de ne pas lui demander de laisser aller cet objet. Il fallait que j'assume la souffrance que je faisais naitre chez autre après tout. Voilà que j'acceptais toute la réalité, avec dépit. Je n'avais même plus envie de sourire pour rassurer Ronan, non, je voulais montrer que je pouvais être quelqu'un d'autre que cette fille.. faible et lâche.. Ces mots, sans doute que je les réutiliserais milles et une fois dans mes pensées durant bien longtemps. Non, je n'étais pas ca, je ne voulais pas l'être, je me le refusais. Mais toutes ses petites pensées s'envolèrent lorsque Ronan prit la parole. Sa voix.. me perturba, ses mots me choquèrent, son agilité à répondre.. me bloqua, me laissa bouche bée. Je ne tremblais plus, je l'écoutais voyant très bien qu'une partie de lui changeait.. Qu'il se changeait.. Mais comme si en même temps il se contrôlait. J'avais les yeux grands ouverts, prête à me lever. Son discours dura un bon moment et chacun de ces mots, chacune de ces pensées étaient partagés.. Oui, comme si l'on ressentait exactement la même chose.

Il parla par la suite de la peur de Maëlys. Comment était il au courant de ce que j'avais vu ? Je restais une nouvelle fois bloquée, je ne comprenais plus rien à cette situation. Etais je dans un cauchemar, un rêve étrange ?! Non, bien sur que non, la douleur du corps et du mental était bien trop forte. Bref, beaucoup de choses passaient à coté de ma compréhension comme la dernière phrase qu'il lanca à Maëlys. Bon, bien sur, il parlait de lui, mais dans quel but, et pourquoi ainsi ? Que voulait il insinuer par cela ? Lui au caractère si pacifiste, comment pouvait il envisager ce genre de menace que même moi le connaissant pourtant pas mal, je ne comprenais pas. Il revint alors vers moi, s'asseyant, me prenant la main, et me disant quelques mots. Et une nouvelel fois, je repensais à.. lâche et faible.. Non, je n'étais tellement pas lâche.. que j'allais dire quelque chose paradoxal par rapport à mes anciennes paroles. D'un air convaincu, et presque heureux.. Oui, même si j'étais mauvaise comédienne, je lui répondis.

<<- Je l'accepte.. plus que tu ne le crois. >>

Cet enfant que l'on pensait être celui d'un ashtarus.. Mais était ce vraiment la réalité, ne manquait il pas un passage à Ronan et à moi..? On ne le savait pas.. pas encore du moins. Enfin. Maëlys restait en face, cherchait sans doute ces mots pour répondre à Ronan. Personnellement, j'étais fatiguée de tout ca, j'étais totalement à cran . Je ne savais ni quoi faire, ni quoi dire.. On allait être sacrifié, on allait mourir.. Et qu'à cette simple réflexion, je n'avais même pas envie de parler à Maëlys qui décidait visiblement que même une personne en qui elle avait eu confiance avant méritait de mourir. C'était bizarre comme façon de penser.. mais soit. Une nouvelle fois, des pas se fit entendre, pourquoi, pour qui ? Peut être pour nous questionner ? je serais un peu plus fort la main de Ronan. A quoi devait on s'attendre une nouvelle fois ?
hs : je savias pas trop quoi mettre pour rajouter au rp alors si ca convient pas, ignorer ^^'
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Maelÿs Galaska
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyVen 18 Mai - 18:58

La jeune Maelÿs ne ressentait pas l'envie de se venger. Elle voulait être entendue elle aussi. Mais ne se moquait pas de ces adversaires qui à l'heure actuelle était derrière les barreaux alors qu'elle était dehors, libre comme l'air et aussi de les laisser à leur triste sort sans plus se soucier que ça. Qu'était donc Maelÿs pour les Ashtarus ou aux yeux du monde ? Un simple pion utilisé ? Sans le vouloir c'était le cas. Et peut être que si Maelÿs s'éloignait des influences maléfiques de ces lieux, il pourrait arriver qu'elle pense différemment que maintenant. Ou juste un peu, car la jeune femme se battait pour ses propres causes et raisons.

Alors, même si elle était têtue, bornée, elle continuerait dans cette voie là. Trop fière pour se détourner de son chemin actuel. Et pourtant ce Ronan ne semblait pas marqué par ses paroles. C'était comme si toutes ces expressions qu'il pouvait avoir, sa gêne, son trouble, tout ce qui le caractérisait avait disparu, laissant ainsi un homme froid et sombre sans aucun sentiment pour personne. Oui il la laissait causer sans bouger le petit pouce, lever le petit doigt pour protester, réagir, faire cet humain si particulier. Non ce n'était rien de tout ça.

*Je rêve ou il se fiche absolument de tout ce que je raconte ? Il y a quelque chose qui a changé...*

Cela ne faisait qu'enflammer la fière guerrière bien qu'elle sentait que quelque chose de pas net était en train de se produire. Les Ashtarus étaient doté d'un instinct un peu animal, d'impressions primitives et il suffit à la jeune femme de sentir l'état de l'atmosphère pour se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Pourtant, elle ne sut deviner de quoi il s'agissait. Enfin, Maelÿs haussa doucement les épaules.

Et pourtant, lorsqu'elle lança avec puissance et hargne cet objet métallique en direction de Louka, par rage, pour la blesser autant qu'elle avait été blessé, Ronan arrêta tout simplement la trajectoire de l'objet avec son bras. Maelÿs ne put s'empêcher de lever un sourcil, ce simple geste pour l'arrêter avait su exactement de quel côté allait l'objet. Oui, fidèle jusqu'au bout pour sa Louka. La protégeant. Mais l'expression et la réaction qu'il eut juste après lui fit penser à Louka. Un grand éclat de rire, maléfique, qui ne lui ressemblait pas. On avait l'impression que Maelÿs se voyait dans un miroir, son propre reflet.

Alors, la jeune fille le regarda fixement droit dans les yeux, un regard qui avait viré au doré de son côté.

"Tu es complètement taré... Comme elle d'ailleurs... je me demande qui est le plus cinglé de nous trois dans cette histoire"

Des conflits, des guerres, des peuples qui ne pouvaient habiter ensemble car trop différents. Peut être qu'un jour les Ashtarus se détourneraient des Sins, voyant la vérité percer au grand jour mais ce n'était pas encore le cas pour le moment. Alors elle le laissa parler, d'une autre façon, la narguant, cherchant à la provoquer car c'était des choses que la demoiselle n'acceptait absolument pas. A chacune de ces paroles elle se préparait à cette joute de phrases et de mots, sentant cette colère grandir en elle. Non mais il se prenait pour qui pour qu'elle rentre dans le rang ?

"Je suis totalement prétentieuse et toi tu oses dire que tu m'aurais tué du premier coup ? Ah ! Laisses moi rire ! Tu te prends pour qui pour sortir ce genre de choses ? Un surhomme ? Un invincible ? Mais mon pauvre bellâtre, on dirait bien que tu vends la peau de l'ours à l'avoir tuer"

Moqueuse, c'était vrai. Provocante, comme lui il l'était.

"Ne me sous estimes pas... ce n'est pas le moment. Si tu cherches à m'énerver encore plus jusqu'à ce que je te massacre, continue. Mais je ne sais pas si je gagnerais le combat d'avance..."

Oui, elle ne pouvait pas le garantir, pas avec ce type d'adversaire en tout cas. C'était tout simplement impossible et elle en était bien consciente. Une prétentieuse, c'est comme cela qu'il l'appelait. Pour un peu, elle se serait jeter sur lui si les barreaux ne bloquait pas le passage. Oui, elle l'aurait mis en pièces, le tapant de toute la force dont elle était capable, même si il la tuait. Car jamais elle ne se rabaisserait à son comportement. Jamais elle ne faiblirait devant lui.

Puis, Maelÿs se raidit un instant avant de recommencer sa marche.

"La folie te fait dire n'importe quoi. Ou tu n'écoutes tout simplement pas ce que je dis. Je pose juste des questions et je te prie de ne pas répondre à la place de Louka. Je crois qu'elle est assez grande pour parler elle même. Elle me l'a bien prouvé tout à l'heure tu crois pas ? Alors cesse de faire le bon petit chien serviable. C'est une histoire entre Ashtarus et tu n'es pas invité."

Elle releva lentement une de ses mèches de cheveux avant de rajouter.

"Pour cela, l'aurais-je tuer ? Je pense que tu as du mal comprendre. Même elle l'a vu. J'étais incapable de lui planter mon arme en plein coeur même si elle insistait. J'aurais pu tout simplement et là je pense que tu n'aurais jamais laissé passer ça mais comme elle était des nôtres, les gestes étaient plus durs. C'est pas évident de frapper sur quelqu'un que l'on a côtoyé pendant des jours pour apprendre qu'en fait il s'est passé des trucs louches. On ne tue pas comme ça... Enlever la vie est un acte horrible. Et si tu as été avec moi pendant une seule journée, tu devrais t'en rappeler..."

Ce qui la fit réagir, c'est qu'il savait qu'il avait peur des armes technologiques, ce qu'elle n'avait absolument pas révélé. Etrange en effet. Il était peut être un Sin au final car elle ne se souvenait pas lui avoir révéler ce détail. Pourtant, elle ne faiblit pas dans son regard.

Et alors elle retapa violemment sur le barreau, sa patience était en train de lâcher.

"C'est toi le lâche ! Le salaud ! T'as vu ta façon de faire ? D'agir ? T'as honte de ce que t'es et t'assumes absolument rien. De plus, je n'ai pas d'enseignement à suivre de quelqu'un qui en a voulu à ma vie. Qui est venu sur NOTRE territoire de plein gré tout en connaissant les risques. Tu te serais expliqué ailleurs, dans un autre lieu, j'aurais reconsidéré la chose. Et là tu n'es pas vraiment en position d'expliquer quoi que ce soit."

Elle poussa un grognement de rage tout en s'éloignant de la cage.

Alors il continua, avançant des théories à deux balles pour justifier, ou du moins, tenter de justifier que ce n'était pas les Sins mais les Muss les vrais responsables. Maelÿs haussa catégoriquement les épaules.

"Les Muss... Les Sins, ça va dans le même panier..."

Et puis, Ronan fit de drôles de révélations, parlant d'un fauve et de prévenir Erwan. Elle grimaça puis fut sur le point d'en rire. C'était quoi encore ces paroles grotesques ?

"Mais oui mais oui. Je ne suis pas une messagère, tu iras lui faire la commission toi même si tu veux bien."

Pendant un instant, elle crut entendre dans ses paroles une double personne.

*Ca veut dire quoi, on est deux ? C'est totalement insensé... Il se prend pour quoi ?*

Elle se contenta de détourner la tête, ne voulant pas répondre à ses menaces d'un autre âge. Et pourtant Maelÿs en voulait encore plus à Ronan, même plus que Louka. Alors, la jeune fille décida de faire un choix. Elle s'avança vers un support. On y trouvait un objet permettant de contrôler les prisonniers.

"Je pense que je vais revoir ma façon de faire... Du moins pour l'instant... Puisse les Ashtarus me pardonner..."

Alors, elle prit l'objet qui se révéla être un tube et enduisit 6 flèches d'un drôle de liquide qui se trouvait dans une petite fiole. Cette même chose dont elle s'était servie auprès de Ronan, bien qu'il ne pouvait pas le voir, comme elle dissimulait les choses.

Enfin, elle s'approcha des barreaux, lança un dernier regard sur Ronan, porta le tube à sa bouche et lui tira dessus. Trois flèchettes empoisonnées, trois doses de ce venin paralysant. Elle avait augmenté la dose volontairement pour que le temps de récupération soit plus longue.

Ensuite, la jeune femme fit la même chose avec Louka, lui insérant cette substance dans sa peau à travers ses fléchettes. Puis Maelÿs attendit que le poison fasse effet avant de précipitamment entrer dans la cage mais au lieu de tirer Ronan, elle sortit Louka de la cage, la trainant sur le sol.

Enfin, elle referma la cage. Tout s'était passé en très peu de temps. Maelÿs s'occupa ensuite de ligoter solidement Louka et de la baillonner pour ne pas qu'elle ameute tout le monde.

"Si tu n'es pas sage, je t'assomme"

Curieux choix, n'est-ce pas ? Et pourtant, les réponses viendraient plus tard, sentant que Ronan allait sûrement sortir de ses gonds lorsqu'il comprendrait la situation.

Maelÿs hissa alors Louka sur son dos comme un sac de patates, prête à sortir d'ici et de convaincre tous les Ashtarus qu'elle croiserait sur son chemin. Et pourtant, des bruits de pas approchaient dangereusement...

(HS : Voilà, si vous préférez autre chose, je modifierais le sens de mon message ^^)
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Ronan Kelrav
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptySam 19 Mai - 14:57

HS : Eh bien eh bien… Mon message risque fort de ne pas être bien long. Mais là ça s’oriente vers un combat entre miss et de toute façon il redevient gentil donc forcément il va pas dire énormément de trucs.

Ronan avait ignoré toutes les paroles de Maelÿs avec une moue qui montrait clairement que quoi qu’elle raconte, il n’en avait absolument rien à faire.
Son regard effectivement avait changé de couleur et comme si ce simple changement était tout, le garçon se révélait justement totalement différent. Lui, l’empoté, le timide, l’introverti jeune homme malgré son physique de séducteur, celui qui n’osait qu’à peine prononcer quelques mots devant une femme, n’osait pas les regarder dans les yeux… Lui qui n’avait connu qu’une légère amélioration que grâce à la jeune et mystérieuse Louka.

Oui depuis qu’il la connaissait, il s’était grandement amélioré. Il parlait plus facilement, était moins hésitant. Avec elle, il était capable de communiquer, presque sans mal. Avec une autre femme c’était différent et surtout plus difficile sans doute parce que les efforts, eh bien c’était juste pour elle qu’il voulait les faire. En fait il se demandait s’il n’était pas tombé amoureux dès qu’il avait croisé ses yeux verts. Ces yeux torturés qui étaient restés dans l’obscurité, qui avaient pourtant tant de choses à dire, à exprimer.
Il n’avait pas eu peur et ne lui en avait pas voulu une seule seconde d’avoir utilisé son pouvoir contre lui. Oui peut-être qu’il était déjà tombé amoureux d’elle.

En tous les cas, c’était vrai, le garçon qui se dressait fièrement, qui parlait sans la moindre hésitation avec moquerie, amusement, répartie n’était pas du tout le même que le timide Ronan.
Par contre il ne resta pas toujours simplement moqueur de ses paroles.
Oui alors que la jeune blonde qui lui faisait face ne semblait pas du tout d’accord avec ses paroles, comme choquée de le voir si différent tout à coup, et elle ne devait pas être la seule, il répondit d’un rire à une de ses remarques.

- Tu es bien contradictoire comme personne ! Ecoute toi un peu. Voyons tout à l’heure tu as prétendu que j’avais cherché à te tuer et donc que je t’attaquais par derrière. J’ai affirmé que si j’avais voulu te tuer tu serais morte et donc qu’il n’en était rien et enfin maintenant tu me réponds que c’est moi le prétentieux et que tu ne te serais pas laissée faire ?! Mais alors tes premières paroles s’annulent voyons ! Si tu ne comptais pas te laisser faire alors tu n’étais pas menacée par mon attaque et donc… tu ne risquais rien, réfléchis un peu avant de parler.

Ce Ronan là semblait bien s’amuser de coincer ainsi la jeune femme. Ses yeux dorés la fixaient avec un amusement certain, comme s’il n’était vraiment pas inquiet de son sort. Et il ne répliqua pas davantage à ses paroles même s’il les écouta en haussant les épaules d’un air totalement désintéressé. Par contre il alla retrouver Louka et s’agenouilla près d’elle, lui parlant plus doucement. Elle lui affirma alors à son tour qu’elle acceptait plus qu’il ne pouvait le penser cet enfant qu’elle portait et pour une obscure raison le visage du garçon s’illumina d’un sourire alors qu’il se penchait vers elle et l’embrassait sans la moindre timidité et aussi sans gêne.

Il murmura même une phrase bien étrange… Comme quoi elle ferait mieux de l’accepter. Que la vie pouvait être plus belle que ce qu’elle imaginait alors qu’il se détachait d’elle, les yeux plein de tendresse mais aussi de la même hargne que celle qu’il avait lancé dans ses paroles moqueuses et un brin prétentieuses sans doute.
Il lui sourit et ses yeux se troublèrent reprenant une couleur normale. Alors il la fixa avec une incompréhension non feinte.

L’air totalement perdu et se mettant à rougir d’être aussi près d’elle, il lui fit un sourire timide, comme s’il ne se rappelait rien de ce qui s’était passé à l’instant… Parce qu’il ne se rappelait strictement rien de ce qui s’était passé à l’instant. D’ailleurs il ne captait même pas pourquoi son poignet était si douloureux soudainement. Alors même que c’était lui qui avait arrêté l’objet métallique. Il ne se rappelait que des paroles dures et sans pitié de Maelÿs… D’ailleurs il tourna timidement les yeux vers elle, l’air accablé.

- S’il te plait… je… je sais que c’est idiot… mais… mais je devais venir ici pour la…

Il ne put pas finir. Son comportement différent n’avait peut-être même pas été remarqué alors qu’il tentait de se redresser un peu gauchement. Non ce n’était déjà plus du tout le même homme que celui qui confiant, plein de force et d’assurance avait défié du regard et des paroles cette jeune et fougueuse Ashtaru. D’ailleurs lui ne se serait jamais permis de telles paroles.
Mais il ne put tout de même pas finir sa phrase parce qu’il se prit les fléchettes qu’elle venait tout juste de préparer.

Il n’avait absolument rien vu venir et Ronan n’essaya même pas de les éviter, n’en eut tout simplement pas l’occasion. Et même s’il l’avait eue… en aurait-il été capable ?
Le garçon bascula en arrière, sentant ce poison dont il avait déjà fait les frais se répandre dans son corps. Avec terreur et incompréhension, n’ayant toujours pas compris qu’il s’était passé quelque chose échappant même aux règles du normal, de l’habituel, il vit que Louka était dans le même état que lui et que la jeune blonde s’emparait d’elle la tirant hors de la cellule, loin de lui.

- NON !!!! Attends !!! Qu’est ce que… qu’est ce que tu fais ?!!! Pourquoi ?! Je t’en prie… ne… ne lui fais pas de mal ! Pourquoi ?!!!

Il tenta de se débattre, les yeux agrandis par la peur et le fait justement qu’il n’arrivait pas à saisir pourquoi elle agissait ainsi. Après tout, même si elle avait parlé avec rage, lui ne se souvenait que de ses questions… Auxquelles il allait tenter juste avant qu’elle ne tire, de répondre timidement, mais de répondre malgré tout.

- LOUKA !!! NON !!! Laisse la !!!!

Et cette fois en plus… le poison était sacrément efficace !

HS : oh et trop beau le new fo au passage !
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Louka Joyce
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Il ne suffit que d'un regard pour me connaitre.


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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptySam 19 Mai - 15:52


Pourquoi je répondrais à ses questions.. alors qu'elle ne s'adressait pas directement à moi ? Je n'en voyais tout simplement pas l’intérêt. La conversation des deux personnes continuait sans que j'écoute pour ma part. J'étais attentive à chaque bruit que cette cellule renfermait. Quelque fois, j'avais des spasmes témoignant de ma surprise d'autres fois, je me serrais la chair pour ne pas crier. Le moment ou Maëlys tapa une nouvelle fois contre les barreaux, je sursautais, et je recommençais à paniquer. Franchement si Ronan n'était pas là, je serais sans doute morte de peur, il n'y avait pas à dire. Je me sentais.. tellement mal ici.. Alors par moment, j'essayais de me concentrer sur autre chose que sur la cellule, oui par exemple sur le comportement de Ronan et Maëlys, les écoutant juste, eux, et le ton de leur voix. Si il y avait bien quelqu'un qui me surprenait, c'était Ronan. Cette assurance était étrange trop étrange.. beaucoup trop pour qu'il soit lui même. Ca je l'avais compris à la couleur de ces yeux Mais je ne m'attendais pas une seule seconde au fait que ben.. ses paroles étaient réellement inconscientes. Qu'il le faisait sans vraiment se contrôler. C'était.. Indescriptible, non, je n'avais pas de mots pour qualifier la situation qui venait jusqu'à mes yeux et mes oreilles.

Je cherchais alors dans mes souvenirs ce genre de situation. Jamais il n'avait réagit comme ca devant moi.. quoi que.. lorsqu'il nous avait sauvé une seconde fois lors de notre rencontre. Je me souvins aussi.. qu'il y avait un souvenir qui nous manquait. Sur l'oasis, ne nous étions pas reveillé au milieu de l'herbe comme si nous nous étions endormis, tout en ayant l'impression de ne pas avoir dormi une seule seconde ? sauf que ce n'était pas que lui, c'était moi aussi, alors.. non, il ne pouvait y avoir aucune similitude à ses réactions de maintenant. Parce que après tout, nous n'avions fait que s'endormir non?? Enfin, il nous semblait du moins.

Ah les souvenirs.. toujours aussi vague, oui les souvenirs, la théorie de l'oublie, la mémoire.. Tout ces mots si liés, ils restaient tout de même un grand mystère pour l'humain.. Tiens, prenons par Exemple Oul qui ne se souvenait pratiquement plus de son enfance, elle n'avait que des flash par ci par là, et encore, personnellement je n'avais vraiment tout suivi sur la trouvaille de ces souvenirs qui n'avaient pas l'air nombreux.

Enfin.. Je sortais de mes pensées lorsque je me rendais compte des nouvelles réactions de Ronan, changeant complétement de ton, n'ayant plus toute son assurance.. Oui il perdait la mémoire à chaque symptôme de sa transformation. Perturbée, je me posais beaucoup de question.. encore plus suite à sa réaction après ma remarque ! Déjà il me disait d'accepter un enfant qui était celui d'un.. enfin d'un ashtarus.. comme si il était l'enfant de.. on ne sait trop qui mais que ce n'était pas si grave.. ou qu'alors il ne fallait pas s'en faire et que.. Non, je ne comprenais pas, j'étais paumée. Puis ses yeux changèrent, sa couleur de peau aussi virant vers l'écarlate.. Oula.. Je fronçais légèrement les sourcils.

Avant de les froncer fortement en voyant ronan se renverser sans rien dire après s'être pris trois flêches. Je restais sur le choc incapable de bouger, de toute façon, si la flèche était empoisonnée, c'était.. sans remède.. dans tout les cas, il y avait un poison.. lequel ? Je ne tardais pas à avoir la réponse en tournant mon regard vers Maëlys. J'eus droit au même sort, je sentis ma main lachait celle de Ronan, et tout mon corps tombait à la renverse à son tour. Mon corps me brulait, comme si la dose de poison était.. bien trop forte.. oui, elle l'était, Maëlys était donc dingue ? Je connaissais bien ces trucs, après tout, je venais de ce village non ? Cependant, oui, là, la dose était bien trop forte. J'entendis alors la porte de la cellule s'ouvrir, et je sentis que l'on me déplacait. J'avais envie d'hurler que cette ashtarus me lâche, je ne supportais pas ca.. être contrôler ainsi. Je sentis la corde s'accrochait autour de moi.. Pour le moment cela ne m'inquietait pas.. cependant lorsque Maëlys me baillona, j'eus envie d'hurler, et ces paroles me firent peur.. Mon dieu, j'avais l'impression de revoir une scène. Horrifiée, j'essayais de comprendre en regardant Maëlys dans les yeux, que comptait elle faire de moi ?

Des pas se firent alors entendre et je sentis Maëlys se tendre puis se détendre. A entendre les pas, c'était une femme, aux pas précipités. Puis la voilà qui se plantait devant Maelys et moi.. enfin plus devant Maëlys parce que celle ci me portait.. comme.. une patate. Eh ! j'avais quand même repris du poids et j'avais l'impression pourtant n'être qu'un sac qu'il était facile à porter. Bref, moi je ne vis pas la femme, mais j'entendis belle et bien sa voix.

<<- Je.. repasserais plus tard.. >>

La voix.. la voix de ma mère, la voix de la nouvelle veuve du village. Qui n'avait osé rien dire face à la guerrière. La question était pourquoi était elle venue..? Tout simplement pour en savoir plus sur la situation.. ou autre chose ? Dans tout les cas, sa réaction avait été étrange, il n'y avait pas à dire. Je sentis alors Maëlys se détendre, et j'entendais encore les paroles de Ronan. Comment arrivait il déjà à parler malgré le poison..? Son corps réagissait vraiment différement. J'eus envie aussi de frapper Maëlys, d'avoir une réponse à ma question : que voulait elle faire de moi ? Rien que portait un baillon me mettait la boule au ventre.. Non, elle ne ferait pas ca, elle n'y penserait pas.. Quoi que.. Sentant la peur prendre part, j'essayais de toute mes forces de bouger mes muscles, de réagir.. de.. mais en avais je réellement le courage ?
Je sentis alors Maëlys reprendre sa route vers la sortie.. Le stress monta on ne peux plus.

hs : pas sur une fois de plus que ce post serve à grand chose mais on se demande tous ce que Maëlys est capable de faire :O
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Maelÿs Galaska
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyLun 4 Juin - 14:55

La jeune fille jeta un regard froid à Ronan. Elle lui en voulait terriblement de toutes ces paroles. La discussion partait dans un gros délire et avec la rage, la colère, il n’y avait plus de début et de fin. Il était désagréable, insupportable et elle qui avait toujours été une guerrière fière, n’en avait pas grand-chose à faire de ses paroles.

Elle aurait pu encore riposter, c’est vrai. Lui déverser des paroles venimeuses pour l’énerver encore plus. Et pourtant, une autre idée survint dans son cerveau. Elle attrapa la sarbacane et tira sur les deux jeunes gens sans aucune hésitation. Ah qu’ils s’amusaient bien tous les deux à la faire souffrir, lui faire du mal. Alors, c’était à son tour de faire quelque chose.

On dit que quand on aime une personne, on ne veut pas se retrouver séparer d’elle. Ca serait une trop grosse souffrance que d’être loin de l’être aimé. Alors Maelÿs avait envie de punir Ronan plus particulièrement, à cause de ce qu’elle avait du supporter, la confiance qu’elle avait eu à son égard et quoi qu’il en dise, c’était très lâche et fourbe de venir ici chercher Louka. Que les histoires entre Ashtarus restent entre eux ! Il n’était pas concerné du tout par ce qui se passait.

D’accord soit, il aimait Louka, très fort, c’était son problème, mais ce n’était pas une raison pour venir s’immiscer dans leurs histoires à eux. Louka venait de tuer son propre père. Quoi qu’il ait fait, cela restait son père et les liens de la famille avaient toujours étés importants d’un côté ou d’un autre. Les liens familiaux étaient très importants pour Maelÿs, bien qu’elle n’aurait aucun souci à partir loin d’ici. Après tout, c’était la guerre, ile ne fallait pas qu’il l’oublie.

Alors que le poison se déversait dans les veines de Ronan, Maelÿs avait empoigner Louka qu’elle avait mis sur son dos comme un sac à patates, se contentant de bien la ligoter et la baîllonner. Maelÿs jeta un dernier regard à Tristan, plein de colère et de hargne.

"Arrête de parler et de trouver des excuses, tu es aussi destructeur que le plus mortel des poisons"

Elle aurait le dernier mot. Quoi qu’il en dise, quoi qu’il fasse, la jeune guerrière était bien têtue pour admettre certaines choses. Et comme Ronan l’insupportait, c’était lui qui devait payer et souffrir.

"Tu n’aurais jamais du venir ici" murmura-t-elle.

Oh que oui, que les Ashtarus lui fassent regretter d’être venu ici, de vouloir secourir Louka. Peut être que si il n’était pas venu, les choses se seraient passé différemment et peut être plus facilement. C’était deux filles après tout, il y avait toujours un moyen de s’entendre, bien que sûrement Maelÿs n’aurait pas été tendre et amicale avec la jeune Louka, qui aurait pu être sa petite sœur vu son jeune âge.

Alors qu’elle montait les marches, Maelÿs entendit la voix de la mère de Louka, qui disait repasser plus tard. Maelÿs grogna, ne comprenant plus rien du tout puis sortit de la prison, Louka sur son dos.

Des gardes vinrent l’interpeller au passage.

- Que fais tu avec la tueuse Maelÿs ?

"Ne me demandez pas, je ne donnerais pas la réponse !"

- Tu sais pourtant que les prisonniers n’ont pas le droit de sortir comme ça.

"Je sais ce que je fais alors taisez vous et laissez moi faire."

Son regard était des plus agressifs, il valait mieux ne pas l’embêter. Elle jeta un regard sombre aux gardes qui détournèrent la tête tout en marmonnant l’inconscience de la jeune fille.

Maelÿs continua son chemin, alors que certains habitants se retournaient au passage, regardant Louka avec haine. Certains cherchèrent même à lui jeter des pierres au hasard et Maelÿs ne dit rien, ne fit rien, se dirigeant vers la maison de Louka.

Sa mère était passée. Elle voulait sûrement lui parler à sa fille. Pour lui dire quoi après tout ? Qu’elle lui pardonnait ? Comment peut-on pardonner ce genre de chose ? C’est ignoble, impardonnable !

Alors Maelÿs voulait tenter le coup, un peu curieuse de voir ce que la veuve avait à raconter. Et surtout, laisser Ronan pourrir dans sa cellule le plus longtemps possible. Jusqu’à ce qu’il comprenne la grossière erreur qu’il venait de faire à venir ici. Non elle ne lui ferait aucun cadeau. Et si il osait se pointer une seule fois sur son chemin, elle le tuerait. Pas Louka, peut être pas, si elle se montrait suffisamment sage et tranquille. Mais lui avait bien du soucis à se faire.

La guerrière frappa à la porte et pénétra dans la petite maison. Son regard s’arrêta sur la mère et elle déposa Louka dans un fauteuil, lui arrachant le baillon.

"Excusez moi de vous déranger Madame, mais il semblerait que vous vouliez parler à votre fille. Je vous laisse discuter…"

Elle se dirigea ensuite dans le fond et s’adossa tranquillement contre un mur, les bras croisés, attendant les explications. Elle n’avait pas du tout l’intention de sortir, même ligoté ainsi, un Sin était toujours capable du pire…
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Louka Joyce
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Il ne suffit que d'un regard pour me connaitre.


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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyLun 11 Juin - 18:56


La tueuse. Un piètre surnom, inutile qui plus est. Oui, à quoi bon dire : la tueuse. Comme si ca allait me toucher spécifiquement. Comme si j'en avais tout simplement quelque chose à faire. Mais au final, c'était à lui même que cet ashtaru se faisait du mal. Se répeter le mot tueuse, pensait à sa pauvre patrie diminuée. Oh, oui, j'étais désolée de mon massacre, ca ne se voyait pas ? Si j'avais pu rigoler, je l'aurais fait mais, non, le liquide paralysant faisait toujours son effet. Par la suite, Maëlys sortit, toujours avec moi sur son dos. J'étais bien trop assomée pour me préoccuper une seule seconde des ennemis qui m'entouraient. Après tout, j'avais perdu du sang, et la fatigue faisant son effet. Bref, mes yeux s'étaient fermés, comme s'ils ne voulaient plus voir un seul pixel de ce monde. Au final, je sentis mon corps retrouver une certaine sensibilité alors que je me retrouvais assise dans le salon.. de la maison où j'avais vécue mon enfance. J'étais face à ma mère. Maëlys m'enleva le baillon de façon bien évidement très agréable. Quelle ironie. Puis s'en suivit un blanc de bonnes secondes. Je regardais le visage baissée, sans aucune envie de lever la tête. Je ne voulais pas voir celle qui n'avait pas cherché à comprendre avant de me renier comme l'avait fait son mari. Oui, après tout elle ne méritait pas un seul regard.. Et sans me l'avouer, je ne voulais pas non plus lui en offrir un.. de peur de la blesser. Après tout, c'était bien la seule qui ne m'avait jamais rien fait.. Mais qu'est ce qu'elle aurait fait si elle avait été à la place de mon père ? Peut être que tout aurait été pareil après tout.

Ce fus ainsi que je retrouvais l'énergie de resourire. méchament.. De retrouver un peu de colère à balancer contre ma propre mère. Ah.. le bien que ca faisait, l'énergie que cela redonnait.. Je profitais tellement de cet instant que j'avais à peine perçu les paroles de ma mère. Pourquoi j'avais fait ca ? pourquoi j'avais fait ca quoi ? Elle voulait parler d'il y avait des années..? Oui ? non ? je n'en savais rien, je n'avais pas fait attention, mais le regard perçant qu'elle me lanca me fit croire que je pensais les bonnes choses. Je relevais la tête avec le même regard qu'elle. Elle avait changé, avait maigri, mais n'était pas pour autant moins jolie. Cependant, mon regard ne se faisait pas rassurant, non, plutôt noir, si noir, que je sentis sur le coté Maëlys contractait ses muscles discrètement. J'eus un petit rire, étant toujours dans la certitude qu'elle parlait du premier acte me fit faire detestée par mon propre père.

<<- Vous les Ashtarus vous croyez qu'on a que ce que l'on mérite, que de toute façon, si ca arrive c'est que on a fait quelque chose pour cela. >>

Mon sourire s'intensifia, je parlais aux deux femmes, sans exeptions.

<<- Mais vous avez faux. Je n'ai rien fait, je n'ai rien souhaité,, ca se déclenche comme ca, sans choix possible. C'est si pitoyable comme réfléxion que ca ne mérite pas plus de paroles. >>

Après avoir lancer un regard aux deux femmes, je rebaissais la tête. Réfléchissant à tout ca. Alors, j'avais mené Ronan vers la mort, j'avais révèlé ce que je ressentais simplement parce que je n'avais pas plus d'espoir que Maëlys en avait sur la possible existence des qualités chez un sin. Soudainement, d'une rapidité sans nom, je sentis l'existence de douleur sur ma joue gauche, ma tête se tourna brusquement vers la droite. Oui, ma mère venait elle aussi de me balancer toute sa haine en un seul geste. Je restais buguée, jamais elle ne m'avait touché, non jamais, et voilà, c'était fait.. en plus devant le publique. Sous le choc, je relevais la tête, les yeux vide mais surpris. Bizarrement, je ne ressentais même pas la colère. Peut être qu'après tout, oui, je devrais avoir honte de ce que j'étais. Et c'était réellement ce que je ressentais. De la honte, en même temps, je l'avais toujours ressentis, mais c'était comme une seconde baffe. Oui, la honte d'être ce que l'on aurait toujours detesté. Mais devais je au moins avoir des remords, est ce que mon père en avait eu lui ? Je voulais le savoir, je pouvais le savoir, il me suffisait.. de me controler. Je le pouvais..

Je la regardais sérieusement dans les yeux, sentant les miens prendre la lueur habituelle Je crus au début réussir à me gérer, franchement, mais au final, je n'eus que quelque seconde.. d'informations, en ayant laisser les choses se faire puis hop, mes yeux avaient déjà perdu leur lueur. Je restais perplexe devant ma mère alors que Maëlys était sans doute prête à me frapper pour avoir utiliser mon pouvoir. Ma mère elle semblait comme sereine. Je ne comprenais plus mais alors plus rien du tout. En plus, la seule chose que j'avais " vu " avait été la colère de mon père envers les sins, comme quoi, il les detestait tous. Ca me suffisait, je ne voulais pas en savoir plus. Quand à ma mère, oui, elle restait toujours sereine, ce qui m'étonna car j'avais quand même réussi à utiliser un peu mon pouvoir. Avait elle déjà gérer des attaques de ce genre ? Je ne comprenais pas. Ma mère fit un geste à Maëlys, comme pour lui dire que cette petite entrevue était finie. Je me sentis encore plus mal, cela voulait donc dire retourner dans la cellule.. enfin au moins j'y retrouverais Ronan n'est ce pas ? oui, cela valait mieux que retrouver la liberté sans lui. Cependant je ne parvenait pas à calmer ma colère intérieur face à ce.. manque de réaction.

<<- Ce n'est pas moi qui vous ai reniez ! c'est vous tous, ashtarus jusqu'à la moelle osseuse qui refusait d'admettre que vous êtes plus faibles que d'autres. Oui, vous êtes faibles ! trop faibles pour survivre ! Pour nous survivre ! >>

Je recommençais à avoir de la colère. Même contre ma mère, cela ne lui ressemblait pas d'avoir aucune réaction, comme si.. ce n'était pas elle. J'étais énervée de voir partir en plus celle ci sans se retourner vers.. vers sa chambre, comme je m'en souvenais dans ma mémoire. J'avais les yeux aussi sombres que l'obscurité conservant malgré tout leur pupilles de couleurs vertes. Je restais sous le choc, Il n'y avait que la colère pour faire trembler mon corps de haine, car rien d'autre ne voulait réagir.
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Ronan Kelrav
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MessageSujet: Re: Petite course au sein du village ?   Petite course au sein du village  ? EmptyMar 12 Juin - 19:24

Ronan ne se rappelait rien de ce qui venait de se passer. Il ne se rappelait pas de sa colère, de sa fougue, de son courage, de ses paroles acerbes. Ce n’était pas lui tout simplement. Il en était totalement incapable. Il ne recherchait jamais l’affrontement, c’était même tout le contraire, il était très pacifique, très tolérant… Il avait déjà bien du mal à se disputer avec ses camarades et amis alors avec des femmes n’en parlons pas et une femme qu’il avait déçue… euh… joker !!!
Et il avait déçu Maelys, il le savait.
Il s’était efforcé de lui donner une image positive de lui, sans doute parce qu’elle haïssait les Sins et qu’il voulait lui prouver qu’il ne fallait pas se fier aux préjugés. Il avait essayé d’être correct avec elle.

Poli oui bien sûr, il l’était toujours, à l’excès même et étant donné son immense timidité, ce n’était pas lui qui tenterait le moindre geste irrespectueux envers la jeune femme.
Et puis elle savait se défendre. En fait qu’elle sache se défendre n’avait pas d’importance, le simple fait de penser ne lui voler qu’un baiser lui aurait fait prendre tellement de couleur d’un coup et être si mal à l’aise qu’il n’aurait certainement pas pu faire un seul geste, figé et perturbé.
Ronan était comme ça…

Aussi aurait-il été énormément surpris et même plutôt horrifié de savoir qu’il s’était adressé avec autant de flegme, d’énergie et de mépris surtout à une femme et surtout à cette fille un peu intimidante qui lui faisait sincèrement baisser les yeux sans qu’il ne puisse aligner deux pensées cohérentes.
Il semblait s’être réveillé devant Louka en croisant ses grandes prunelles vertes qui exprimaient autant de peur pour lui, ce qui le perturbait assez comme ça, que de surprise, de douleur aussi… et de colère sans doute.

C’est vrai que la demoiselle s’emportait vite. Peut-être qu’il l’aimait un peu pour ça d’ailleurs. Parce qu’elle était comme une cocotte minute sous pression et était capable de s’emporter là où lui restait bêtement silencieux, ne sachant que dire.
En tous les cas il ne comprit pas vraiment ce qui se passait. C’était comme se réveiller après avoir été somnambule, ou avoir un jumeau maléfique qui faisait pleins de bêtises et faisait accuser son frère.
Ronan ne vit qu’une fureur sourde sur le visage de l’Ashtaru qui semblait le détester au plus haut point, fait qu’il ne comprenait pas puisque lui-même l’admirait un peu… pour les mêmes raisons qu’il admirait le caractère emporté de la jeune rousse près de lui.

Alors elle leur tira dessus avec des fléchettes pleines de ce poison. Bien sûr la dose était beaucoup trop élevée pour Louka. Pour lui ça allait, après tout il avait prouvé son incroyable résistance ou capacité d’élimination quelques mois plus tôt à Maelÿs, mais la jeune femme qui l’accompagnait avait un organisme normal et même fragile !!!
En agissant ainsi, Ronan pensa avec un mélange d’horreur et de soulagement qui l’emplit de honte d’ailleurs, qu’elle avait peut-être tué le bébé de sa compagne.
Il pouvait très bien complètement assommé par ce poison cesser de vivre et même si c’était un poids, un horrible rappel de ce qu’elle avait subi, Louka en serait peut-être d’autant plus perturbée si elle le perdait maintenant, alors même qu’elle lui avait avoué (sans qu’il ne comprenne pourquoi) qu’elle acceptait mieux ce bébé qu’il ne pouvait le croire.

La peur pour la santé de la jeune femme décupla les forces du jeune homme. Et pourtant des forces il n’en avait plus beaucoup après avoir tant marché et couru dans le désert à tenter vainement de rattraper cette suicidaire rousse.
Il n’était pas encore capable de se lever mais il se mit à hurler, appelant Louka, suppliant Maelÿs de ne pas lui faire de mal, lui jurant même de la supplier à genoux dès qu’il en serait capable, lui promettant de faire tout ce qu’elle voudrait tant qu’elle ne la blessait pas davantage… Implorant sa pitié, sans honte ni gêne. Après tout, ce n’était pas pour lui qu’il suppliait.. alors son honneur… n’avait qu’à aller au placard pour l’instant.

Mais elle s’éloigna après avoir entravé et bâillonné celle qu’il venait tout juste de retrouver. A qui il n’avait même pas encore pu déclarer correctement ses sentiments, pas avec toute la force, toute l’immensité qu’il en ressentait.
Le poison même s’il mit du temps, finit par se dissiper. Seulement elles étaient déjà loin. Où il l’ignorait bien évidemment mais loin en tous les cas.
Ronan ne s’en acquitta pas et se mit à hurler de plus belle frappant contre les barreaux à s’en briser l’épaule.

Les gardes devaient d’ailleurs avoir sérieusement la frousse là-haut à entendre ses assauts incessants contre sa cage pourtant solide. Surtout qu’il ne montrait pas le moindre signe de faiblesse. La terreur lui nouait le ventre. S’il la perdait elle aussi… S’il la perdait comme ça… ce serait pire que tout ! Alors qu’elle ne semblait pas vouloir le briser… pourquoi devait-on la lui enlever ?!!!
Son épaule le lançait douloureusement mais il continuait car petit à petit, certains barreaux de la porte commençaient à jouer, comme s’ils se déchaussaient un peu… un tout petit peu.
Il sortirait… irait la sauver… Et après… Après peut-être seraient-ils abattus par une armada de tarés aveugles et intolérants mais ensemble. Oui… ensemble.

HS : petit mess sans intérêt.
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