Il y a 19 ans, j'étais née, un bel avenir était prévu pour ma petite personne. Une famille religieuse, reconnue, tout ce qui convenait à n'importe quel enfant. Effectivement, je n'avais jamais connu le monde d'antan, j'aurais adoré, voir ce que cela fait.. d'avoir la mort en face des yeux et ne trouver aucune issues. Enfin bref. Je faisais parti des Ashtarus avec ma famille. Je n'avais jamais compris l'intêret pour ces personnes spéciales, qu'ils voulaient tuer. Je ne me souviens pas qu'ils nous aient fait quelque chose. J'en étais même sure, ils ne nous avaient rien fait ! Mais pourtant j'avais éduquée dans le principe où ses sins ne pouvaient exister. A part ce détail, tout se passer pour le mieux, j'aimais ma famille plus que n'importe qui. Nous passions des moments extraordinaires. Je n'avais ni frère, ni soeur. Mais cela contrairement à d'autres ne m'avait pas plongé dans une solitude, non, je m'en étais très bien sortie ! Non, j'avais toujours été comblée par la vie.. toujours, en le toujours n'est jamais aussi éternel qu'on le croit.
En effet, alors que ma vie était belle et incroyable, un jour, dans l'année de mes 17 ans, d'ailleurs plus vers la fin, Je rigolais avec mon pere en faisant chauffer de l'eau jusqu'a me bruler, rien de très grave mais qui me fit légèrement crier. Mon père avec toute la douceur d'un paternel qu'on pouvait esperer me prit la main comme si j'avais six ans et me mis celle ci sous l'eau fraiche afin de me soulager. Je l'avais regardé avec un éclat rempli de remerciement, mais ce ne fut pas ce qu'il recu cependant. Non, il recula trébucha, et tomba. Mes yeux étaient d'un éclat trop fort pour mes iris habituellement ternes malgré leurs couleurs vertes. Et une étrange scène se former dans ma tête. Rapidement, je voyais mon père prêt de mon coeur en train d'hurler, je lui avais renvoyé cette image. Tout cela en quelques millièmes de secondes à peine. Il se releva et me gifla. Ce que jamais, oh non, jamais je n'avais recu, je n'osais plus le regarder, je ne comprenais pas, je tremblais et j'avais peur. J'avais peur de ce que je venais de faire. Je fermais les yeux, j'avais peur de recommencer. Mais finalement dans ce silence total entre mon père et moi, je finis par les ouvrir, regardant une nouvelle fois mon géniteur. Lui aussi me regarda, et cela recommenca. Mais c'était pire bien pire que la premiere fois. Sans comprendre ce qui se passait je voyais mes parents me fuir me laissant dans un noir le plus total. Mon père avait vu ma sorte de transe et ce qu'il fit me brisa le coeur. Il me poussa contre la porte, me balanca plusieurs chaises. J'étais ce qu'il avait toujours redouté. ce que dans ma culture on detestait. Une sin. Cette après midi là, je fus martyrisée, torturée par mon propre père qui en voyant ces gestes voulait me tuer par la douleur. Et il y arrivait, par celle du coeur. Ma mère arriva le soir et entra comme si rien n'était alors que je saignais de chaque partie de mon corps. Cela immobilisa la scène pendant quelques secondes et l'adrénaline m'avait déjà envahi. Avec des côtes cassées, des émoragies, je me mis à courir comme jamais vers la sortie, j'entendais les hurlements de mon père, puis des villageois, d'un peuple contre moi. Je ne pleurais pas, non je n'y arrivais plus, j'étais comme morte. L'instinct animal m'avait fait courir pendant des heures et des heures, une nuit entièrement sans m'arrêter. Mais la fatigue m'épargna plus de souffrances pour quelques heures. Je tombais dans l'inconscience. J'étais restée deux jours, allongée, les yeux fermés, à ne plus réagir. Et puis, en plein milieu de l'après midi, je m'étais rêveillée là ou j'étais tombée. Heureusement dans un coin ou les traces de pas n'existait pas. Mais je ne regardais pas ou j'étais, j'avais faim, froid, morte de douleur. Et voici à présent un peu plus d'un an que je cours après la survie, sans savoir ou je vais. Et personne sur mon passage n'a encore réussi attirer mon regard, personne encore n'a cherché à me connaitre. Et je crois bien que je ressens une solitude bien pire et douleureuse qu'un enfant unique. J'esperais au fond de moi me faire aider, mais je refusais de l'accepter.