Originellement, Margareth vivait dans les ruines de la mégalopole Bêta, avec ses deux parents. Ceux-ci ont toujours vécu dans cet endroit, et ne semblaient pas vraiment vouloir en sortir. Après tout les bâtiments, ou ce qu’il en restait offrait une assez bonne protection contre les éléments extérieurs, ils arrivaient à se débrouiller plus ou moins pour la nourriture et étant des humains parfaitement normaux, ceux-ci ne risquaient pas de se faire poursuivre par l’un ou l’autre groupe qui chassaient les Sins pour des raisons diverses et variées. Dans toutes ces luttes, on pouvait dire qu’eux cherchaient seulement à vivre comme ils pouvaient. Margareth vint au monde alors que la mère avait trente trois ans et le père trente cinq. Trouver de quoi nourrir assez la mère pour qu’elle puisse assurer la survie de sa fille était difficile, mais ils y arrivèrent tant bien que mal, et celle-ci grandi comme chacun des gosses un peu paumés dans ce monde qui n’avait plus de règles. Alors la petite vadrouillait et observait ce qui se passait partout en ville, l’explorant sans crainte. Ce qui la fascinait le plus, c’était les carcasses des appareils volants du passé qui n’étaient pas si loin de chez eux. Elle aimait les imaginer réparés et voler de nouveau dans le ciel, pouvoir allaient où ils le souhaitaient et transporter des gens émerveillés de ne plus toucher le sol, partir rejoindre les oiseaux qui étaient dans le ciel, même si tous n’étaient pas forcément très beau.

Le temps passa, et montra aussi l’évolution des choses, de pire en pire, et notamment de la chasse de plus en plus intensifiée par les prêcheurs ou les Muss des Sins. Les soldats de terrain s’emparaient des maigres vivres trouvés pour forcer leurs cibles à sortir de là où ils se cachaient. Le tout devenant de plus en plus dur, ses parents et elle sombrèrent dans une sorte de drogue faite à partir d’une plante hallucinogène. Tant qu’elle était dans ses visions, ce monde paraissait moins cruel. Mais un jour alors qu’elle avait dix-neuf ans, l’un des hommes présent qui amenait de cette plante à tout un groupe tenta de la violer. Ce qui la sauva fut l’éveil de son pouvoir qui fit apparaitre une barre de fer entre ses mains avec laquelle elle assomma l’individu.

Ce jour là, dans la ville se trouvait Ethan avec un petit groupe qui cherchait à trouver une autre plante connue pour ses vertus médicales et qui semblait pousser plus dans cette région. Le télépathe ressentit l’éveil de celle-ci mais il fut si court qu’il eut l’impression d’avoir rêvé. De son coté, Margareth dont l’éveil avait sortit de sa transe due à la drogue ne tarda pas à comprendre qu’elle était devenue une Sin en voyant le symbole s’inscrire sur sa peau en haut de son épaule gauche. Elle savait ce qui risquait de lui arriver si elle restait là et commença donc un exode solitaire, se raccrochant à des rumeurs concernant une certaine Oasis où ils ne seraient pas rejetés.

Dans la nuit de cette fameuse journée, tout de même taraudé par ce qu’il avait ressentit plus tôt, Ethan se concentra de manière à savoir s’il y avait bien une personne qui pouvait être un Sin dans les environs de Bêta. C’est ainsi qu’il réussi à établir le contact avec Margareth. Il lui parla doucement, pour la mettre en confiance et lui certifiait que si elle acceptait de le suivre, il la conduirait dans un endroit sur. L’amener jusqu’à Alpha sans qu’elle ne se fasse repérer ne fut pas simple, mais ils y arrivèrent ensemble, même si le manque de cette feuille c’était également fait ressentir, compliquant les choses. C’est d’ailleurs l’une des rares fois où Ethan s’autorisa à agir sur l’esprit d’une de ses camarades contre son gré, isolant cette partie de son esprit pour qu’elle puisse arriver jusqu’à eux sans que cela ne l’achève avant. Conduite par la voix mentale du jeune homme, celle-ci finit par trouver l’Oasis. Avec Ethan, ils firent un gros travail pour réussir à la débarrasser définitivement de son addiction, et elle est maintenant clean depuis plus d’un an. Le risque zéro n’existe pas, c’est certain, mais au vu de son intégration dans la communauté, et de la joie de vivre qu’elle transmet aux enfants plus jeune qu’elle, l’ainé des Johnson a bon espoir que cela ne la tente plus jamais. Par ailleurs celui-ci est peut-être le seul garçon avec qui elle n’est pas mal à l’aise, sans doute parce qu’ils avaient déjà partagé de longues conversations avant de se rencontrer réellement.