C'était loin d'être le domaine que lui connaissait le plus. Consoler les gens. Ce n'était pas son fort. Non, lui aurait été plutôt de manière à agir comme Oul en temps normal, de ce qu'elle avait proposé concernant Ethan: mettre un bon coup de pied dans le derrière pour amener la personne à se ressaisir et arrêter de pleurer sur elle-même, pas vraiment à essayer de trouver les mots justes. Mais là celui-ci ne pouvait pas faire ça. Puisque Clark savait ce que c'était que de perdre un proche, un membre de sa famille, la douleur que cela engendrait, et les doutes lorsque certaines vérités tombaient. Toutes n'étaient pas bonnes à entendre, c'était une vérité. C'était d'ailleurs pour cela qu'au départ personne n'avait voulu leur dire pour leur père, et que les membres du conseil avaient inventé une fable. Mais Yuri n'avait pas été de cet avis et leur avait annoncé la réalité, les considérant bien assez grand pour comprendre, ce qui était vrai par ailleurs. Donc, sans doute incapable de trouver les bons mots, le sin se contentait de la tenir contre lui et de la laisser pleurer. Sa manière de lui dire qu'elle n'était pas seule, qu'il la soutenait, et ce même si habitude était de s'en sortir sans personne.

- Je suis désolé, toutes mes condoléances Oul.

La vengeance, une chose dangereuse, qui conduisait à la haine et qui était un vrai poison. Un sentiment capable de nous ronger de l'intérieur, lentement, à petit feu, au point de nous retirer toute vie. rares étaient ceux assez forts pour ne pas se laisser consumer, mais ce qui était certain, c'est que ceux qui y arrivaient n'étaient pas seuls. Le soutien était vital pour ne pas se perdre, et Clark ferait son possible s'il pouvait aider celle-ci à tenir sa revanche sur l'homme qui lui avait tout retiré. Retiré tout ce qui avait composé sa nouvelle vie, aussi étrange que celle-ci ait put lui paraitre, et aussi mensongère était elle sur certains points. Même si la voleuse ignorait que son mentor était son oncle.

D'ailleurs, dans cette journée qui avait été silencieuse, le sin n'avait pas put s'empêcher de réfléchir à tous les éléments en sa possession. A ceux que lui avaient contés Oul, et donc qu'elle avait possédé. Le seul à retirer était bien sur l'apparence de King qui n'avait été vraiment connue que deux semaines auparavant. Et cela lui avait semblé presque logique. Mais peut-être que pour la protéger, son cerveau avait volontairement repoussé cette éventualité. La journée avait parut plus longue que les autres, mais le jeune homme n'avait fait aucune remarque. Oul devait analyser tout ça, et voir ce qu'elle souhaitait en faire et comment finalement ces évènements venaient pour elle afin de savoir quelle allait être sa voie à suivre. N'importe qui aurait été troublé. Bien sur proposer son aide, même si celle-ci n'aurait pas changé grand chose était tentant. Mais la voleuse avait sa fierté, et le sin ne connaissait pas assez le passé de celle-ci pour se permettre d'intervenir vraiment. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était attendre et voir si celle-ci venait à vouloir lui en parler. La soutenir en silence.

La demoiselle ténébreuse finit par partir. Pour Clark, l'endroit était évident, et la raison ausi. Muss ou pas, faisant partie des quatorze ou pas, inconnu ou pas, on ne pouvait pas cacher le lien de parenté qui les unissait, ainsi que le fait que c'était cet homme qui détenait la clé à pas mal des réponses de sa fille. Une famille dont les membres restant se retrouvaient chacun de différents cotés de différentes barrières. Après un temps à être resté éveillé, le sin s'était finalement rendormi sans vraiment y faire attention et ne sentit pas le retour de sa petite amie. Lui la découvrit le lendemain matin contre lui, et cela le rassura, surtout qu'Oul ne semblait nullement blessée en dehors de sa hanche. Le Johnson prépara donc le petit déjeuner et prit son temps, se disant qu'il n'évoquerait pas le sujet. Après tout c'était censé être un secret, alors lancer cela ne ferait que les opposer et ce n'était franchement pas le moment pour ça, sans aucun doute. Au contraire, plutôt décidé à ne pas prendre cela en compte, l'habitant de l'Oasis fit de leur déjeuner un plateau et la réveilla doucement en l'embrassant, se disant que pour une fois ils pourraient très bien rester au lit pour prendre le petit déjeuner.

La vie était un perpétuel apprentissage. C'était une réalité. On ne pouvait pas tout savoir, et on ne saurait jamais tout d'une chose ou d'une autre. Certaines personnes avaient plus de difficultés pour certaines choses alors que pour d'autres s'était inné. Chacun avait ses forces et ses faiblesses, et réussir à se montrer rassurant n'était pas là ou le cadet des jumeaux pouvait briller le plus. Mais vu l'importance qu'Oul prenait de plus en plus pour lui au fil de leurs jours ensemble, le jeune homme se devait de tenter quelque chose, même si cela pouvait être maladroit. Mais le sin était loin de pouvoir imaginer tout ce qui pouvait se bousculer dans la tête de sa petite amie maintenant. Des tas de possibilités, mais un seul choix véritablement possible. Une décision qui l'amenait à essayer de voir quelles étaient ses options, le mieux pour elle, ce que celle-ci y gagnerait, et y perdrait aussi. Tout choix avait des conséquences, certaines soupçonnées, d'autres non.

Mais l'avenir était flou et incertain, et les humains n'avaient pas vraiment d'autre choix que d'avancer à l'aveuglette dans un labyrinthe dont ils ne devinaient même pas les bords. Et dans cette perdition qui n'en paraissaient pas une mais était sans doute la plus troublante, c'était à eux de réussir à tirer les épingles du jeu. Mais s'il y avait une vérité, c'était bien que le monde n'était ni tout blanc, ni tous noir. Certes du point de vue des Sins, les Muss et les Ashtarus étaient des ennemis, mais tous ne cherchaient pas à leur nuire. Certaines ne faisaient que vivre leur vie sans chercher à entrer dans les conflits. Ce qu'il fallait viser, c'était les responsables. Mais comment réussir à faire cela pour les quatorze en sachant que le père de sa petite amie, la seule famille qui lui restait en faisait partie ? Ce serait cruel de la séparer de lui s'ils pouvaient finir par s'entendre, mais en même temps le jeune homme ne souhaitait pas la perdre. Bah, le cadet des jumeaux y réfléchirait plus tard, après avoir dormi. La nuit porte conseil, disait les anciens.

Le réveil le lendemain fut tranquille, et sentir la présence de la jeune femme lui tira un sourire heureux, mais surtout soulagé. Après tout, nul ne pouvait dire comment son escapade se serait finie. Donc que celle-ci soit là, endormie sereinement était une bonne nouvelle. Son réveil se fit donc tendre et taquin, commençant dans le cou de la jeune femme, puis remonta jusque ses lèvres avant qu'il ne se sente happé, puis se retrouve sous elle, répondant à son sourire par un autre.

- Bien dormi oui, et toi ?

Bon, ce n'était pas tout à fait vrai, le jeune homme au regard émeraude avait eut du mal à trouver le sommeil, mais celui-ci ne voulait pas l'inquiéter avec ça, ce n'était rien. Pour sa période de sommeil, celui-ci avait été agréable. Par contre le cadet des jumeaux secoua la tête devant ses excuses et caressa son visage.

- Idiote. ne t'excuses pas pour ça. Je serais un imbécile si je t'en voulais une seule seconde pour ce qui s'est passé hier. Tu ne pouvais pas être bien avec ce que tu avais apprit. Tu n'as pas gâché ma journée. Et je suis plutôt fier au contraire que tu me fasses assez confiance pour avoir laisser sortir tout ce trop plein que tu avais en toi, alors que ce n'est pas ton habitude. Donc ne dis pas de bêtises.

Le Johnson l'embrassa à nouveau et lui caressa les cheveux, ne remarquant qu'avec un temps de retard que leur plateau était maintenant sur la table, ce qui valait sans doute mieux que renversé sur le lit. En tous les cas, la voleuse semblait aller mieux moralement parlant. Quoiqu'il se soit passé la veille, ça avait été apparemment bénéfique. Tant mieux, le bien être de celle-ci lui importait vraiment.

- Et la tienne ? Tu as trouvé le sommeil après moi je crois, j'ai sombré plus rapidement que je ne l'aurais cru hier soir.

Ce qui était entièrement vrai. Mais pour le moment, son attention était focalisée sur la jeune femme, que ses mains parcourait doucement, tendrement, rassuré de la savoir entre ses bras. Tant qu'elle y était, celle-ci ne risquait rien au moins, et lui non plus.

- Je t'aime.

Sans trop savoir pourquoi, l'envie de lui dire était venue et le sin ne l'avait pas empêcher, puisqu'après tout, ce n'était que la plus pure et plus stricte vérité.

Chaque personne analysait ses options. C'était une réaction parfaitement naturelle. Avant un choix, sauf si celui-ci était évident, bien entendu, tout le monde essayait de peser les pour et les contre existant. Parce que généralement cela impactait la vie dans son entièreté, et de manière durable. Chacune aurait des avantages et des contraintes. Il était certain que si Oul devenait officiellement Muss, cela serait bien plus dur pour eux. Mais difficile ne veut pas dire impossible, surtout pour un Johnson. Son aveu le fit sourire tendrement, alors que lui-même comprenait, n'étant guère du genre à pleurer non plus, tout comme son frère. Tous avaient leur fierté, et le poids sur leurs épaules en tant que Johnson faisait aussi qu'ils n'avaient pas le droit de flancher, encore moins devant les autres. Le peuple devait toujours les voir fort, pour se rassurer. Bien que de simples gosses à peine adultes, ceux-ci étaient plus ou moins des symboles, à cause de leur passé, et avec du recul, le berserk s'en rendait compte, que dans les batailles, souvent les autres sondaient leur état d'esprit pour savoir si tout irait ou non.

- Je comprends, mais nous n'étions qu'à deux, et je ne me moquerais jamais de la tristesse d'autrui. On doit relâcher à un moment ou un autre.

L'avoir ainsi au dessus de son corps était plaisant, lui laissant tout le loisir de l'observer, de ses cheveux qui retombaient vers lui jusqu'aux courbes du corps de celle-ci, que le sin caressait d'ailleurs lentement, profitant de ce calme et de cette sérénité qu'il ne pouvait sans doute avoir qu'en dehors de chez lui. Le compliment le fit sourire, et le baiser papillon ne le dérangea absolument pas, répondant que cette envie de rester était réciproque, même si inconsciemment l'un et l'autre savaient qu'à un moment ou un autre, tous les deux se quitteraient pour un temps tout de même. Aucun d'eux ne pouvait abandonner son rôle. Oul se blottit contre lui et finit par admettre sa virée nocturne, si l'on pouvait appeler cela ainsi, racontant ce qu'il s'y était passé, avant de s'excuser. A la fin, le cadet des gouttes d'eau l'embrassa doucement. Avant d'avoir un air un peu gêné.

- En fait, je te dois des excuses aussi.

La voleuse fronça les sourcils.

- Je sais que tu es partie hier soir. Je ne dormais pas quand tu t'es éclipsée, je faisais semblant.

Un sourire un peu crispé apparut sur son visage.

- Je me doutais que tu voulais savoir, et j'étais certain que tu ne le ferais pas si j'étais éveillé. Alors j'ai fait semblant de dormir pour que tu t'occupes de ce que tu souhaitais, et non pas de moi. Parce que j'avais vu que ça te préoccupait, et que j'aurais fait pareil à ta place. Je suis content que tu en saches plus sur toi maintenant. Même si ce n'est encore qu'un fragment. Et que tout cela doit amener de nouvelles questions dans ta tête. Alors c'est moi qui te demande de m'excuser, de t'avoir induit en erreur.

Même si sa raison était plus ou moins noble, pour une fois.

Autant laisser le futur incertain à sa place. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour eux deux. Après tout personne ne connaissait l'avenir, et celui-ci finirait fatalement par devenir du présent, alors mieux valait que celui-ci vienne à son rythme, plutôt que le fait d'y penser ne le fasse arriver bien trop tôt pour tous les deux. En tous les cas, la voleuse avait raison, son petit ami ne se moquait pas du tout d'elle, au contraire. Voir ce coté avait quelque chose de touchant, véritablement, même si celle-ci s'était sentit ridicule. Non, c'était juste que personne ne pouvait être insensible à tout, peu importe combien les épreuves endurcissaient le cœur. Certaines choses nous touchaient bien trop profondément pour ça.

- Non, tu relâchais la pression qu'il y a sur tes épaules, pas toi-même. Tu acceptais juste de t'ouvrir un peu plus aux autres, ou ici à moi du moins. Tu acceptes aussi ta douleur en ne la repoussant pas au fond de toi.

Le Johnson lui caressa doucement les cheveux. Non véritablement, il trouvait même cela courageux. Il fallait bien plus de volonté pour accepter sa douleur que pour la repousser, contrairement à ce que l'on croit. Puis, par souci d'honnêteté, le berserk avait avoué avoir menti de son coté, si on pouvait appeler cela ainsi. Ça ne l'était pas vraiment, mais ça s'en rapprochait en tous les cas. Si sur le coup celui-ci s'attendait à ce qu'elle lui en veuille, sa phrase et ses réactions l'orientèrent bien vite... bon point, sa compagne ne semblait pas lui en vouloir, mais par contre voulait tout de même que celui-ci paye.

La jeune femme l'embrassa après un sourire taquin et contrairement à son plan, ne put pas vraiment s'évader des bras de son compagnon, qui n'aimant guère avoir des dettes, semblait plutôt enclin à un paiement immédiat... et délaissant complètement la phrase concernant le petit déjeuner que celui-ci avait préparé. Finalement celui-ci, comme celui de la veille allait sans doute attendre. ces moments entre eux semblaient vraiment devenir une habitude, mais ce n'était pas pour lui déplaire au contraire. La jeune femme se retrouva bientôt dos contre le matelas, son homme au dessus d'elle, qui vint l'embrasser avant de souffler qu'il avait une idée bien spéciale pour le paiement... en effet celui-ci continua ses caresses, appréciant toujours de la sentir frissonner, mais descendit bas, très bas, jusqu'à son intimité, retirant le sous vêtement du bas alors que son soutien gorge était toujours en place, et vint commencer à taquiner son intimité, sauf que cette fois-ci, ce n'était pas sa virilité, mais ses doigts et sa langue qui venaient se rapprocher de ce triangle du plaisir.

La voleuse avait raison. En ce qui concernait les révélations sur le passé pour le moment, Oul en avait fait bien plus que son petit ami. En même temps, tous les deux étant pour le moment plongés dans la vie de celle-ci, c'était logique que ce qui ressorte le plus concerne en majeure partie la demoiselle et non le sin. C'était plus que logique même, cela paraissait véritablement naturel et inévitable. Mais Clark n'essaierait pas d'échapper aux questions. La vie était faite de hauts et de bas, c'était ainsi. Tout le monde connaissait des drames, ainsi que des moments de joie. Lui n'avait pas le moins du monde échappé à la règle. Celui-ci la laissa réfléchir avant de répondre à ses deux remarques.

- Je ne parle pas de stress en particulier. Plutôt d'un trop plein de sentiments. De tout ce que tu as encaissé de difficile, de douloureux, d'inquiétant, qui pouvait te mettre en colère mais que tu as conservé en toi, derrière cette apparence de maitrise permanente. Mais là pour une fois, tu as ouvert les vannes, laissé tomber le masque, et même si se souvenir veut dire forcément se faire un peu de mal, ne te sens tu pas un peu mieux d'avoir confié ce point, de ne plus être seule à porter ce fardeau remplis de sentiments aussi divers que différents en intensité ?

Savoir que la jeune femme ne lui en voulait pas était cependant rassurant d'un certain coté, tout comme lui préférait l'admettre. Pas de mensonges, l'un et l'autre respectaient leurs paroles respectives. Chacun avait le droit à son jardin secret, et si la jeune Scarlet s'était tue sur sa sortie, lui n'en aurait pas parlé non plus, mais celle-ci ayant été franche, lui devait l'être à son tour, juste retour des choses. L'idée de devoir se faire "pardonner" fut loin de lui déplaire lorsque le berserk eut saisit sur quel domaine devaient se réaliser ces excuses, et se plia à cette volonté sans se forcer aucunement, empêchant cependant sa belle de s'échapper, mais admettant aussi que celle-ci inconsciemment ne devait pas vraiment vouloir s'échapper. Après tout, si la téléport avait vraiment voulu le narguer et lancer une "chasse", elle se serait éclipsée d'une autre manière.

Sentir ses mains dans ses cheveux lui faisait toujours plaisir et était une chose qui avait tendance à le détendre immédiatement, alors que le couple se rapprochait. Le baiser le laissa un instant étourdi, avant que le cadet des jumeaux, déterminé, ne descende vers son objectif. Si le plus jeune des deux alter ego sentit au départ une légère réticence, le souffle de la jeune femme et ses frissons eurent tôt fait de lui faire comprendre qu'au final, celle-ci semblait apprécier ce traitement de faveur en tant "qu'excuses" et son regard incendiaire, rempli de désir et de plaisir, au moment où le frère d'Ethan remonta remplit son ego. Un peu de fierté face à ce que l'on apportait à son partenaire ne faisait jamais de mal non ? Leur rapprochement le fit avoir la chair de poule alors que sa température augmentait, et le susurre le fit sourire avant que son souffle ne se coupe. S'attaquer à son cou était sans doute le meilleur moyen de lui faire perdre son calme, c'était certain.

- Pourtant... je crois que tu as apprécié...

Du moins à en juger les réactions du corps de celle-ci. Les deux jeunes gens finirent unis de nouveau, et s'unir à elle semblait toujours aussi beau et bon à ses yeux, alors que leurs envies les dirigeaient une nouvelle fois sans retenue. Les mains dans son dos étaient toujours aussi brulantes, comme le marquant au fer rouge alors que celles-ci n'étaient même pas métallique, et le parcours de la jeune femme sur lui était provocateur alors que lui en faisait tout autant, essayant de voir si certaines autres zones sensibles ne lui avaient pas échappés, ce qui était sans doute le cas, les fois précédentes, tout en continuant leur danse qui passa par des positions différentes avant que finalement l'un et l'autre ne connaissent un nouvel accès à ce septième ciel, restant l'un contre l'autre, à récupérer leur souffle, et dans le lit, alors que le plateau faisait mystérieusement son retour. Clark s'emparant d'une fraise avant de rapprocher sa bouche de celle de sa compagne, appréciant d'autant plus le petit déjeuner au lit s'ils restaient en prime joueur l'un envers l'autre.

Clark espérait bien sur que celle-ci finisse par venir habiter, au moins de temps à autre à l'Oasis. Quelle soit reconnue comme l'une des leurs, et puisse y venir. Puisqu'il savait que de toute manière, celle-ci n'y resterait pas de manière permanente, ce n'était pas sa façon de voir les choses. Mais sinon si celle-ci souhaitait avoir des informations, lui répondrait volontiers, que celle-ci soit avec eux à l'Oasis ou non. Quand à ce qui concernait le futur, dans tous les cas Ethan ne l'aurait pas laissé partir après avoir connu leur lieu de vie sans quelques sécurités. Après tout un télépathe pouvait très bien soupçonner l'existence d'autres, surtout chez des ennemis, et prendre des mesures nécessaires. Quand à son état d'esprit actuel, le sin l'avait particulièrement bien comprit, puisque lui-même parlait rarement de son état d'esprit, préférant passer tout ce qui était négatif dans le sport. Rien ne valait l'épuisement physique pour ne plus penser, et laisser toutes les émotions partir en même temps que la sueur.

- J'attends de toi ce que tu ressens, pas de me mentir pour me faire plaisir. Je sais que ça doit paraitre étrange, mais quand tu gardes en toi, ça ne disparait jamais vraiment, c'est juste que tu ne pose plus les yeux dessus. Mais ça reste là, et ça alimente quand d'autres viennent, et à un moment, tu en auras vraiment trop. Quand à ce qui concerne le coté égoïste, ça ne l'est pas si c'est la personne qui te le propose, puisqu'elle souhaite t'aider.

Même si accepter de l'aide n'était pas toujours simple, lorsque l'on avait sa fierté. Le cadet des jumeaux ne faisait que donner son point de vue, et respecterait ce qu'elle voudrait, mais ne faisait que lui donner les options possibles. Le reste lui appartenait. Leur moment ensemble fut comme les précédents purement personnel et surtout entièrement plaisant. La voleuse saisissait de mieux en mieux comment l'amener à vouloir oublier tout le reste et en jouait, pour son plus grand plaisir, le rendant toujours un peu plus demandant. La luxure était peut-être un péché selon certains, mais lui ne voulait rien d'autre dans ces moments partagés avec la demoiselle ténébreuse, alors qu'on les laisse donc profiter, surtout qu'ils ne faisaient rien de réprimandable qu'une chose naturelle entre un homme et une femme, plus encore dans un couple. En tous cas prendre le petit déjeuner ainsi changer, alors que le vol de sa petite amie le fit rire, par contre la question le laissa sur le coup un peu surprit.

- Pas la moindre idée.

Néanmoins celui-ci se mit à réfléchir, ce qui fut visible à son air un peu pensif. Qu'est ce qu'ils pourraient bien faire ? Le souci ce n'était pas le manque de choix, c'était peut-être qu'il y en avait trop. Pouvoir aller n'importe où, sans restriction...

- Pourquoi pas une simple balade dans un lieu qui te plairait, autant ne pas forcer pour ce matin, surtout que l'on est encore au petit déjeuner, et plus tard, une fois que l'on aura bien digéré, tu connais le saut à l'élastique ? Parait que dans le temps, certain s'y amusaient pour se faire des frissons et avoir de l'adrénaline dans les veines.

Énormément de propositions, de possibilités, de choix, de conséquences... N'importe qui s'y perdrait. Après tout, ce n'était pas du tout un chemin simple qui s'offrait à Oul, au contraire, et quand celle-ci tentait d'explorer mentalement les possibilités qui s'offraient à elle un peu plus loin, cela devenait très vite un enchevêtrement de routes, pire si l'on prenait en compte ce qu'elle ignorait sur les capacités du jumeau de son petit ami. Lui-même bien sur essayait de savoir ce qui serait possible, en sachant un peu plus sur le coté Oasis et sécurité, mais ignorant tout ce que sa compagne pouvait en penser. Le seul moyen d'y voir peut-être un peu plus clair, ce serait immanquablement de l'évoquer ensemble. Le jeune homme la regarda.

- Je l'espère, sincèrement.

Le sin craignait aussi d'avance cette rencontre entre la jeune femme, et la personne responsable de la mort de son oncle et mentor. Parce que la colère peut faire perdre complètement l'esprit, et le berserk savait de quoi il parlait, surtout concernant son propre pouvoir. cet état qui ne s'était déclencher que rarement, mais avait causé bien des risques. Quand à ce qui concernait la fierté et l'ego, ce n'était certainement pas le jeune homme qui allait faire la moindre leçon sur ce domaine, vu son comportement. Fier de ses caractère, ne reniant jamais son comportement et d'un ego aussi très élevé, surtout face à des adversaires puissants. Plus l'ennemi en face était fort, plus lui-même y trouvait du plaisir, et sa fierté de résister à des coups qui auraient tués n'importe qui ainsi que son exaltation dans le combat nourrissaient son pouvoir, l'amenant à se confronter à toujours plus de danger. Cependant sur d'autres domaines plus privés, celui-ci voulait bien admettre que la voleuse se révélait particulièrement douée.

Par contre la demoiselle allait avoir de sérieux problèmes si elle ne le laissait pas manger, parce que celui-ci bien qu'adorant jouer avait besoin de se nourrir tout de même. Certes profiter avec la jeune femme d'un moment à deux avait comblé un de ses appétits, mais ce n'était pas ça qui remplirait son estomac. En tous les cas, après un temps léger où le jeune homme sentit bien tout ce que celle-ci pouvait retenir, sa proposition fut faite. et lui ne se méfiait plus vraiment de son état, de toute manière dans un saut, en toute logique celui-ci ne devrait rien percuter. Apparemment celle-ci connaissait et pratiquait à sa manière, un peu comme ce qu'ils avaient fait à Gamma.

- Je le fais aussi sans élastique, mais chez moi l'atterrissage devient alors plus destructeur pour les toutes, murs ou autres points qui me servent à la réception. Surtout étant donné que la force de l'impact est démultiplié par la vitesse de la chute.

Le reste lui avait amené un sourire.

- Dans ce cas, je crois que l'on s'habillera un peu plus. Et je trouve particulièrement mal choisie. Comment peux-tu parler d'heures alors que la seule lumière vient des plantes ? On ne voit pas la différence, qu'il fasse nuit ou jour. Quand au sommeil, c'est de ta faute, il fallait te coucher plus tôt à ce moment là.

Son ton était plaisantin, et celui-ci lui tira doucement la langue, ne bougeant pas pour le moment, n'ayant pas froid avant de finalement s'étirer, et de vérifier comment fonctionnait ses articulations. Le résultat lui tira un sourire, et l'amena à descendre du lit également.

- On dirait que je vais pouvoir reprendre les exercices.

C'est ainsi qu'il se mit à faire des séries de pompes, avant d'enchainer avec des abdos, puis de faire travailler ses jambes, avant de revenir sur le classique équilibre. Après tout, il avait besoin de souplesse également et après ce "repos forcé", refaire travailler chacun de ses muscles faisait du bien, laissant aussi le spectacle de son petit ami en train de s'entrainer en caleçon sous les yeux, laissant donc clairement visible le travail des muscles.

Un grand moment sans aucun doute, un grand moment de terreur pour celui qui se retrouverait face à la jeune femme et se rendrait un peu trop vite compte qu'on ne pouvait pas échapper à celle-ci. En tous les cas, ce moment serait sans doute très long pour cette personne, mais tout cela faisait encore pour le moment partie d'un futur incertain, donc mieux valait vivre au présent. Ce qui voulait dire pour le moment concernant le jeune homme, d'essayer d'obtenir sa nourriture sans se la faire subtiliser par une jeune femme qui ne faisait style de rien. Leurs goûts semblaient vraiment s'accorder, et ce même sur les activités un peu loufoque. C'était vraiment le mieux que l'on pouvait demander non ? La remarque sur le sol le fit sourire.

- Ce n'est pas ma faute s'il n'est pas assez solide... ou si la gravité provoque une telle vitesse de chute. Je ne vais pas me faire mal pour faire plaisir au sol. Et je peux être délicat dans pleins de domaines, dès que ça concerne une demoiselle.

Mais des cratères au moment de son arrivée, Clark en avait déjà fait plus d'un, même en arrivant quelques fois sur des objets, qui se retrouvaient soient totalement détruits, soient à s'enfoncer avec lui. Par contre la remarque sur l'horaire si elle la laissa indifférente concernant le cycle des plantes, le fit lever la tête lorsque celle-ci parla de l'horloge. Certaines fois, mieux valait se taire sans doute.

- Cela dépend de la définition que l'on veut donner à tôt. Ou du moins pour être plus clair, à quoi on le compare pour affirmer que cette période est tôt et non tard.

Question de point de vue, en partant de la veille, c'était très tard, par contre c'était sans aucun doute très tôt dans la journée en cours. Le sin partit ensuite dans ses exercices qui pour lui étaient une habitude, mais aussi et surtout une nécessité, et rigola au commentaire.

- Dans ce cas, tu passes sans doute de voleuse à voyeuse.

C'est fou ce qu'une lettre pouvait changer beaucoup de choses quelques fois. La jeune femme répondit, toujours en profitant du lit, et profita sans doute un peu trop, puisqu'elle s'était rendormi, ce qui tira un air attendri à son petit ami qui caressa ses cheveux, mais ne se rapprocha pas, puisqu'il était collant de sueur après ces exercices. La jeune femme avait raison de profiter, de toute manière rien ne les pressait, au contraire, ils étaient tous les deux maitres de leur temps. A son réveil tous les deux partirent dans la crique pour se laver, surtout le jeune homme qui en avait bien besoin après avoir autant transpirer, puis revinrent pour s'équiper avant leur petite expédition.

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